Categories: Domination féminine

Sur Facebook, on peut torturer les hommes, pas les animaux.

Il y a quelques semaines, internet se mobilise contre une personne qui a cassé une patte à un chat et publié la vidéo sur Facebook. Tout le monde s’offusque, les appels au meurtre fusent, les réflexions ridicules aussi. Le type est condamné à un an ferme pour avoir martyrisé cet animal (1). Peu de temps après, nos députés reconnaissent les animaux comme étant doués de sensibilité (4). Plus en arrière encore, quand un groupe comme le MIF essaye de faire de l’humour sur les femmes grâce à sa page, il se fait impitoyablement censurer, à plusieurs reprise. Qu’on veuille faire réfléchir sur le rapport hommes-femmes avec humour, et la levée de boucliers est presque générale surtout si l’on se met à parler un peu vrai, comme le prouve les réactions au dernier témoignage que j’ai publié (2) ou la censure dont j’avais fait l’objet en septembre (5). A la moindre pensée différente, les fous furieux débarquent en terre inconnue, en masse, insultent, signalent, dévastent, puis s’en vont plus loin avec leurs certitudes en n’ayant pas avancé d’une once. Pour eux, on ne doit pas écorner l’image d’une femme. L’animal est quant à lui un être sacré.

Et les hommes ?

Si l’image des animaux et des femmes est protégée aussi bien par les mœurs que par la charte du plus célèbre des réseaux social, je m’étonne donc qu’une autre espèce ne le soit pas : celle des hommes. Dernièrement, un contact m’a transmis le lien de ce groupe (MasterAnt). Dans celui-ci, les hommes et les femmes affichent sans scrupule leur déviance, leur jeu sexuel qui consiste à humilier ou être humilié en cherchant à nouer des contacts avec des simili prostituées pour cela. Et contrairement à un groupe comme le MIF avec les femmes, il ne s’agit pas de second degré envers les hommes. Mon jeune contact a essayé de faire interdire le groupe… sans succès. On lui a répondu que celui-ci ne contrevenait pas aux règles de fonctionnement de la plate-forme.

Pourquoi le deux poids deux mesures ?

L’individualiste moderne répondra que c’est de la sexualité librement consentie entre adultes, que chacun fait ce qu’il veut dans notre société, qu’on n’a pas à censurer les pratiques sexuelles. Or je m’interroge : si l’image des chats, des nains ou des femmes est protégée par la loi, rêvons un peu, est-ce que l’image des hommes ne pourrait pas l’être un jour ?

Le rôle du mariage homosexuel dans la banalisation des pratiques déviantes et dans l’écrasement des hommes.

L’exposition publique des pratiques sexuelles s’est subrepticement banalisée depuis que les revendications homosexualistes ont été admises petit à petit. Il fallait que le lobby LGBT nous en fasse passer par là pour que nous acceptions de faire de ses moeurs une construction familiale. Or ce raisonnement défaillant a introduit l’idée que tout se valait, toutes les pratiques sexuelles en particulier. Certains diront que la tolérance a avancé. Je pense plutôt que la maladie s’est propagée. En effet, outre les revendications de groupes pédophiles qui ont suivi de près la « libération sexuelle » (3), on voit maintenant le tout à chacun pouvoir exposer sa déviance en public : ici le sado-masochisme.

L’image d’hommes torturés ne provoque aucun émoi.

Les animaux ne peuvent pas être martyrisés. Ils sont protégés par la loi alors même qu’on ne peut pas mettre en jeu leur consentement. Leur sensibilité est maintenant reconnue. Et ne parlons même pas des femmes qui traumatisées par une expérience d’abandon dans un métro face à une drague lourde, des mots déplacés, et des mains baladeuses, font condamner l’auteur des faits à 18 mois de prison ferme (6). Les juges auront puni ici, non des faits graves, mais l’émotion que l’agresseur aura suscité chez sa victime. Par contre, les hommes se mettant en scène dans ces positions et publiant ces images au vu de tous, qui dégradent donc l’image de l’homme en général et au plus haut point, sans parler de l’atteinte à leur propre corps, ne seront même pas censurés par Facebook.  Qu’ils acceptent ou non d’être maltraités n’a d’ailleurs véritablement aucun sens.  Seuls des pervers peuvent rechercher la douleur pour le plaisir, il est bon de le rappeler en ces temps de contestation de la « civilisation judéo-chrétienne » alors que ce dolorisme laïc ne se traduit pas lui en transcendance mais en abrutissement pur. Or accepter ce genre de groupe public au nom d’une liberté individuelle qui serait forcément saine, c’est surtout empiéter sur la liberté de chacun de ne pas être sali en imaginant que de tels comportements puissent être normaux. La sexualité est du ressort de chacun, certes, mais quand, au minimum, elle ne s’expose pas dans le domaine public et ne tend pas à sexualiser tous les rapports humains dans un sens malsain. Elle est aussi acceptable quand elle ne détruit pas l’être. Or les petits cadres tyranniques au travail qui compensent en se faisant écraser dans leur intimité promeuvent une société invivable dont ils sont victimes et coupables à travers leur propre corps et celui de leurs employés : une société des rapports de force. En retenant la rhétorique féministe on pourrait même facilement avancer que ce genre de raisonnement pervers vient de plus loin que leur propre psyché. Cette perversion ressemble au cadre conceptuel social marxiste, foucaldien et consorts : celui de la domination et du rapport de force. Ce schéma de pensée qui ne tolère pas d’autres vérité que la sienne a pour seul but d’imposer une domination contre une autre domination. Or il semble que ce cadre maladif ait tout autant débordé dans l’intimité des citoyens, qu’il a été appliqué et légitimé en parallèle à un niveau social, avec les résultats extrêmes que nous avons connu dans divers régimes communistes. 

La généralisation du cadre conceptuel.

Dès lors qu’il est reconnu que l’homme a imposé sa domination à travers le patriarcat, il devient concevable qu’une pratique sexuelle puisse former famille alors qu’elle exclut le pôle masculin ou féminin de son cadre. Et puisqu’il ne s’agit que de domination, le cadre supérieur ou le chef du parti peut aussi travailler de manière indépendante par rapport à ses subordonnés en les écrasants pour satisfaire ses pulsions, tout en les confondant avec le bonheur de la Nation. Quant à la maîtresse de maison, elle peut régner sans partage sur son fief en destituant le père. Tous ces rapports sociaux et familiaux peuvent être jugés comme intrinsèquement pervers autant que l’idéologie communiste l’a été car ils tendent à écraser l’humanité de chacun. Ils nient l’altérité. L’autre n’est plus conçu que comme un moyen. Cette maladie mentale se reconnaît facilement en ce qu’elle désire souvent changer la nature de l’homme pour le plus grand bonheur de tous. Qui décide de faire le bonheur des gens malgré eux ? Forcément des totalitaires, des « dominants » qui se déguisent en « dominés » pour mieux abuser du peuple dans des rapports sado-masos. La pornographie procède d’ailleurs du même mécanisme de contamination que le masochisme ou le communisme. Au lieu de pervertir les liens d’interdépendance, elle sexualise tous les comportement en imprimant dans les esprits des images dont il est difficile de se départir. Et le hasard de la navigation sur internet, ou les programmations des chaînes de télévision nous les imposent autant qu’elles nous les proposent. La « fausse conception de la liberté » comme dirait M Soljénitsine enferme alors toute une génération d’enfants.

 

Deux stratégies de société opposées : la censure moralisatrice ou la liberté de faire tout et n’importe quoi.

Si nous continuons à propager de telles images d’hommes, il ne faudra pas s’étonner qu’en réponse, la société du travail devienne de plus en plus violente. Idem au sein de la famille en matière de renforcement de la tyrannie féminine. Notre société traditionnelle avait raison quand elle essayait d’interdire la pornographie et de faire réfléchir ses membres à une forme de censure morale. Il est normal qu’une société se donne des limites autres que celles du tout-permis. Il est également normal que cette limite soit pensée dans le bien commun et que les individus soient mis en face de cette limite. Ne pas le faire, ou ne pas vouloir faire revenir cette forme de censure morale, ce serait prolonger un abandon qui a échoué. Le réveil d’une jeunesse corrompue et flattée donne des lendemains qui déchantent. Ceux-là n’ont pas appris à respecter le monde, mais à pousser toujours plus loin leur avantage, raison pour laquelle leur prise de contact avec la différence se fait dans la violence de la bêtise et de l’insulte (que ce soit dans les commentaires du dernier article sus-mentionné ou chez nos opposants favorables au mariage homosexuel). Incapables de prendre en compte l’autre, ils haranguent l’inconscient collectif comme des bêtes sauvages tout en parlant de respect. Il est certes délicat de réprimer des pratiques sexuelles déviantes. Cependant, il serait de bon ton d’obliger ces personnes à suivre une psychothérapie, et pour le moins, ce genre de groupes publics devraient être strictement interdits sous peine de poursuites.

 

1 « Le lanceur de chats condamné à un an de prison ferme », Nouvel Obs du 03/02/2014.

 

2 « Agression sexuelle dans le métro de Lille : « Oui, j’ai laissé faire. », Aimeles du 27/04/2014.

 

3 24h actu du 02/01/2013, « Quand Libé, Le Monde et la gôche morale défendaient la pédophilie ».

 

4 « Loi : les animaux reconnus comme doués de sensibilité. » Ouest France du 16/04/2014. 5 « Retour », Aimeles du 21/10/2014.

 

6 « Agression du métro de Lille : 18 mois fermes pour le suspect », RTL du 25/04/2014.

Léonidas Durandal

Antiféministe français, j'étudie les rapports hommes femmes à travers l'actualité et l'histoire de notre civilisation.

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