L’Eglise vous a toujours reçus en très grand nombre par rapport au reste de la population. Elle vous a chéris et aimés pour ce que vous possédiez de plus précieux : votre âme. Tolérante, Elle accueillait vos confessions, vous prenait en son sein, vous ordonnait parfois même au risque de courir le scandale. Et les scandales ont eu lieu. Parmi vous, des prêtres n’ont pu retenir leurs pulsions pédophiles. Ils ont abusé de jeunes garçons. Mais l’Eglise était tellement bien disposée à votre égard qu’Elle a cru pouvoir leur venir en aide. Elle a prié, tenté de comprendre, essayant de soigner l’âme tout en cherchant à ménager ceux d’entre vous qui étaient tombés dans ce genre de travers extrêmes. Elle les a écartés des enfants, leur a permis d’exercer leur ministère ailleurs, a accueilli leur demande de pardon avec mansuétude, prenant pourtant le risque d’une récidive qui L’aurait définitivement discréditée. Plus tard, Elle a compris ses limites. Elle a appris qu’une sexualité trop déviante n’était pas canalisable, qu’il fallait rejeter le diable soi-même pour donner une chance au pénitent. Encore aujourd’hui, L’Eglise accepte comme prêtres, des personnes qui ont des pulsions homosexuelles pour peu que ces pulsions ne soient pas trop envahissantes. Le Pape François croit encore en vous et vient embrasser certains de vos représentants qui, à mon avis, s’occupent plus de lobbying que de Foi et de respect des différences (1). L’Eglise a fait des efforts incommensurables pour vous faire une place, malgré les risques qu’elle encourrait et le jugement bien plus radical de la société passée. Et elle est prête à en faire encore dans la vérité, pour peu que vous livriez votre âme au Christ.
Et vous ?
Or quel serait le prix de cette humanité ? Une fronde ? Désormais que vos faiblesses seraient acceptées avec plus d’empathie, grâce au travail d’une théologie catholique mesurée, certains d’entre vous auraient la tentation de se débarrasser de l’Eglise qui serait vécue un frein à leur omnipotence (2), ou pire, ceux-là auraient parfois l’ambition de créer une Eglise à leur image et non d’endosser la croix du Christ ? (3) Eh bien, il est temps de remettre ce genre de médiocres contemporains qui se multiplient à leur place, qu’ils aient des tendances à l’homosexualité ou pas. J’affirme donc haut et fort que ceux et celles d’entre vous qui ont ce genre de pulsions pour l’identique mais qui rejettent leur Eglise sont des traîtres. A chaque fois qu’un d’entre vous retourne sa veste pour se la jouer gay-pride ou catho de la jungle (ou protestant open, c’est la même chose), il trahit ses frères en humanité. Il se suicide. Il continue son long suicide en humanité. Non, la pratique d’une sexualité hors norme ne fera pas votre bonheur. Sa normalisation ne fera pas baisser le nombre de suicides dans vos communautés (4). Continuez donc à cacher vos blessures aux sombres abrutis qui glorifient Canal +, il n’y a que vous et eux que cela peut tromper.
Je demande donc à tous les traîtres de revenir au Christ, d’aller dans l’Eglise la plus proche, de s’agenouiller et de demander à l’Esprit Saint de guérir leurs blessures, immédiatement. Il le peut, et Il le doit. Nous Le prierons alors ensemble. Cela prendra le temps que ça prendra. Dieu sait. Et vous même, quand vous me croiserez au détour d’une célébration, vous m’aiderez à vivre au-delà de mes souffrances. C’est notre devoir. Sans cela, le monde se délite. Il devient le cloaque invivable qu’il est devenu, fait d’égocentriques faussement joyeux. J’ai besoin de vous. Votre Eglise a besoin de vous. Et vous avez besoin d’Elle, plus que jamais, au milieu de cette tolérance lâche et sanguinaire. Si nous avons tous besoin de grandir, nous ne le pouvons qu’ensemble, dans la lutte pour nous aimer dans nos différences.
- 1 Aleteia, 09/11/2014,
« P de Paolis : incroyable, le Pape m’a baisé la main. »
- 2 Nouvel Observateur du 21/05/2014,
« Christine Boutin, j’ai choisi de renoncer à ma Foi catholique et c’est de votre faute. »
- 3 Fédération protestante de France,
- 4 Média press infos du 01/06/2014,
Laisser un commentaire