Introduction, appel à l’Esprit Saint.
En relisant Saint Thomas d’Acquin, j’ai constaté tant d’erreur de logiques à partir du 3ème livre de la « Somme contre les gentils » que j’en suis venu à m’interroger sur les idées qu’il nous avait donné en héritage. Les parties fausses du dogme, loin de favoriser la croyance, finissent, au contraire, à terme, par l’affaiblir. L’Eglise s’est bien déchirée sur la divinité du Christ et le rôle marial dans notre histoire. Je ne voudrais pas rouvrir ces plaies, mais plutôt, à la hauteur de mon humanité, participer à une synthèse qui contribuera peut-être à une forme de réconciliation. Les plaies sont encore ouvertes, elles saignent, elles font souffrir notre Eglise. Dans ce monde trouble, mon désir n’est pas d’ajouter encore plus de trouble, mais au contraire, tenter de revenir à ce que nous savons de la révélation.
Quelles sont ces idées erronées qui nous ont menées à un tel déchirement ? Quelles sont leur origine ? Qu’est-ce qui appartient à la révélation, qu’est-ce qui est mensonge et affabulation ?
Loin de moi l’idée de dire que je détiens une quelconque vérité en la matière, mais plutôt de participer à un début d’oeuvre collective. Je voudrais surajouter un peu de logique là où j’ai perçu quelquefois, de la suffisance, de l’aveuglement, et de l’orgueil. Je n’ai aucun mérite dans la démarche que j’entreprends, ni même de quelconques qualités morales qui seraient supérieures à mes illustres ancêtres : j’ai pour moi, le fruit de centaines d’années d’expérimentations et il me suffit de faire un constat, là ou d’autres ont essayé surtout de faire avancer notre Eglise dans un monde incertain, noble et terrible tâche, certes, mais qui n’est pas du tout la mienne. Ma tâche ne sera pas de décider à la place des représentants de notre Eglise, mais de leur apporter une perspective, la mienne, de simple humain, croyant, baptisé, confirmé, attaché à l’unicité de notre Eglise et à la révélation divine. Loin de croire que je puisse dire la vérité, je veux seulement donner matière à penser, et pourquoi pas oser une démarche effrontée. La liberté est un des sens profonds du message christique et je crois m’en être imprégné assez depuis quelques années pour oser avancer quelques réflexions. Pourquoi d’autres ne s’y sont-ils pas risqués avant moi ? Qui sait combien de messages se sont perdus à travers l’histoire… Ou peut-être effrayés par les conséquences d’une telle réflexion, peut-être par manque de foi, ils ont retenu leur plume. Ou encore, ayant parlé trop tôt, méprisés par une époque qui vivait sur ses acquis, leurs arguments n’ont pas été retenus. Désormais, je connais trop la nature humaine pour savoir que toutes ces raisons, et d’autres, ont pu nous écarter de la révélation et nous plonger dans le même genre de pénombre que nous connaissons actuellement. A force de concessions, les hommes de paix peuvent finir par tolérer bien des mensonges. Je ne suivrai pas cette voie. Il faut parler pour pouvoir discerner le bien et la mal, quand bien même on ferait des erreurs. Dans une ambition, qui j’espère, ne sera pas de l’orgueil, je veux renforcer le glaive, celui de la paix, qui reflète, autant qu’il le peut dans notre médiocrité à le porter dans la bonne direction, l’Esprit Saint. Et si d’autres ont parlé avant moi, mais qu’ils n’ont pas été, apparemment écoutés, peut-être que ma redite apportera une petite pierre de plus à cet édifice réflexif et saura nourrir des actions positives alors même qu’elle ne sera pas suivie.
Ces legs de Saint Thomas d’Acquin qui ont fait du mal à notre Eglise.
La volonté de Saint Thomas d’Acquin de saisir l’entièreté de Dieu était tant suspecte, qu’elle aurait dû alerter tout esprit croyant, indépendant, cultivé et moral de son époque. Tant qu’il s’occupa de parler scientifiquement de la création, tant qu’il se chargea de délimiter les frontières entre Dieu et la création, il réussit dans la mission qui lui incombait. Mais il ne s’arrêta pas là. Esprit brillant bien que peu pédagogique, il voulut s’approcher de Dieu, comprendre son entièreté et Son génie qu’il savait lui échapper. Et Saint Thomas d’Acquin, au-dessus de ses contemporains, maniant probablement la logique et le verbiage mieux que tout autre, et de plus, flattant le dogme établi, imposa l’entièreté de ses idées malgré une démarche inégale qui voulut tout expliquer alors qu’elle était forcément limitée (se concevant elle-même comme limitée mais agissant de manière illimitée). A travers Saint Thomas d’Acquin, l’Eglise flattée de voir son dogme de l’époque renforcé par un grand esprit, permit également le développement d’une pensée évidente de l’immanence. Celle-là allait s’autonomiser pour aboutir à l’erreur franc-maçonne quelques centaines d’années plus tard. Toute erreur de dogme, non rattachée à la révélation finit par se retourner contre notre Eglise. La pensée religieuse qui suit un tel chemin s’indépendantise. Elle retourne sur les chemins qui l’ont précédés, jusqu’à revenir à une forme d’animisme, et au pire, de déisme destructeur et ressemblant à la religion catholique. Une démarche intellectuelle quand elle s’attaque au dogme catholique devrait toujours être éclairée à la lumière de la morale. La pensée de Saint Thomas d’Acquin dépassa ses prérogatives du moment que l’humilité devint de l’orgueil, en passant d’une explication du monde à partir du monde, à une explication de Dieu à partir du monde et en le justifiant dans un second temps par les écritures et le dessein de Dieu pour chaque homme. La pensée de Saint Thomas d’Acquin dans la « Somme contre les gentils » finit par vouloir expliquer Dieu à partir de sa pensée (Saint Thomas d’Acquin expliquant même qu’une des façons d’accéder à la révélation est l’intelligence humaine (comprise dans le plan de Dieu, bien entendu : totalitarisme et immanence en une seule pensée !)) »Ainsi la fin de la créature spirituelle est nécessairement de connaître Dieu par un acte intellectuel. » livre 3 par.25 Somme contre les gentils) , un Dieu si totalitaire que tous les actes des hommes étaient prédestinés, et qui supprimait dès lors, la liberté humaine et donc le bien et le mal, pensée moderne s’il en est (« le mal arrive donc en dehors de toute intention » livre 3 par.4 Somme contre les gentils). On doit donc à Saint Thomas d’Acquin d’avoir participé à l’émergence de la franc-maçonnerie, et d’avoir justifié l’erreur de la prédestination qui allait devenir protestante, tout cela pour partie parce que l’Eglise catholique voulant asseoir une position qui respectait ce qu’elle pensait à l’époque sacrifia à la révélation.
Notre liberté de choix divine entre le bien et le mal justifiant du salut, ou non, de notre âme, opposé à tout acte de prédestination. Il faut croire que Dieu nous aime libre et à travers nous, aime sa propre liberté. Dieu est pour nous une dialectique de la perfection plus qu’une perfection.
Notre croix de catholique, c’est notre liberté. Sans elle, nous pouvons être croyant, jamais nous ne serons pécheurs, humbles et perfectibles. Sans elle, jamais égaux à nos frères, nous vivrons toujours notre Foi dans un enfermement ou un fanatisme. S’il a conscience de sa part de divinité, le catholique vit sa condition d’être humain dans une imperfection qui est sa croix, et qu’il ne peut résoudre qu’en suivant le Christ, en l’admirant, en comprenant ses, Ses douleurs dans un aller retour entre les siennes et celles de Celui qui a souffert plus qu’aucun autre pour notre salut.
Ce refus de Saint Thomas D’Acquin d’envisager notre situation objective d’êtres choisissant comme faisant partie intégrante de la révélation divine, favorable un temps à l’esprit d’une époque, aboutirait quelques années plus tard à se retourner contre l’Eglise catholique. Notre affaiblissement permettrait progressivement l’émergence de courants fous, s’auto-justifiant, religions sans révélation, qui détruiraient tout autour d’eux. Nous les chassâmes de chez nous mais après bien des luttes, et alors qu’ils eurent déjà pris bien des forces dans nos sociétés. Les moindres concessions que nous avons faites à la révélation nous ont coûté cher, à tous, croyants ou pas. Le catholique, au sommet de la révélation, a une bien grande responsabilité. Ses erreurs se propagent comme des traînées de poudre dans le reste de la société. Son dogme doit avancer de manière très prudente pour ne pas semer l’incohérence parmi des systèmes de pensée qui lui seront toujours soumis.
A l’image de cette dialectique divine de la liberté, du choix et de la perfection, je souhaite inscrire mon travail comme celui d’un retour sur moi, de retour sur les textes, de contrition, d’approfondissement de mon péché, et je l’espère de pardon pour le travail imparfait qui jaillira de mes considérations. Il n’y a pas de pensée sans morale et donc sans religion, car tout nous est donné, d’où l’importance d’avoir conscience de ses croyances. Ma religion comme ma morale sont catholiques et je veux les inscrire au sein d’un travail d’Eglise, quand bien même ce travail contesterait les conclusions de certains de mes prédécesseurs. Saint Thomas voulait justifier de notre capacité à appréhender la perfection de Dieu par une logique qui nous était commune. Je voudrais m’approcher de Dieu par la conscience de notre nature imparfaite.
Un des legs néfastes de Saint Thomas d’Acquin qui n’a pas encore été assez combattu par notre Eglise.
A l’avenir, il y a un autre fléau, à mon avis, que la pensée thomiste renforça et dont il va falloir nous débarrasser.
Si la pensée immanente est désormais combattue par notre Eglise catholique après que cette pensée se fut opposée à elle violemment, si la prédestination a donné les fruits que l’on sait dans les pays protestants (tentation d’ignorance du pauvre, culte de la réussite individuelle qui s’imposent désormais au monde, individualisme forcené) et qu’elle soit devenue largement attaquable de par ses fruits, il est un monstre qui vient juste de surgir alors même qu’il prend ses racines au plus profond de notre histoire catholique, et je veux parler du féminisme. Si la pensée immanente et la prédestination remontent aussi loin que l’erreur féministe, ils précèdent en fait la révélation christique. Ils se sont accrochés à elle comme un mollusque à un rocher, tentant de survivre à la révélation christique, l’affaiblissant progressivement au cours des âges et finissant aujourd’hui par la remettre en question dans nos régions occidentales. Ne nous trompons pas, les autres pays suivront le chemin que nous suivons et le combat que nous menons aujourd’hui en France détermine pour partie, le sort que d’autres connaîtront ailleurs. Nous avons permis la survivance d’un mal que le Christ était venu détruire, le mal a cru, et il est en train de s’étendre au monde entier.
De surcroît, l’Eglise s’est dotée récemment « d’un outil interne », et je veux parler de l’infaillibilité pontificale, qui risque de nous rendre impuissants face au mal. Comme si Saint Pierre n’avait pas été le premier pécheur de notre histoire, comme si un homme pouvait échapper à l’imperfection, à la beauté de l’imperfection du pardon après le péché. Je crois qu’en adoptant l’infaillibilité pontificale, notre Eglise s’est mise en grand danger, le danger d’écarter de nouveaux raisonnements qui pourraient contredire certains du passé nous apparaissant désormais faux à la lumière du temps et de la révélation. Nous restons humains, et jusqu’à notre mort, notre état de sainteté ne peut être sûr et il ne peut être que partiel. Les plans de Dieu ne nous sont pas entièrement connus, et les chemins qu’Il emploie nous restent largement obscurs. La communion des Saints se fait avec la meilleure partie de nous tous. Utiliser cette infaillibilité pontificale même une seule fois, a peut-être été une fois de trop, même si je dois reconnaître la grande sagesse de celui qui l’a formulée et qui laisse les questions d’interprétation largement ouvertes.
Un péché intemporel, une connaissance du péché temporelle.
Nous pêchons constamment, qui que nous soyons, et plus nous péchons, plus nos actes ou nos pensées en sont la transcription. Nous allons vers Dieu en tournant notre coeur vers Lui puis en le rendant disponible à Sa Parole. Viennent aussi le pardon et la compréhension de notre péché. Enfin la grâce de l’intelligence (Luc 24 45). Ces étapes se suivent dans un ordre aléatoire selon les êtres. A cette étape de l’intelligence, si celle-ci s’assimile entièrement à la raison chez l’être qui la met en oeuvre, elle conduit immanquablement le croyant au péché en mêlant des parts de raisons défaillantes, car trop humaines, à l’intelligence des écritures. La raison seule est trop humaine donc trop faillible, pour guider des âmes dans leur communion avec Dieu. Dans ce cas, tous les efforts cérébraux que le pécheur mettra en oeuvre pour distinguer son péché de ses bonnes actions, resteront vains. Saint Thomas, pouvait-il savoir les formidables développements de l’intelligence et de la raison qui allaient suivre jusqu’à récemment, aurait-il pu prévoir combien toute cette intelligence humaine déployée allait nous conduire collectivement vers le mal ? Non. Saint Thomas d’Acquin, bien que grandement saint, péchait par manque d’expérience, une expérience que nous devions acquérir en tant que catholiques, quelques 700 ans plus tard en constatant à quel point l’idolâtrie de la raison était tout aussi dangereuse que l’idolâtrie des sentiments ou des anciens dieux.
Une Eglise aussi humaine qui doit pouvoir se donner le droit à l’erreur.
Certes les gens d’Eglise, combattant le pêché sont moins susceptibles d’être dans l’erreur. Mais le simple bon sens me commande de dire qu’ils ont pu l’être quand même de temps à autre, et qu’il est parfois important de revenir sur une erreur quand elle a été commise et de l’éclairer à la lumière d’une expérience que ne possédait pas les Chrétiens « plus jeunes », moins expérimentés.
Nous accédons à la révélation par oeuvre d’intelligence aussi, et là, je rejoindrais Saint Thomas d’Acquin. Or logiquement, intellectuellement, l’infaillibilité théologique, à terme, à la première erreur, c’est le schisme. Le dogme de l’infaillibilité théologique qui voudrait nous prémunir de querelles intestines et inutiles et qui croirait préserver l’unité de l’Eglise n’est qu’un leurre. Il est encore pire de vouloir s’attacher le petit peuple dans des périodes d’euphorie, en excitant la révolte de tous ceux qui croient profondément et en le confondant avec l’Esprit Saint. Le résultat, là-aussi ne s’est pas fait attendre : cette tentation a mis progressivement les croyants sincères ou appelés vers Dieu en contradiction avec la révélation et avec leur Eglise. Et ceux-là doutant, les girouettes populaires qui se soumettent aussi bien à l’idée qu’ils se font de Dieu qu’au diable, ont suivi, aujourd’hui, d’autres pasteurs. Cherchez la reconnaissance, surtout populaire, vous trouverez le diable. Les Evêques de Rome largement conspués par le peuple romain dans les temps anciens en firent les frais. Il fut bien naturel que le berger guidât parfois les brebis vers une direction qu’elles ne voulussent point prendre.
Je demande pardon par avance à l’égard de ceux dont je vais froisser la croyance.
A ceux qui liront mon texte, par la grâce de Dieu, pour la protection de notre sainte Eglise, en suivant les exemples passés de nos précieux modèles, je n’ai donc décidé de ne conserver qu’un seul tabou : la révélation christique, dans tout ce qu’elle a de bon pour le monde. Cette révélation va, bien entendu, avec la préservation de notre Eglise et sa saine tradition. Je ne m’occuperai pas non plus, à proprement parler de théologie, mais plutôt de mouvements généraux historiques, mouvements qui m’intéressent dans une forme d’engagement politique dans l’écriture, engagement que je sais imparfait. Trop inculte pour en remontrer aux esprits cultivés de mon temps, je n’ai pas fait d’études de théologie, mon engagement a le mérite de son imperfection : il me permet de poser un pied l’un après l’autre dans un monde que je découvre avec l’étonnement des premiers philosophes. Cet engagement me permet d’avancer sur le chemin qui est le mien : manque de culture, ou questionnement véridique, tel n’est pas ma dialectique. Je cherche une reconnaissance de mes écrits ailleurs que chez les autres (Jean 5, 44), et par une réflexion personnelle, j’invite ces « autres », à une réflexion personnelle face à une révélation qui nous est collective, forme de cohérence articulant pensée personnelle et collective, que je juge supérieure car aiguillée par des impératifs universels. Evitant de vouloir me servir de la révélation comme d’une arme qui servirait des idées abstraites ou qui me ferait échapper à mon péché, je cherche plutôt « à me servir » de la révélation comme d’un révélateur des maux de notre époque et des miens propres. Ainsi, je crois suivre un procédé commun qui nous a apporté son lot de connaissances vraies sur la révélation (Jean 16 12-13 compris dans Marc 4 33) car la compréhension de la révélation ne peut être, à mon avis, qu’une démarche personnelle, chez nous catholiques, démarches personnelles qui suivent des chemins multiples mais qui passent souvent aux mêmes endroits. Et si je me trompe, surtout qu’il me soit démontré en quoi, et surtout en quoi je ne respecte pas la révélation. Ainsi ma pensée échappera peut-être à ce qu’elle a de trop personnelle, et si elle pèche parfois par quelques vices cachés, elle finira tout de même, grâce aux autres à être passée au tamis du bien. De ce fait, le dogme catholique, toujours à parfaire, et la révélation catholique, partielle, seront respectés chez moi, comme chez tout autre penseur qui voudra suivre ce genre de procédé. Je conçois donc ma démarche en publicain avec toutes les ambitions du pharisien.
Des idéaux immanents qui ont débouché sur de grands massacres.
Aujourd’hui, j’ai profondément conscience que la raison doit être au service de la révélation, et non l’inverse. La raison qui gouverne est le prince de ce monde, elle est le diable. Ici, je ne veux nullement contester le rôle de la science, mais simplement redire qu’il ne faut pas compter sur la science pour guider l’humanité, et que si nous continuons dans cette erreur nous le payerons très cher dans les années qui viennent, comme nous l’avons payé très cher au 20ème siècle. La prédestination et l’immanence ont essayé de persister dans la pensée chrétienne, même après la révélation. Nous l’avons déjà payé cher. Mais la prédestination et l’immanence n’ont pas été les seules pensées qui ont réussi à détraquer le monde et dont la foi catholique a dû progressivement se séparer pour faire survivre l’idée du vrai dogme.
Pourquoi nous sommes nous tant déchirés autour du culte marial sinon parce qu’une erreur s’est mélangée à la révélation christique ?
Allons du côté de la révélation.
Les Evangiles ne sont pas la révélation directe de Jésus. Ils sont des faits rapportés. Parmi ces Evangiles peuvent sourdre certaines imprécisions, et il n’est pas étonnant d’y trouver des incohérences quand l’imaginaire du peuple s’est emparé de lui. On sait d’ailleurs que l’imaginaire populaire, ou les croyances anciennes, se sont infiltrées dans les Evangiles, car l’Eglise a dû en écarter certains, dits « apocryphes » véritablement trop délirants à certains moments. Il n’est pas dit que ces Evangiles apocryphes soient entièrement faux. D’ailleurs ils recoupent parfois les 4 Evangiles que nous avons retenus, mais ils sont très suspects. A l’inverse, si les 4 Evangiles que nous avons retenus historiquement sont très proches de la vérité révélée, il n’est pas dit qu’ils ne s’y soient pas glissés quelques erreurs populaires. Nous pouvons identifier ces erreurs quand la logique manque, ou semble faible, quand cette logique ne sert plus la révélation. Dieu nous a donné la logique pour asseoir la révélation, je le répète, et donc, d’un moyen pour combattre le mal, non point pour révéler Dieu. Ainsi, la logique n’exclut pas la révélation, au contraire, elle permet de la valider pleinement, et d’écarter ce qui n’est pas de son domaine. Mais le raisonnement doit être assis sur la révélation. Sinon, les erreurs théologiques qui s’en suivent, obligent les théologiens à tout un tas de constructions faîtes sur le sable pour faire accepter au croyant sincère, une erreur. En l’occurrence seule l’Eglise est capable de faire cet « écrémage » et d’identifier les erreurs du passé au sein même des textes qui ont été validés. Valider l’ensemble des textes, ce serait faire comme les Mohamétans et dire que Dieu a directement écrit nos Evangiles. Tel n’est pas le cas chez nous. Jésus est un être personnel, qui s’adresse à nous personnellement. L’écrit doit toujours venir en second chez les Chrétiens. Et comme les écrits de Platon ne sont que les retranscriptions des dires De Socrates, les Evangélistes, aussi Saints soient-ils, n’ont fait que traduire une parole pur Esprit, impossible à retranscrire exactement à l’écrit. Jésus n’a pas écrit à dessein. Et comme à son habitude, Il cherche à nous mener toujours plus loin, ici en affirmant qu’Il n’a pas tout dit ( Jean 16 12-13). Son message entier nous sera délivré plus tard, quand nous serons capables de l’entendre. Les Evangiles ne sont donc pas l’unique source spirituelle pour un catholique. J’imagine que Jésus complète chez nous son message à chaque fois que nous prions assez pour ce faire, ou à chaque fois que nous comprenons l’expérience de notre Eglise qui prie depuis 2000 ans. L’Esprit Saint tient donc une grande place dans notre vie de catholique. Seule la prière et l’Eglise nous permettent de compléter le message de Jésus quand nous ne comprenons plus nos vies. Si nos 4 Evangélistes ont forgé notre Foi, une Foi assise sur une révélation, celle-là se double d’une réflexion, d’un débat, d’un dépassement, l’appel au discernement de l’Esprit Saint, bien loin de toute paresse religieuse, et de toute certitude qui ne soit pas un fruit expérimenté à la lumière des grâces de Dieu et de ce que nous avons expérimenté de la révélation en corrélation avec notre propre vie. Ainsi, nous pouvons nous tromper sur Jésus, comme je vais peut-être le faire, cela nous sera pardonné si tel est le cas et si nous le demandons, mais nous n’avons pas le droit de blasphémer l’Esprit Saint seul garant que nous pourrons un jour comprendre dans nos vies le message de Dieu et du Christ (Matthieu 12 31) . Voilà qui explique comment des erreurs ont pu s’introduire au cours des années, mais aussi comment nous les éliminons progressivement à force d’expériences et de savoirs, à force de prières, à force d’incantations auprès de l’Esprit Saint, à force d’être guidés spirituellement par de saints hommes. La aussi, comme le dit Jésus Lui-même, le message nous est révélé progressivement, non pas parce que Dieu ne connaît pas le message, mais parce que nous sommes souvent incapables de l’entendre. Ainsi la Trinité va nous chercher dans notre humanité car Elle sait combien nos sentiments ont le pouvoir de nous détourner de la révélation et de toute raison. Bien que catholiques, ce qui va étonner ceux qui ne le sont pas, nous sommes donc capables d’erreurs. L’erreur (dépassée) est même à la base de notre Foi. Un des problèmes qui se pose à nous, est de savoir comment révéler ces erreurs qui se sont introduites dans un dogme riche, sans écorner toutefois la révélation, et au préalable, de savoir si nous sommes toujours capables d’entendre ce que nous dit le texte. Il s’agit aussi d’évaluer les messages que nous recevons de l’Esprit Saint, pour ne pas sombrer dans un délire mystique. Pour remplir tous ces objectifs à la fois, le croyant catholique se doit de respecter fermement la révélation tout en lui appliquant une logique ferme.
Une logique de la révélation.
Sur les 4 Evangiles, deux révèlent la divinité du Christ par l’action directe de Dieu lors du baptême auprès de Saint Jean Baptiste (Marc, Jean), deux autres la définisse avant la naissance du Christ par l’intervention d’un ange auprès de Marie (Matthieu, Luc).
Ces deux Evangiles sont ceux-là qui parlent de la virginité mariale. Etrangement ils font référence à un Evangile apocryphe (Evangile de la nativité de Sainte Marie) peut-être un des moins délirants des apocryphes qui dit que Marie était une vierge consacrée au temple, qu’étant en âge d’être mariée, elle devait quitter le temple et qu’elle fut donc choisie, à cette occasion pour prendre la place de la femme de Saint Joseph, celui-ci étant devenu veuf. Jusque là, rien d’étonnant (si ce n’est la virginité mystique et égale à celle de Marie, de la mère de Marie).
Le premier redressement que je voudrais opérer et qui précède, finalement tous les autres, c’est celui de la filiation de Jésus. Le Messie annoncé doit être un descendant de David (Isaï 11-1 et 11-10). Jésus est un descendant de David, mais pas par Marie (Matthieu 1). Jésus est dit descendant de David par Joseph. Or s’Il n’a pas été engendré par la chair de Joseph, Il ne peut être descendant de David. Ce serait une construction ex post de vouloir instituer la paternité de Joseph à partir d’un leg donné à Jésus qui serait celui de la loi (idée défendue par Benoît XVI dans « l’enfance de Jésus »). Or :
- Pas une seule fois Jésus ne se réfère à Joseph concernant les lois mosaïques. Par contre, quand ses parents le retrouvent au milieu du temple, les textes précisent bien qu’Il s’éveille en ce lieu : « …assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. » (Luc 2 46). Très jeune, Jésus est déjà tout à Dieu, comme happé par l’instruction juive qui l’attire en dehors de sa famille naturelle. Certes, Joseph respecte les prescriptions de la loi. Cependant cela ne peut suffire pour faire de Jésus un descendant de David. N’importe quelle personne qui respecterait ces prescriptions, n’en deviendrait pas pour autant un descendant de David, ni un Juif par ailleurs.
- L’Ancienne Alliance et la Nouvelle Alliance sont des lois édictées par Dieu, non par Saint Joseph. Saint Joseph pourrait être le médiateur de Dieu. Mais à ce compte là, Jésus aurait pu se retrouver avec autant de pères issus de la lignée de David qu’il en aurait rencontré au sein de la communauté juive qu’il fréquentait. Autant dire que Saint Joseph ne serait plus vraiment son père à part entière, que sa paternité n’aurait plus vraiment de sens, et qu’on se pourrait même se demander pourquoi les textes en auraient fait mention.
- Qu’il y ait continuation de la loi, n’empêche point la rupture à la lumière de la révélation, notamment rupture d’avec la tradition juive de l’époque, dont celle de Saint Joseph. (Luc 2 -49 50). La paternité de Saint Joseph établie sur la transmission de la loi en serait entamée d’autant alors que Jésus en serait l’élément disruptif.
Première conclusion, mais conclusion d’importance.
Si on veut respecter la révélation, à mon avis, Jésus est bien le fils naturel de Joseph. Mais si l’on veut respecter la révélation, il est aussi fils de Dieu. Je crois que ces deux positions ne sont pas contradictoires, pas du tout, bien au contraire. Dieu a agi à travers le corps de Sainte Marie, pourquoi ne l’aurait-il pas fait à travers celui de Saint Joseph ?
Conséquences d’un enfantement naturel.
Cet enfantement naturel, loin d’abaisser la divinité du Christ, nous révèle ce fait essentiel : nous pouvons tous devenir fils et filles de Dieu par le baptême. D’ailleurs et for heureusement, Sainte Marie n’a jamais été déclarée femme de Dieu, mais mère du Christ. Et mère du Christ, elle n’en est pas moins la femme de Saint Joseph. Dans un schéma identique et parallèle à Sainte Marie, un homme a pu engendrer le Christ sans s’élever au niveau du Créateur. En vérité, et pour ce qui nous concerne, nous qui ne sommes pas le Christ à notre naissance, ni issus de la Sainte Famille, c’est le baptême par l’Esprit Saint qui fait de nous des enfants de Dieu, des héritiers de Jésus. Nous devons prier, non seulement Sainte Marie, pour la grâce de son exemple, mais aussi Saint Joseph dans un même ordre d’idée, tout en gardant à l’esprit leurs différences. Les autres humains, qui ne sont pas baptisés, non héritiers du saint modèle, ne sont que des enfants de la création de Dieu, ce qui est déjà pas mal, mais ce qui fait une grosse différence. D’ailleurs dans les deux Evangiles qui ne parlent pas de Sa naissance, Jésus est justement institué fils de Dieu par l’Esprit Saint auprès de Saint Jean Baptiste. Ce doit être un signe pour nous tous. Jésus, divin car seul humain ayant été prédestiné par Dieu, Roi des humains, s’abaisse au moment de son baptême à devenir un simple enfant de Dieu. Dans notre baptême, nous nous rapprochons de Dieu et Dieu se rapproche de nous. Dans son baptême, Jésus s’est rapproché de l’humanité jusqu’à vouloir donner sa vie pour elle. Nous nous aidons de Jésus pour accomplir notre marche vers Dieu. Et la main tendue de Dieu vers notre humanité se révèle dans cette sanctification.
Dans le dogme actuel de l’Eglise et contrairement à ce qu’on pourrait penser, cette idée d’enfantement naturel, loin de bouleverser notre Eglise ne ferait que la renforcer. Cette idée n’est pas si éloignée de nos pratiques actuelles. Cette idée est un surplus, plus qu’elle n’annulerait nos croyances passées. Par exemple, cette idée ne supprimerait pas l’annonciation. Pourquoi Dieu n’aurait-il pas révélé à Marie le sort de son fils, sa prédestination unique, comme un signe, même si ce fut de manière obscure, ce qui expliquerait l’attitude pour le moins étrange de Marie qui ne comprend pas son fils devenu adulte (Luc 41 50). Cela ne supprimerait pas la virginité de Marie non plus, mais virginité de vierge consacrée au temple avant mariage. Je pense qu’il a dû y avoir confusion sur ce terme de vierge dans les récits populaires qui ont suivis. Ce genre de récits a existé dans d’autres sectes. Cette idée est une reprise. Elle ne fait certainement pas parti de la révélation. Oui, Marie était bien vierge et pure au mariage et elle l’est restée, car un acte sexuel entre mari et femme couvert de l’onction de la grâce divine ne pourra jamais être considéré comme impur. Même un viol ne pourrait pas rendre impur une femme car il n’y a que ce qui vient de l’intérieur qui peut rendre impur (Marc 7 20-23). Le violeur est impur, non pas la violée. Cette volonté de voir Marie enfanter vierge est donc, pour le moins suspecte, quand on sait que tout le message de Jésus s’oppose à ce genre de « pureté extérieure ». Marie est pure, mais intérieurement.
Mais allons plus loin. Cette idée de virginité à l’accouchement et donc de pureté physique, instituerait-elle l’idée que Marie aurait perdu son hymen à l’accouchement de Jésus ? Pour préserver la virginité mariale perpétuelle et physique, les tenants de cette théorie iront-ils jusqu’à prétendre que l’enfant est sorti miraculeusement du ventre de Marie sans toucher à son hymen ? Faudra-t-il inventer de nouveaux dogmes pour faire coller à l’Esprit Saint, des procédés littéraires un peu trop humains ? Non, arrêtons-nous là, il est bien temps. Nous avons été déjà bien loin dans ce qui ressemble à la perpétuation de cultes pré-christiques. N’allons pas plus loin dans ce culte ancien de déesse mère qui semble n’avoir rien de commun avec la révélation christique. Ces parties qui font références à de tels faits doivent être apocryphes.
Puisque certains ne la voient pas dans sa beauté, qu’ils semblent avoir voulu inventer quelques tours de magie pour arriver à croire, je vais vous dire quelle est la magnificence de Sainte Marie. La grandeur de l’accouchement de Marie, c’est de faire naître le fils de Dieu comme le ferait n’importe quelle mère. Faire naître un individu qui nous dépasse tant, et comme tous les autres, c’est ça l’humilité. En quelque sorte, ce procédé accrédite que nous puissions être sauvés. Oui, Jésus fils de Dieu est né d’un homme et d’une femme, dans une simple crèche, dans la nudité et la pauvreté, comme nous le sommes tous à notre naissance. D’ailleurs, quand vous voyez un petit enfant naître, n’y voyez-vous pas déjà Jésus ? Moi si. Quand vous voyez une mère qui accueille son enfant avec amour, n’y voyez-vous pas le visage de Marie. Moi si. Et Joseph remerciant Marie d’un oeil bienveillant et plein de gratitude, n’est-ce pas ce père que nous aspirons tous être ? Je trouve qu’il n’y a rien de plus beau que ce dogme de la normalité de l’enfantement de Jésus. Les autres visions magiques de l’arrivée du Christ me dérangent parce qu’elles s’opposent au message même que le Christ nous a laissé : l’importance de pouvoir nous identifier au Christ, à Marie et à Joseph, selon notre sacerdoce, l’idéal de bonté intérieure, le déni des apparences. La divinité du Christ, ne doit jamais nous faire oublier le don de Dieu de Sa profonde humanité qu’Il a voulu pour notre salut. Oui nous appartenons déjà un peu au Christ, dès la naissance, car Dieu a daigné faire naître son fils comme nous naissons tous. Et vous femmes, quand vous enfantez, que vous le sachiez ou non, vous avez déjà un peu de Marie. Qui que nous soyons, d’ailleurs, nous devons accueillir un enfant comme un don de Dieu, et non comme une fabrication personnelle ou un être immanent. Marie et Joseph nous montrent comment accueillir un enfant, qui de toutes les manières, appartient déjà à Dieu. Cette idée que je défends ne veut même pas dire que Jésus n’était pas le fils de Dieu dès la naissance, ou avant, elle veut juste dire que la divinité de Jésus a été révélée au monde près de Saint Jean Baptiste, même si elle a pu être révélée de manière intime à Marie bien avant, et si Joseph ou un descendant de David a forcément participé à la conception, une conception sainte comme elle peut l’être entre mari et femme ou entre un mari et une femme qui vont se reconnaître comme tel. D’ailleurs qu’est-ce que cela enlève à Jésus qu’il ait eu des frères et soeurs comme il nous l’est dit dans les Evangiles ? (Matthieu 13 55, Marc 3 31-35, Marc 6 3, Matthieu 1 25) Jésus divin auprès d’une famille normale, d’un père et d’une mère qui s’aimaient. Quoi de plus normal, quoi de plus beau ? A-t-on vraiment besoin d’un surplus de magie pour croire en Christ ? Personnellement, je réponds non. Car ce procédé, qui pourrait paraître bien anodin aux quelques théologiens qui l’ont accrédité et qui l’accréditent encore, ne l’a pas été dans l’histoire. Je crois que ce dogme faux de la virginité perpétuelle et physique de Marie a eu un rôle très néfaste dans l’histoire, source de mort et de division. Sainte Marie ne peut être source de mort et de division. Ce dogme nous a poussé à relativiser le rôle de la Sainte Famille. Elle a fait de Marie une espèce de fille mère, fécondée directement par Dieu, mère de Dieu sans en être femme, et auprès de qui Joseph n’aurait eu qu’un rôle très secondaire. Je crois que cette erreur d’interprétation des Evangiles est en train de se révéler à nous, au moment même où les procréations médicalement assistées pour lesbiennes sont progressivement légalisées dans nos pays. Ainsi, nous n’en sommes pas arrivés là par hasard dans nos vieux pays chrétiens. Pour en arriver là, il a fallu que nous cautionnions l’idée qu’une femme puisse engendrer sans homme, il a fallu que quelques esprits déviants introduisent dans la très Sainte Révélation des éléments pour faire de Jésus un enfant de fille-mère. Pratiquement cette idée a fini par s’imposer à notre esprit. D’ailleurs, les militants de la cause homosexuelle ont eu beau jeu de nous renvoyer à cette faiblesse de la révélation qui est très certainement une erreur de dogme que nous traînons depuis des centaines d’années et qui n’a pour but que de rétablir le culte d’une déesse mère autosuffisante, s’auto-engendrant à l’égale d’une déesse, comme on croyait qu’elle le faisait avant et comme les progrès de la technologie nous le permettent désormais partiellement, et nous le permettront totalement demain.
http://lelab.europe1.fr/t/jesus-etait-un-bebe-pma-comme-les-autres-6892
http://www.rue89.com/rue69/2012/11/04/mariage-pour-tous-leglise-est-lagonie-236763
Si l’immanence, si la prédestination ont remis en cause les fondements de la révélation christique, aujourd’hui, face aux revendications homosexuelles, il va bien nous falloir accepter de faire le ménage idéologique là où nous avons laissé subsister trop erreurs de logique à l’intérieur de notre Eglise, quitte à nous prémunir, plus qu’avant, d’un monde qui sème l’effroi en cherchant sa propre divinité en dehors de la révélation. En supprimant ces erreurs, nous n’empêcherons peut-être pas de grandir un mouvement initié depuis trop longtemps, mais nous pourrons redevenir une Eglise saine prompte à redonner au monde un message cohérent et ainsi évangéliser à nouveau de manière ferme dans quelques centaines d’années.
En tant que catholiques, rien ne nous empêche de continuer à prier la vierge Marie, celle qui Sainte et pure se donna à Joseph, son mari, celle qui accueillit l’enfant de Dieu, celle qui dit oui à sa mission, celle qui avait la grâce de Dieu et qui a été choisie. Cependant, je crois qu’il est temps de redonner toute sa place à la Sainte Famille, à Joseph, le père, qui, lui aussi, a dit oui, et non cautionner cette idée qu’un enfant pourrait naître sans père biologique et que Dieu aurait agréé à la démarche, même s’Il en eût le pouvoir. Une institution aussi Sainte soit-elle aura toujours les plus grandes peines à remplacer, auprès d’un enfant, son père et sa mère biologiques. Nous sommes aussi des enfants de la création de Dieu. Nous ne sommes pas des cathares créés purs esprits. Notre corps est Saint, et il doit être respecté dans l’ordre de la création et de sa sainteté corporelle. Le corps et le sang du Christ, ne sont pas que des mots, ils sont d’abord une matérialité.
Si Jésus est le descendant de David, il l’est par Joseph, dans la chair puisqu’il est né de la chair. Jésus est Dieu. Il a un père et une mère, l’un s’appelant Joseph, l’autre Marie. Il est né d’un couple comme nous naissons tous. Dieu a choisi la Sainte famille pour faire naître son fils. Il l’a donné spécialement au monde, en holocauste, pour que nous puissions vivre et que nous puissions voir des enfants naître d’un père admirable et d’une mère qui ne l’est pas moins. Tout le reste, est culte ancien à la déesse mère, culte que le Christ est venu abolir, en plus de vouloir accomplir la loi, culte à la reine du ciel, déjà dénoncé dans l’ancien testament (Jérémie 44 25-27, Jérémie 7 18). Voici aussi la raison pour laquelle notre Eglise s’est divisée sur ce point. Nous avons certainement blasphémé. Notre société en est venue à avoir de nouveau des idées folles, parce que nous avons laissé perdurer un culte en le plaçant au-dessus de celui de Dieu, au-dessus de Jésus et au-dessus du Saint Esprit (dangerosité d’une récitation de chapelet mal comprise).
Soumis à la révélation de Jésus, nous devrions nous repositionner de manière saine à l’intérieur de nos Eglises.
Maris et femmes, seraient à l’image de Marie et Joseph.
Evêques, moines et prêtres, seraient toujours les successeurs de Saint Pierre et de Saint Paul, les anges serviteurs du Christ.
Les moniales, seraient toujours à l’image de ces femmes de l’Ancien et du Nouveau Testament, qui servaient Dieu malgré tout, anges serviteurs du Christ, images de Marie Madeleine.
Tous dans le Christ.
Quant à cette image d’une Eglise qui serait Marie ou bien indifféremment, le Christ, je crois, qu’en plus d’être une image incestueuse, qui se référerait à une union entre le Christ et sa mère, c’est une image fausse, puisque nous sommes l’Eglise et que cette Eglise est tout simplement le visage de Dieu, le corps du Christ, qu’elle est inspirée par l’Esprit Saint, certainement ni homme, ni femme, mais demandant tout autant de qualités viriles que féminines selon les prérogatives de chacun. En aparté et puisque notre Eglise se pose aujourd’hui la question d’écarter les loups pédophiles de son sein, je crois qu’il faudrait commencer par assainir le dogme pour éviter d’attirer des profils psychologiques déviants au milieu de nous. A cette fin, la position de chacun dans l’Eglise devra être précisée à l’éclairage des textes et des lumières scientifiques afin que plus aucune confusion ne soit possible pour les âmes errantes. De même pour clôturer les célébrations, si l’on veut prier Marie à la fin des offices, il serait peut-être souhaitable de s’adresser d’abord à elle à travers notre Sainte Famille. Là encore, regagnant une juste place, je pense que l’image de Marie redeviendrait féconde pour nous tous.
Puisse ce texte, lancé au milieu de nulle part, respecter la révélation christique et le dogme catholique, avoir été éclairé par l’Esprit Saint et porter des fruits à la mesure de ce qu’il contiendra de vérité auprès de ceux qui pourront l’entendre, le comprendre, l’accepter, et surtout le contester dans les points qui ne respecteraient pas une révélation qui nous vient de Dieu par Jésus et d’une intelligence qui nous vient de Dieu et guidée par l’Esprit Saint.
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