NDT : J’ai choisi de traduire cet article en provenance d’Australie car il me semble qu’il donne un bel exemple de mobilisation réussie. L’opération est une démonstration de force. Le discours masculin est assumé. L’opération donne du grain à moudre aux médias. L’homme responsable de son organisation ne s’occupe pas du politiquement correct. Il se dévoue à la cause (pas à son cas personnel). Et il est suivi en ce sens par de nombreux pères. L’action s’inscrit dans la longueur. Le discours politique est clair. Les mots sont choisis. Tout concoure à la réussite de ce projet.
Traduction de l’article de news.com.au : « Angry men take stand on International Women’s Day »
Fâchés, les types ont pris la route pour une opération escargot en soutien au droit des hommes- le jour de la fête des femmes.
Manifestant dans des voitures et même des camions, ils ont affiché leurs revendications pour la reconnaissance des hommes maltraités devant les juges aux affaires familiales, pourtant soutien de leurs enfants, mais victimes de lois injustes sur les violences domestiques.
On pouvait lire un de leur message à l’arrière d’un camion non loin de Brisbane « Arrêtez cette guerre contre les pères », tandis qu’un convoi sur la nationale M1 de Northbound sur la côte d’or, ralentissait le trafic durant 10 minutes en cette matinée.
Un convoi a aussi bloqué 3 voies à Pimpama, forçant les automobilistes à utiliser juste un passage et ralentissant ainsi le trafic au pas de marche, 5 km/h de moyenne.
La fraternité des pères australiens (AFB) avait planifié cette protestation à un niveau national depuis plusieurs semaines , appelant ses 40 000 membres sur Facebook à prendre leur voiture, leur moto ou leur camion et à passer en ce jour une heure sur la route.
L’organisateur Leith Erikson a rapporté à news.com.au que cette décision d’agir en cette journée internationale de la femme n’était pas délibérée, mais que c’était tout de même « une bonne chose ».
Les activistes basés à Brisbane affirment que, suite à leur appel, de nombreuses protestations sur les routes ont eu lieu dans tout le pays, à Sydney, Adelaide ou Melbourne.
« Nous avons délivré notre message aux journalistes et au gouvernement durant 4 ans, sans résultat », nous dit-il, « Nous avons choisi de faire passer notre message autrement. »
« Nous voulons sensibiliser les gens à propos des taux de suicide extraordinaires des hommes, ou des dépressions, notamment à la suite de ruptures familiales. 42 hommes perdent leur vie chaque semaine dans ce pays en se donnant la mort.» (ndt : l’Australie est moins peuplée que la France)
« Si des femmes pensent que nous leur volons la vedette, laissez-les penser ça. C’est la dernière chose qui me préoccupe. »
« Frères, si vous avez des images de l’opération, partagez-les SVP sur la page #21fathers #NePasConsentir. Nous entendez-vous désormais ? »
Leith Erikson affirme que « la différence salariale entre hommes et femmes est un mensonge » et que « la position des femmes dans les affaires ou au gouvernement dépend de leurs aptitudes » (NDT : il n’y a pas de gros quotas comme en France)
Il s’interroge aussi sur le fait que la journée internationale des hommes du 19 novembre suscite moins d’attention.
« Je ne suis pas anti-femme », il se dit préoccupé par les droits des femmes aussi, mais « les hommes doivent bénéficier d’un plan d’urgence nationale »
Un autre de leurs messages de protestation « 21 pères » fait référence à la campagne de sensibilisation de l’AFB à propos de ces hommes qui décèdent chaque semaine suite à une rupture familiale.
Leur site internet nous rappelle que ces chiffres n’ont pu être obtenus que de manière empirique en faisant remonter l’information d’associations de défense des droits des hommes et de groupes masculins s’occupant d’amputations familiales.
L’association se concentre sur « l’amélioration des droits des pères et de la famille » et cherche à garantir l’accès des enfants à leurs deux parents.
M Erikson a publié sur Facebook des photos de véhicules ayant ralenti le trafic aujourd’hui et annonce qu’il y aura toujours plus de protestations à travers les principales villes du pays pour que soit « reconnue la faillite étatique dans la protection de l’enfance, qui est une faillite administrative, législative et judiciaire. »
Quand d’autres célèbrent la journée de la femme, est-ce que le calendrier des manifestants était approprié ? Etaient-ils légitimes à parler des hommes en cette journée ? Dîtes-nous ce que vous en pensez dans les commentaires.
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