Quand dans un monde en crise, les hommes se retrouvent plus au chômage que les femmes, plus à la rue, que les différences salariales en faveur des hommes sont de plus en plus perçues comme une manipulation, que les hommes souffrent de nombreux autres maux, principalement en matière familiale, que les décès par violence conjugale touchent aussi les hommes et que les chiffres sont dérisoires en comparaison des autres causes de mortalité, que des quotas ont été instaurés dans tous les domaines d’activité que les femmes avaient sous-investi, comment les féministes allaient pouvoir continuer à entretenir l’impression d’une domination patriarcale ?
La réponse vient de nous être donnée : se détacher de la réalité et fabriquer une fiction auprès des enfants. La nouvelle mode féministe consiste à multiplier les plaintes individuelles qui donnent aux femmes, et en particulier aux jeunes filles, l’impression d’être harcelées collectivement parce qu’un seul homme de l’entourage d’une autre femme, a eu un mot, au pire, déplacé.
Vous pensez que j’exagère ? En fait, la réalité va bien plus loin. L’effet ruche jouant, beaucoup de jeunes filles y croient. Non seulement elles se mettent à relayer les blagues douteuses comme autant d’agressions systémiques, mais de surcroît, elles assimilent des comportements masculins polis et respectueux à leur encontre comme appartenant à “la culture du viol”. Dernièrement, une féministe française a même cherché à faire licencier un technicien du téléphone parce qu’il avait osé la rappeler en utilisant son carnet d’adresses professionnelles. Elle ne s’est posée aucune question concernant sa démarche, jusqu’à communiquer ouvertement sur les réseaux sociaux en exprimant sa fierté d’avoir ainsi défendu ses soeurs. Celle-ci possède un blog “conscient” suivi par une petite horde d’internautes voyeuristes avides de se satisfaire de son narcissisme. La lecture prêterait à s’étouffer de rire si la multiplication de ces clones incultes ne finissaient pas par embrumer l’inconscient collectif pour faire condamner injustement des hommes.
Progrès de la machinerie sociale
Autrefois, des exemples individuels servaient plus ou moins bien la propagande féministe. Mais le système se heurtait à la réalité. Désormais, plus besoin de chiffres, de statistiques bidonnées, ou de figures douteuses qu’il ne fallait pas étudier de trop près sous peine de s’apercevoir de la forfaiture (procès de Bobigny d’infanticide par avortement, Alexandra Lange etc.). Un message sur internet exprimant son sentiment d’avoir été agressée, suffira, qu’il soit vrai ou faux d’ailleurs.
Tout a commencé en 2010, avec Vie de meuf, édité par Osez le féminisme. Depuis, le nombre de sites spécialisés dans ce genre de récit a explosé : harcèlement de rue, à la fac, chez les avocats, dans le milieu du sport. Le filon est inépuisable surtout dans les milieux ultra-féminisés où les femmes sont devenues majoritaires et où elles peuvent désormais exercer un contrôle totalitaire sans risque. Comme de bien entendu, la manipulation a fini par déborder puisqu’elle s’adresse désormais directement à des enfants. Les histoires facétieuses du collège vont pouvoir se répandre en un lieu où des êtres en devenir n’ont aucun recul pour analyser le discours féministe. Au contraire, il est même à penser que beaucoup de professeurs largement acquis à cette cause, la soutiendront sans mesure et participeront ainsi au manque de recul des élèves. De quoi assigner encore plus les garçons dans leurs retranchements et faire d’eux des ennemis du système alors qu’ils y sont déjà suffisamment poussés par un manque d’empathie certain les concernant.
Un bon mot lancé au milieu de nulle part peut devenir l’objet de toutes les attentions. Une réplique scénarisée faire le tour des têtes. Une phrase venue du fin fond d’une université de banlieue, prouver le « machisme ordinaire » tandis qu’il s’agit probablement de relations hommes femmes avec ce qu’elles comportent d’incompréhensions ou de raillerie. A l’inverse, si ce sont des garçons qui s’organisent pour donner leur image des filles, même de manière secrète, et que celle-ci déplaît aux féministes, leur initiative est immédiatement dénoncée publiquement comme une atteinte sexiste, et censurée au nom de lois totalitaires qui, for heureusement, restent à inventer. Toujours ce même narcissisme féminin qui leur permet d’appliquer un deux poids deux mesures quand cela les arrange. Dès lors, les phrases d’hommes pleines d’humour, sont prises au premier degré. Mais les comportements objectifs de femmes sans morale, restent cachés.
Pour faire passer la pilule, la dénonciation féministe n’a l’air de rien. Les femmes ne feraient que se défendre… L’accusation en meute reprend même des codes avant-gardistes pour lui donner un tour sympathique, énième parasitage de la culture masculine. Les petites cruches de la nouvelle génération peuvent alors se sentir à la mode, à la pointe de la transgression et de la révolte légitime sur Facebook, twitter, ou sur un blog.
Loin d’encourager une affirmation de soi, ces appels à la délation qui ont été pensés par des groupes féministes bien conscients de leur manière de faire, préemptent les cerveaux de ces demoiselles par autant de messages de propagande sentimentaliste. Les garçons devront anticiper les pensées de ces dames, et sinon être stigmatisés. La tyrannie de l’ordinaire s’étend. Ce mouvement est inquiétant. Il préfigure certains milieux sociaux où le politiquement correct s’est imposé sans laisser de place à une quelconque diversité d’opinion, enfermant peu les personnes, mais beaucoup les esprits. Cette fois, il s’agit d’une rééducation des masses adolescentes à la galanterie sans passer par le père. Les femmes veulent de nouveau pouvoir contrôler les relations hommes-femmes dans les moindre détails, mais en ignorant l’altérité masculine. Les développements technologiques leur offre cette possibilité. Or dans une société qui n’a plus de limites, où les hommes ne savent plus se (faire) respecter, je ne vois pas comment ce nouvel enfermement ne gagnerait pas, et n’augmenterait pas encore le niveau d’asservissement des adultes.
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