(Statistiques) L’engagement et la dépendance rendent heureux

Une étude scientifique australienne (1) regroupant les réponses de 31 000 personnes des deux sexes nous confirme que le bonheur en couple est surtout une question de clichés de bon sens.

– L’état de concubinage est équivalent au mariage en termes de bonheur : les hommes donnent un indice de 8,6/10 de satisfaction en concubinage et 8,5/10 en, mariage. Pour les femmes ce chiffre est respectivement de 8,3 et 8,2/10. La différence peut s’expliquer certainement par le sentiment de liberté qui accompagne le concubinage. Seulement ce petit sentiment a un triste revers :

  • Les unions libres sont autrement plus fragiles que les mariages : 80 % des mariés sont encore ensemble après 11 ans d’union, tandis qu’ils sont seulement 57 % s’il s’agit de concubins. Le bonheur en état de concubinage est donc presqu’identique à celui dans le mariage, mais il ne dure pas ! D’ailleurs, le bonheur des couples mariés augmente après 20 ans de vie à deux, tandis que celui des concubins ne cesse de s’effondrer avec le temps. Les hommes semblent vivre une période difficile entre 40 et 49 ans, les femmes entre 50 et 59 ans. A 60 ans, un homme marié est aux nues.
  • Les couples se séparent à cause principalement de problèmes de violence (6 fois plus de chances de se séparer en cas de situation violente !). La faible santé mentale de l’homme vient en deuxième position (stress anxiété, dépression). Enfin la présence d’enfants, les différences d’âge dans le couple de plus de 5 ans en particulier si la femme est plus vieille, les problèmes financiers, l’addiction à la cigarette, les différences de niveau scolaire jouent aussi en négatif, mais moins. Chez les concubins, il faut rajouter à cela, la différence de pratique religieuse. Ces derniers semblent moins tolérants à l’autre que les couples mariés. D’ailleurs en cas de changement financier brutal, les couples mariés résistent tandis que les concubins se séparent plus souvent.

  • En couple marié ou concubin, les femmes sont toujours plus insatisfaites que les hommes à tous les âges excepté si leur partenaire est au moins 5 ans plus jeune qu’elles (par contre, ce genre de situation augmente les chances de séparation…). Les femmes sont beaucoup plus heureuses quand elles ne travaillent pas de manière salariée, et quand elles peuvent se comporter de manière désagréable face à un homme émotionnellement stable. Les hommes sont plus heureux si leur femme ne travaille pas de manière salariée.

  • Pour être plus heureux en couple (en théorie) : il ne faut pas avoir de différence dans la conception aventureuse de la vie, pas de différence de niveau scolaire entre membres du couple, pas de différences quant à l’usage de drogues (cigarettes, alcool), que l’homme soit émotionnellement stable et pas forcément consciencieux. Se dessine ainsi le portrait d’hommes un peu débonnaires qui auraient la capacité d’encaisser les remarques de ces dames. Hommes et femmes semblent s’être protégés de leurs défauts communs à travers les âges en mettant en œuvre, dans les couples qui marchent, des stratégies d’acceptation. Plus encore, le travail tertiaire de l’homme joue comme un défaut, tandis que la scolarisation supérieure de la femme a le même effet. Ici, la complémentarité « capacités relationnelles des femmes-esprit constructeur des hommes » fait cliché, mais elle reste d’actualité. La présence d’enfants joue comme un handicap pour le bonheur de chacun puisqu’il le fait baisser de 3 %, cependant, les couples avec enfants connaissant une stabilité bien plus grande, et il faut y voir là les contraintes inhérentes à la prise en charge de personnes non autonomes mais sans qui le couple ne pourrait se prévaloir du titre de « famille ». Etre extraverti ou pas, ne joue pas dans l’entente du couple. Mais les hommes ont une petite préférence pour ce genre de femme.

Étonnant : le bonheur de l’homme ne l’affecte pas s’il est fumeur, mais son bonheur est affecté si sa partenaire est fumeuse. Le bonheur de la femme est supérieur si les deux ne fument pas. Fumer semble donc être un signe d’instabilité chez la femme uniquement, ce comportement impactant directement ou indirectement, le bonheur du couple.

Rien de surprenant : une relation récente, un partenaire plus jeune, la bonne santé physique du partenaire, son côté agréable, consciencieux, émotionnellement stable, rend heureux les deux partenaires.

Les personnes qui sont éduquées à s’engager, ou qui en ont la volonté réussissent. Les autres croient pouvoir bénéficier durant un temps des avantages de la vie mariée sans en avoir les contraintes, avant de disparaître. Le bonheur se construit dans la durée, dans la dépendance, il n’est pas une lubie féministe.

 

1 « Women are less happy in their relationships that men are… » , Sidney morning Herald du 15/07/2015.

Léonidas Durandal

Antiféministe français, j'étudie les rapports hommes femmes à travers l'actualité et l'histoire de notre civilisation.

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