Hommes femmes, histoire de la virilité, Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine, Georges Vigarello, Julia Kristeva reçus par M Elkabbach à Bibliothèque Médicis : Cliquez ici.
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(Vidéo) “POURQUOI « L’IDÉAL VIRIL » ? Critique du livre “Le mythe de la virilité” d’Olivia Gazalé”, J Rochedy du 21/01/2018.
Cela m’étonnerait qu’elle accepte la discussion…
Les bases pour parler d’autre chose :
https://youtu.be/DD7cFHs1F-Q?list=PLzHYNI5Wyl7N1aFsq2GeBHMM_t_-yF4xV
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Voici la suite:
“Les vrais enjeux du vote des femmes:” II
On l’a vu, le vote des femmes a été promu dans le monde entier. A la même époque. Dans les états totalitaires comme dans les démocraties.
La mode des « garçonnes » androgynes fit rage dans les années 1920 à Paris comme à Londres ou Berlin. Partout des femmes éduquées de la bourgeoisie conquièrent des postes influents, et dans les mêmes domaines ; droit, médecine, éducation, social (et elles y sont encore aujourd’hui !)
Même en France où les femmes ne votaient pas, il y eut une femme ministre en 1936.
Partout on trouve les mêmes conseils en puériculture, qui nous semblent ahurissants aujourd’hui.
Partout, se répandent le divorce, la contraception (Maria Stopes et Margaret Sanger) et l’avortement, plus ou moins légaux (sauf en France et Italie), le même déficit des naissances (la dégénérescence de la race blanche s’écrient certains) la même tentation eugéniste (en Suède comme en Allemagne et aux USA, M. Sanger)
Partout, les mêmes Ligues féminines réactionnaires dans les années 1920, que C. Koonz a étudié dans « Les Femmes du cercle Noir » : Nazies en Allemagne et Ku Klux Klan féminin aux USA.
Partout la même crise économique après 1929, (mais dès 1924 en Allemagne) et le reflux du travail féminin pour les mêmes raisons, mais de façon plus autoritaire en Allemagne.
Et partout la même marche inexorable vers la guerre … qui utilisera partout le vote des femmes pour forcer les hommes à la conscription, … puis à la guerre !
Les lois sur la conscription :
Invention française, instituée en 1798 par la loi Jourdan-Delbrel, la conscription fut d’abord rejetée par la Constituante comme « attentatoire à la liberté »
D’après les féministes , les hommes aiment la guerre. Pourtant, même quand :
« De féroces soldats ; Viennent jusque dans nos bras ; Egorger, nos fils, nos compagnes… »
(Paroles de la Marseillaise), les révolutionnaires ne se précipitent pas sur les armes.
En 1793, la Patrie en danger réclame 300 000 hommes : 165 000 seulement répondent à ce vibrant appel, malgré une crise économique effroyable. En 1795, la « Levée en masse » en vise 1 million. Elle en aura 425 000 et cela provoquera des centaines de révoltes, de Lyon à Nantes et Toulon et soulèvera la Vendée entière contre la République.
Les réfractaires sont emprisonnés par dizaines de milliers, fusillés par centaines, … puis amnistiés par une Justice débordée ! Des milliers de jeunes se mutileront volontairement pour y échapper.
En 1814, le retour du roi sera salué au cri unanime de :
« A bas la Conscription ! »
Toute l’Europe des guerres napoléoniennes connaîtra ce phénomène de l’Angleterre à l’Italie. De 1805 à 1814, la France comptera 580 000 tués.
L’impôt du sang n’a jamais été payé de bon cœur : il est fondamentalement discriminatoire, visant les plus jeunes et les plus pauvres … et il est sexiste !
La conscription et le féminisme :
Elle a été utilisée par tous les belligérants en 1914/18. Elle a mobilisé 60 millions d’hommes en 4 ans. 10 millions en sont morts et 20 millions en sont sortis invalides. Quelques chiffres :
France : 1,4 millions de tués (10% de la population active masculine), 3,6 millions de blessés, 600 000 invalides … et un déficit de 3 millions de naissances.
Allemagne : 2 millions de tués, 4,2 millions de blessés, un déficit de 5,4 millions de naissances.
Et n’oublions pas les réfractaires, malgré une énorme propagande : 13% en France, 21 000 désertions en 1917, condamnés aux travaux forcés ou fusillés, enrôlés de force dans des bataillons disciplinaires
Voilà les privilèges d’être un homme, jeune et en bonne santé entre 1914 et 1918 !
Et les femmes ?
Si la guerre ne les rendit pas heureuses, elle les mit davantage au travail et renforça leur pouvoir dans la famille comme dans la société, accélérant ainsi un mouvement déjà bien amorcé et encouragé par les Etats depuis au moins 1830 .
Les munitionnettes :
En France, elles fabriquèrent 3 millions d’obus et 600 millions de cartouches. De même pour les Allemandes. En clair, les femmes fabriquaient les armes qui tuaient des hommes chez l’ennemi.
C’est connu, les femmes sont pacifiques !
Pas étonnant qu’à la fin de cette boucherie … d’hommes presque exclusivement, le cri unanime fut : « la der des der ! »
Et comme par hasard, on donna aux femmes le droit de vote juste après !
Et elles votèrent pour des gouvernements qui décrétèrent la conscription, pour les hommes, et la guerre !
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La conscription obligatoire de la République a signé une montée vers le totalitarisme incroyable. Je ne crois pas beaucoup au pouvoir du peuple par le peuple. Le peuple est excessif.
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A Durandal
C’est bien de l’histoire, mais c’est surtout un exemple de l’utilisation politique de féminisme et l’explication de son invention par des politiques.
Voici la suite:
Des conseils de puériculture abondent dans les magazines féminins.
Exemples tirés de « Femmes dans la guerre » de Carol Mann :
« Empêchez le bébé de sucer son pouce, on peut lui attacher le poignet. Ne le bercez jamais. Ne le promenez pas dans vos bras. S’il pleure la nuit, assurez-vous que rien ne le gêne et laissez le crier. » (Gilberte Bodson de Muyser dans « Le Nourrisson », magazine français de 1936)
Tétées, bains, dodo, pot à heures fixes…
La mère érigée en geôlière de son enfant s’écrie C. Mann ! Elle façonne ainsi le bébé à la soumission … de sa mère, en attendant celle de l’Etat !
Et ce n’est pas seulement dans un magazine nazi qu’on trouve cette façon de dresser l’enfant, mais dans les magazines féminins de tout le monde occidental.
La glorification de la mère, c’est le féminisme par la séparation des sexes. Gertrud Scholtz, veille à l’indépendance de son pré carré féminin, respecté par Hitler.
« Hitler compte davantage sur la crainte et l’effet d’enrôlement de la masse pour faire marcher droit les hommes et sur la complicité pour enrôler leurs compagnes. » (François Delpla )
C’est ainsi que l’Etat s’immisce dans la famille dans un but précis que Mussolini décrit crûment :
« La guerre est pour les hommes ce que la maternité est pour les femmes .»
Autrement dit, on forme les hommes à l’obéissance et à la guerre, en cajolant les mères, en manipulant leur instinct maternel.
« Loin d’être impuissantes ou innocentes, les femmes (allemandes) rendirent possible l’Etat meurtrier au nom d’intérêts qu’elles définissaient comme maternels » (C. Koonz)
Voilà le but caché du féminisme d’Etat : se servir des femmes pour contrôler les hommes… et les mener à la guerre.
Mais me direz-vous, il s’agit du modèle nazi, ou celui des Etats totalitaires, comme l’URRS de Staline, l’Italie de Mussolini ou le Japon des années 1930 ! Pas dans nos démocraties !
Illusion !
Nos démocraties actuelles sont gangrenées par le féminisme.
Et cela depuis fort longtemps !
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Voici un texte qui date de quelques années sur la Pierre Angulaire du féminisme: le vote des femmes.
Du féminisme au nazisme :
A la fin de la 1ière guerre mondiale, les femmes obtiennent le droit de vote dans la plupart des pays occidentaux et après 1931 dans la plupart des pays du monde. (sauf France et Italie)
Ce droit âprement revendiqué par les suffragettes amena-t-il la prospérité et la paix universelle promises ?
En Allemagne, la réponse est claire. Le vote des femmes fit trébucher le féminisme de Weimar et apporta le nazisme !
Le féminisme de Weimar :
La république est dominée par le SPD, dont tous les théoriciens prônent la liberté et l’indépendance des femmes, voire la destruction de la famille classique. En 1920, le SPD est le 1ier parti allemand avec 102 sièges (+4 au KPD) et en 1930, il en a 143 (+77 au KPD)
112 femmes ont été élues au Reichstag de 1919 à 1932, contre 95 aux USA de 1917 à 1976.
Elles ont le droit de divorcer. La contraception et l’avortement se répandent (dépénalisation en 1926 et création de centres médicaux d’avortement). De plus en plus de femmes occupent des postes élevés dans le droit, la santé, l’éducation, le travail social… La mode des « garçonnes » atteste la liberté nouvelle affichée par des stars.
Même si tout cela ne concerne qu’une minorité (comme aujourd’hui d’ailleurs), il y a bien une volonté de changement encouragée par l’Etat.
Sous l’effet de la crise, le travail des femmes recule ainsi que les places de crèche, mais les « Kindergardens »accueillent 420 000 enfants de 3 à 6 ans en 1930.
On peut se demander, si en fait, il ne s’agit pas de choix des femmes, qui comme dans le Familistère de Godin choisissent le foyer plutôt que l’usine.
La dictature. Avec la complicité des mères ?
Dans « Les femmes du cercle noir » Claudia Koonz nous dit :
« La glorification de la différence des sexes et de la fonction maternelle recueille le suffrage de la vaste majorité des Allemandes…. En 1933, elles votent en masse pour Hitler. »
Dès 1927, les femmes sont nombreuses dans les organisations de femmes nazies ou sympathisantes. L’antisémite Guida Diehl revendique 200 000 adhérentes dans son « Mouvement de la Nouvelle Terre ».
Elisabeth Zander, 10 000 dans la « Swatika Rouge ». Elle crée des maisons de repos pour les SA en 1920, publie « Service et Sacrifice de la Femme Allemande »
Le parti nazi, compte 50 000 femmes guidées par la Reichfuherin Gertrud Scholtz-Klink, Fuhrer au féminin ! Elle dirige un Service National féminin qui fournit des éléments sûrs à la Croix Rouge, des femmes pompiers et même des soldates en 1944. A cette date, 500 000 femmes servent comme auxiliaires dans l’armée allemande.
Le Nazisme, un autre féminisme d’Etat ?
« Hitler avait besoin des femmes pour entretenir l’illusion de la décence du régime et masquer sa nature meurtrière » (C. Koonz)
Exactement comme Lénine l’avait écrit à C. Zetkin.
Même en Angleterre, on compte des militantes nazies, comme Mary Richardson, une ancienne suffragette !
De nombreuses Allemandes participèrent au boycotte des magasins juifs, les dénoncèrent pour occuper leurs appartements, ou dénoncent leur propre époux pour un divorce facile.
Mais l’arme principale du Fuhrer, c’est la séduction, la glorification de la maternité. La Fête des mères est une cérémonie officielle, 5 millions de Mutterkreuz sont remises de 1939 à 1944.
Bien sûr, après 1933, les nazis contrôlent totalement l’éducation, et celle des femmes en particulier ne doit pas être laissée aux parents (Fr. Delpla : « Les Tentatrices du Diable »). L’embrigadement des femmes se fait à égalité avec celui des hommes, tant sur le plan physique que politique, mais dans une stricte séparation des sexes.
« La mobilisation des esprits féminins n’est pas moins importante que l’enrôlement des ardeurs masculines » (livre éducatif de Johanna Haarer 1938)
Et les « déviants » hommes comme femmes sont envoyés en rééducation dans les camps.
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