Le retour de la morale.
Ca y est enfin, un retour à la morale s’annonce dans notre pays. Bien entendu il se justifie au nom de l’égalité entre hommes et femmes et autres niaiseries, mais il faut y voir une avancée salutaire : les concours de miss de moins de 16 ans sont désormais interdits (1). Derrière l’apparente récupération féministe de l’affaire puisque cette loi sera votée « à l’occasion de la fin de l’étude du projet de loi sur l’égalité des femmes et des hommes » c’est une déconfiture complète de l’idéologie féministe qui s’amorce, enfin.
En effet, la libération sexuelle de mai 1968 s’était accompagnée, logique oblige, par des revendications de libération de la sexualité avec les enfants (2). Les féministes avaient poussé leur logique jusqu’au bout, légitimant ainsi la pédophilie (3). Cette logique est toujours à l’oeuvre dans notre monde mais devant l’impasse qu’elle représente, les féministes sont en train de changer de cap. Et sous nos yeux, elles sont en train d’effectuer un virage à 180° en justifiant d’un retour à la morale par la théorie du genre qui s’oppose par bien des aspects à la libération sexuelle même si elle en est le rejeton difforme.
Et pour cause, cette libération sexuelle a engendré une dialectique inverse de celle espérée. Loin de permettre d’épanouir les femmes, elle a favorisé la propagation d’une mode vestimentaire des plus vulgaires, orchestrée par des créateurs de mode incapables d’en pénétrer une seule. Suite à la libération sexuelle, la femme est devenue, plus que jamais, un objet marchand. Le comble du ridicule a été atteint avec la Slut walk en 2011 (4) où des femmes ont demandé à pouvoir s’habiller n’importe comment sous les yeux de leurs propres filles, sans penser aux conséquences d’un tel comportement (mimétisme de leurs filles, et donc incitation à la sexualisation de mineures, provocation sexuelle, atteinte à la pudeur). Mais il ne faut pas s’y tromper, la slut walk n’est que l’apogée d’une contradiction interne au féminisme et qui va se résoudre par un retour à un contrôle stricte des femmes dès l’enfance. Car en même temps qu’elle est magnifiée, cette vulgarité est de plus en plus perçue par ces mêmes féministes comme un syndrome de la prévalence différentielle des sexes envers les hommes, tout du moins, voilà de quoi les féministes voudraient essayer de nous convaincre. Bien au contraire, la sexualisation féroce qui s’opère sous nos yeux n’est qu’une conséquence directe de la libération sexuelle et de la perte de protection des femmes dans nos sociétés (divorces, consumérisme des corps) que l’idéologie féministe a provoqués.
En effet, face à la précarisation des femmes (obligation de salariat), les femmes ont continué à s’appuyer sur leur pouvoir de séduction. Parallèlement, les féministes se sont aperçues que le monde du travail n’était pas l’idylle annoncée et que pour que les femmes acceptassent le changement, il fallût qu’elles y soient largement favorisées pour préserver leurs prérogatives de mères. Les féministes ont alors lancé en direction des femmes de nombreux signes en leur faveur : retraites avantageuses, reversions, sous-travail et sous-cotisation par rapport à un homme. Cependant, la société est en train d’exploser de partout. Les avantages des femmes ne tenaient que dans une société où les femmes étaient mariées sur de longues périodes à un homme. Mais la société du divorce a précarisé les femmes de toutes parts. Il ne reste donc plus que la fuite en avant pour les féministes : avantager tellement les femmes sur le marché du travail qu’elles n’auront plus à dépendre d’un homme de quelque manière que ce fût (excepté par l’imposition). Or, le monde de l’entreprise est celui de la rentabilité. L’octroie d’avantages envers les femmes est limité à l’impératif de faire réussir une entreprise. L’imposition ne peut régler les problèmes de disponibilité par exemple. Il faut donc s’attaquer à celle-là qui fait perdre de la rentabilité à la société de l’indépendance : la mère, encore et toujours la mère. Cependant devant les aspirations des femmes, cette attaque ne peut se faire de manière directe. Les féministes sous-entendent donc qu’en offrant de nombreux avantages aux femmes sur le marché du travail, elles pourront rester les patronnes de leur foyer. D’un côté, les féministes militent pour que la femme ne « s’enferme » pas dans son rôle de mère, d’un autre côté, elles savent qu’en annonçant explicitement les conséquences d’une telle revendication, elles rebuteront les femmes.
Cette manoeuvre ne peut se faire que de manière indirecte car les mères savent trop bien l’importance de garder leurs prérogatives sur les enfants pour garder le contrôle dans la société, elles se savent en position de force sur ce point, certaines aiment encore leurs enfants, et elles n’entendent pas céder aux positions égalitaires des féministes dont elles pressentent qu’elles les désavantageraient. Les féministes composent, savent qu’elles ne peuvent pas s’opposer aux mères directement, tout en tentant de rallier les pères ou ce qu’il en reste, à leurs intérêts. Mais ici comme ailleurs, elles sont de moins en moins crues par des hommes qui se sont faits flouer en ayant soutenu « les femmes », et par d’autres femmes qui perçoivent désormais leurs propositions comme défavorables à certaines de leurs aspirations. Et c’est là qu’entre en jeu l’idéologie du genre.
Puisqu’il n’a pas été possible de détrôner la mère, la séductrice, il faut s’employer à l’indifférencier. Car du côté de la masculinité, il n’y a plus rien à détruire. Les hommes n’en sont plus. Ils suivent leurs femmes aveuglément, se font quitter, maltraiter dans leurs couples ou devant les tribunaux, manipuler, éduquer par des mères, ne sont même plus des géniteurs, tout juste des banques à sperme et des contribuables, tant qu’on aura encore besoin d’eux pour ces tâches. Comprenez, il n’y a plus qu’un sexe à abattre aujourd’hui, celui des femmes au nom du droit de celles-là à être égales aux hommes. Car devant l’impossibilité pratique d’une telle revendication, il ne reste plus que l’indifférentiation pour résoudre la quadrature du cercle. L’équation consiste à s’attaquer aux derniers bastions de différenciation au nom de l’épanouissement des femmes. Il faut bien comprendre que dans leur système de valeur, les féministes n’ont plus aucune échappatoire idéologique exceptée la théorie du genre. En dehors de celle-là, elles n’ont plus d’explications : toutes leurs revendications ont été satisfaites et la société, et les femmes, vont d’autant plus mal. Et comme ce ne peut être de leur faute, elles en sont arrivées à s’imaginer que la cause était la différenciation sexuelle même et qu’il fallait s’y attaquer dès le plus jeune âge.
Il est très caractéristique que l’anthropologue Catherine Monnot dans le Figaro du 20/09/2013 déclare à la suite de l’adoption de la loi anti-miss :
« Ce qui compte c’est que sur le long terme, différents modèles soient proposés aux fillettes. Les parents peuvent expliquer à leurs filles qu’il y a de multiples façons de se réaliser dans la vie : sport, musique, théâtre…
Dépasser les clichés et s’épanouir librement.
Ainsi, après avoir permis la pédophilie, l’hypersexualisation des petites filles, nos féministes qui n’ont aucune mesure, veulent en faire des individus détachés de leur sexe biologique et culturel. Et s’il n’y a plus que des différences individuelles autant dire qu’il n’y aura plus de repères culturels et donc, plus de différences du tout, car quel peut être le modèle d’un individu sans culture sexuée sinon un autre individu asexué. Le nivellement se fera assez rapidement si on les suit, car l’individualisation des rapports provoque forcément une destruction des cultures de groupe dans un premier temps, avant d’uniformiser toute la société autour d’individus sans culture (l’exemple typique est celui de la mondialisation : la négation des différences culturelles régionales s’est traduite par une indifférenciation internationale).
Les féministes n’ont pas eu besoin des hommes pour passer de la pute à la nonne. Le prochain stade, c’est la burka, qui finalement, est le comble de l’indifférentiation. Entre vulgarité et brouillage des repères, les féministes sont incapables de toute mesure. Pour qu’elles puissent progresser, il leur faudrait admettre que la société française d’avant 1968 était une société autrement plus mesurée que la nôtre, où les petites filles avaient des habits de petites filles, sans s’habiller ou se comporter comme des putes, idem pour leurs mères.
Cookie dingler femme liberee par jc761
L’interdiction des concours de mini-miss contre l’implosion sociale ?
Si cette interdiction prend le bon chemin, elle se fait pour de mauvaises raisons. Parce que dans une société où les adultes font n’importe quoi, il faut empêcher les enfants de ressembler à leurs mères. Dans la société de la confiance passée, de tels concours étaient autorisés pour les carnavals. On y élisait la princesse ou la reine d’un jour en toute innocence. Il n’y avait pas de mal à cela. Aujourd’hui l’idéologie de la libération sexuelle a perverti l’esprit de tels concours en nous donnant à voir des enfants habillées comme des putes seulement parce qu’elles veulent ressembler à leurs mères. Ca choque, mais ces jeunes filles nous renvoient seulement l’image de notre société indécente. Qu’on veuille les empêcher de s’exposer ainsi, c’est une bonne chose. Mais il ne faudrait pas oublier cette partie féministe de la société qui nous a conduit là où nous en sommes et qui voudrait dorénavant supprimer toute trace de différences sexuées chez nos enfants pour remédier aux problèmes qu’elle a créés. Le propre des extrémistes est de manquer de mesure. Les féministes passent d’une extrémité à une autre dans un mouvement de balancier bien inquiétant. Elles sont idéologiquement déboussolées. Hier, elles promouvaient une libération sexuelle féminine qui les arrangeait bien, mais qui a abouti à la marchandisation de l’image de la femme et à la rentabilisation financière de tous les êtres humains. Aujourd’hui, elles veulent régenter nos comportements sexués pour effacer toute trace de différence entre les sexes. Assurément, hier comme aujourd’hui, elles ont tort, même si entre deux mouvements de balancier, une de leurs mesures politiques peut trouver l’assentiment d’un antiféministe comme moi. En réponse à leur folie jusqu’au boutiste, j’aurais donc envie de répondre : ni sexualisation de tous les rapports entre adultes, ni indifférenciation, pour un juste retour à la mesure…
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Références :
1 Libération du 13/09/2013, « Les concours de minimiss sont désormais interdits ».
2 24h actu du 02/01/2013, « Quand Libé, Le Monde et la gôche morale défendaient la pédophilie ».
3 Aimeles du 26/06/2012, « Féminisme et pédophilie ».
4 Aimeles du 15/06/2011, « La marche des salopes en Angleterre, ou l’incitation au viol et à la pédophilie. »
5 Aimeles du 10/07/2012, « Féminisme, Pédophilie et libération sexuel ».
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La libération sexuelle ne cesse d'étendre ses bienfaits.
Bonsoir Leonidas,Je vous ai laissé un message dans l'ancien site. J'espère que la méthode de récupération des contenus de posts vous a servi pour le coup, dès que j'ai vu que le blog était inaccessible, je pensais que nous n'aurions plus d'article, que vous aviez abandonné, je voulais vous prévenir via youtube, mais mon pseudo étant associé à mon mail où apparaît mon nom, je ne tenait pas à perdre mon anonymat.Concernant la libération sexuelle elle aurait démarré dans l'entre deux guerres d'après un livre de Rauch l'identité masculine à l'ombre des femmes bien que l'auteur ait un parti pris évident, à titre informatif, j'ai commencé à le lire à peu près une cinquantaine de pages. Il y aurait eu un livre à l'époque "la Garçonne" qui a créé la polémique à l'époque, sachant qu'au retour de la première guerre les femmes se sont retrouvées à la responsabilité de la société à l'arrière, c'est ce qui a amorcé la place des femmes qui étaient liée au foyer, mais pas que... si vous lisez le livre, vous verrez que la femme a commencé son émancipation à partir de ce moment là : sortir seule le soir, don juane... Ce qui me paraît curieux en revanche, c'est le temps que celà a mis pour arriver jusqu'en mai 68 époque de la libération pure et dure.
Content de vous retrouver.
Les deux blogs fonctionnent désormais, même si cela multiplie les problèmes techniques pour moi. En ce moment, je me prends la tête sur les publications de photos d'articles sur Face book. Si un lecteur a des solutions... Bref.
Merci pour les références. Je m'interroge sur ce mai 68 aussi. Peut-être est-ce simplement une période de régression adolescente comme la France en a connues en 1789 ou un peu plus tard. Je crois que des gens en France sont persuadés que du Chaos peut naître quelque chose de meilleur. Mais à chaque fois, le nombre de morts se multiplie. A mon avis on s'est permis à découvert en mai 1968, ce que bon nombre de dégénérés dans la société française se sont toujours permis, et en tentant de le généraliser à toute la société. Cela ne fonctionne pas plus au moyen-âge qu'aujourd'hui, même avec du fric sans commune mesure avec ces époques.
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