La vidéo circule sur le net, les journaux s’en font l’écho (2), un père franco-tunisien a probablement emmené sa fille de 3 ans avec lui pour faire la guerre en Syrie.
Un papa serait parti faire le jihad en Syrie… par lavoixdunord
Des dizaines de milliers de femmes enlèvent leurs enfants à leur père en déménageant loin de lui, mais quand le père agit de manière identique, là c’est le tollé médiatique. Je ne vois pas ce que cela change humainement que l’homme soit islamiste. Il a suivi ses convictions, et plus encore, nos médias se servent d’un cas particulier pour alimenter leur guerre contre le terrorisme. Pas très fair play quand on se rappelle que ces même organes de presse ont favorisé les terroristes dans les débuts. Désormais, ils veulent se servir de la peine de cette femme pour nous imposer de nouveaux délires. Or cette femme n’est pas seulement la victime qu’ils dépeignent, mais aussi une femme acculturée tributaire de ses propres hésitations.
Elle avait pourtant tout de la féministe idéale qui devait réussir. Ayant consacré sa vie au boulot, faisant un enfant sur le tard, avec un « représentant de la diversité » bien intégré, divorçant rapidement à l’amiable, calmement, elle faisait des efforts incommensurables pour assumer sa modernité et maintenir le lien entre le père et l’enfant. Elle n’aura pourtant pas résisté à la machine de mort qu’elle avait enclenché. Car que ces progressistes le veuillent ou non, dans presque toutes les situations, un divorce se passe mal (1). Si vous rajoutez à cela les différences de culture et de loi à l’international, le problème devient vite inextricable. Chacun mène sa vie, veut même la refaire de son côté, et tout le monde croit que cette séparation ne va pas entraîner des manques chez les enfants. Dans la pensée progressiste, père et mère auraient dû rester non loin de leur progéniture et l’éduquer à part égale. Quid des divergences de culture ? Elles n’ont pas été prises en compte. L’identité sexuelle et culturelle sont des détails pour ces gens là. Or des personnes qui divorcent ont forcément des vues divergentes sur la vie. Plus encore, cette séparation ne peut qu’augmenter ces différences. Elle ne peut donc se jouer à égalité sans hypocrisie.
S’il est facile d’assommer un père français quand sa compagne est française, et de pacifier de force une situation à l’unique avantage de celle-là, car le père peut difficilement s’échapper ailleurs, il est compréhensible que ce dernier ne l’accepte pas dès qu’il en a les moyens.
Car à n’en pas douter, la « radicalisation » de ce père ne serait pas restée sans conséquence s’il avait été obligé de rester en France. Les différences de modes de vie entre la babtou bobo et islamiste se seraient très vite fait ressentir, de plus en plus. Dans ce cas, cet homme le savait très bien, il n’aurait eu aucun moyen d’éduquer sa fille. Il avait déjà perdu sa femme progressiste sur ce chemin. Il aurait perdu son enfant.
Ce faisant grâce à un joli doigt d’honneur à notre système, il peut espérer un meilleur avenir pour lui et elle. L’ironie veut donc qu’aujourd’hui, seuls les pères en opposition frontale avec notre civilisation aient la possibilité d’être respectées dans leur famille.
Certes, il l’emmène dans une zone de guerre. Cependant, j’imagine bien qu’il y a d’immenses parties du pays pacifié où de nombreuses femmes et enfants de djihadistes vivent en paix.
Quant aux journalistes et à la mère qui ont voulu produire et diffuser cette vidéo, je m’interroge sur leurs motivations. A part la guerre médiatique sus-citée, je ne vois pas très bien quelle est leur démarche. Apparemment, la mère ne compte plus que son ex-mari djihadiste revienne sur sa décision. Elle fait appel à l’état français, oui, mais pourquoi ? Payer une rançon et favoriser la guerre ? Peu probable, même contre de l’argent, il serait étonnant que ce père veuille voir son enfant repartir. Organiser un enlèvement ? Que peut la diplomatie et les services secrets français dans une zone où ils n’ont plus aucun appui ? Non, vraiment, cette vidéo était véritablement et uniquement écoeurante. Cette mère nous a montré sa plainte, sa souffrance, pour rien.
D’habitude, nous finançons le terrorisme pour moins que cela et nous payons des rançons à des meurtriers sans l’ombre d’un remord. Dans ce cas, nous n’en aurons même pas la possibilité. Les chialeuses resteront avec leur manipulation. La France restera face à sa totale impuissance de nation dégénérée, sans même les derniers paravents à la mode pour la protéger du ridicule ou de la forfaiture. Et ce n’est que mérité.
1 « Les divorces se passent mal », Aimeles du 22/09/2015.
2 « Une fillette enlevée par son père parti en Syrie : la mère appelle à l’aide », Figaro du 02/11/2015.
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(Vidéo) "Une mère inquiète que son ex-compagnon radicalisé rejoigne la Syrie avec leur fils", Itélé du 30/08/2016.
Une mère inquiète que son ex-compagnon... par ITELE
Ici, une mère veut faire plier la justice française parce qu'elle a peur. Un père perd tous ses droits sur l'enfant pour cette seule raison, et parce qu'elle suppose que l'Etat français sera incapable de faire respecter une décision (inique). Le comble. Et les journalistes entérinent l'usurpation.
A vrai dire, s'il voulait emmener son enfant loin de ce merdier français, je ne pense pas qu'il aurait tort. La mère le sait bien, elle qui l'a épousé en toute connaissance de cause.