Voilà ce qu’ils appellent « amour »

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L’impératif qui pousse les adultes à faire l’éducation sexuelle des enfants, en particulier à l’école, m’échappe encore. Faire plaisir et recevoir du plaisir, n’appartient pas vraiment à la technique, ni à la formation scientifique de l’élève moyen. Savoir imbriquer un cylindre dans un rond, je ne vois pas quelle est la difficulté réelle non plus. Un enfant de 2 ans finit par y arriver alors qu’il ne sait pas encore parler.

 

 

Plus tard, vous mettez dans un lit, deux animaux en âge de se reproduire durant la période de rut et je vous promets que papa va féconder maman, sans explications supplémentaires. D’où vient l’inquiétude des adultes sur le sort de leurs enfants en matière de sexualité ?

A mon avis, il y a là une forme d’abus sexuel qui n’est pas assez dénoncée. Tout le monde dans notre société répète à l’envie qu’il doit y avoir une éducation sexuelle pour les enfants, et ces imbéciles rajoutent souvent « mais pas n’importe comment ! ». Personnellement, j’aurais plutôt envie d’interroger la légitimité de ce genre de séance, dans son ensemble. Il n’y a rien à apprendre en la matière que la nature ne sache déjà quand il est l’heure, de manière innée. Les zones érogènes sont là pour ça et deux puceaux de sexes différents sur une île, qui auraient été coupés de la civilisation depuis leur enfance, auraient vite fait de former une nouvelle colonie populeuse. C’est d’ailleurs bizarrement ce qui est arrivé à l’humanité, sur toute la terre, bien avant l’invention de l’école. Que font donc ces parents quand ils anticipent sur ce que la nature sait si bien faire, pour tous et partout?

Il faut y voir là une sorte de plaisir sadique et pédomaltraitant. Sexualiser des enfants qui ne sont pas encore en état de se reproduire, c’est juste les traumatiser en les immergeant dans un bain sexuel qui leur donnera toutes les chances de devenir stériles adultes. Pour les adolescents, l’excitation est à son comble sur ce genre de sujet. L’urgence n’est pas là. Au contraire, des adultes dignes de ce nom devraient plutôt leur apprendre à se contenir et leur dire comment. Une éducation à la retenue ferait un bien meilleur travail pour les taux de fécondité en occident que cette castration éducationnelle organisée.

Ces mères qui ont peur que leurs enfants « ne sachent pas faire », ou « commettent l’irréparable », sont dans l’abus sexuel. Savoir faire, ils le sauront bien assez tôt comme je viens de l’écrire. Quant à commettre l’irréparable, dans leur bouche, cette phrase signifie engrosser une jeune fille pour un homme ou tomber enceinte pour la partie alterne de l’humanité. Comme si la venue d’un enfant pouvait être synonyme du plus grand malheur qui soit dans une famille. Esprit de mort, es-tu là ?

Les parents de nos jours, sont terrorisés que leur progéniture puisse concevoir un enfant. Normal que par la suite, celle-là ait bien du mal à se reproduire… Plus encore, ces parents ne croient pas en la retenue concernant la sexualité. Cette dernière serait forcément hors de contrôle. Donc le meilleur moyen de la canaliser ne serait pas l’éducation, mais la contraception, qu’ils appellent hypocritement « l’éducation sexuelle » et qui a principalement pour but de faire accepter l’idée de stérilisation (plus ou moins) temporaire chez un individu immature au nom de la découverte de son corps, du plaisir, et pour « éviter le drame des avortements ». Magnifique résultat avec l’année dernière, le record absolu d’infanticides en france. Voilà certainement pourquoi il a fallu constitutionnaliser, cette année même, le droit de tuer des bébés. Puisque la loi Veil de 1975 a complètement échoué dans son objectif « d’éviter des drames exceptionnels », il faut que l’infanticide par avortement soit reconnu comme progrès universel. Point de remise en question possible chez nos prélats progressistes. Quant au plaisir pris, il semble de moins en moins fort au fur et à mesure que le nombre de relations sexuelles diminue en moyenne dans l’occident, et ceci, malgré ces fameux cours d’éducation sexuelle ! 

En vérité, cette éducation sexuelle n’a d’éducation que le nom. Rien n’est éduqué s’il s’agit de mettre un bout de caoutchouc au bout de sa teube, ou d’ingurgiter un perturbateur endocrinien. L’apprentissage du retrait avant coït donnerait de meilleurs résultats en terme de responsabilité. Car éduquer, il faut le rappeler, c’est élever. Je ne sais pas pour les femmes, mais les hommes sentent très bien à quel point ils se rabaissent en se mettant un préservatif sur le sexe. D’ailleurs remarquez à quel point cette pratique n’arrive pas à s’imposer, jusque dans les films pornos où les participants ont pourtant les comportements les plus à risque. Même la pilule contraceptive et ses dizaines de milliers de morts reste préférable pour nos jeunes. 

Ce que ces adultes appellent « éducation sexuelle » est donc une éducation à la retenue qui dans la pratique, est enseignée à l’envers, par un manque de retenue. Ici, l’acte de procréation est placé avant la volonté d’aimer. Il a d’abord été confondu avec elle. Baiser dans la société de 1968, c’était aimer, forcément. On disait « faire l’amour » à cette époque. Puis, l’inversion matérialiste produisant forcément ses effets, baiser s’est complètement déconnecté de l’amour. Faire l’amour ce n’est plus aimer. Baiser se fait désormais par applications interposées ou avec un « sex friend ». Le trouple, le trouble dans le genre, le polyamour, la procréation artificielle, ont remplacé les suites d’un amour romantique avec un mariage à la clef. Le baiseur moderne creuse beaucoup plus qu’avant, mais il ne trouve plus la source d’amour. 

Les enfants n’auront jamais besoin d’éducation sexuelle, mais ô combien auront-ils toujours besoin d’éducation à l’amour pour ne pas se perdre dans de telles impasses sentimentales. L’amour s’enseigne et le sexe non. Il devrait y avoir des cours d’éducation sentimentale, pas des cours d’éducation sexuelle. Cette idée peut paraître assez paradoxale. Et pourtant…

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A part le kamasutra, je ne vois pas bien ce qu’un humain peut apprendre. Et, en la matière rien de très innovant depuis quelques dizaines de milliers d’années. Ces figurations pour adultes n’apprennent rien à l’adolescent qui vit ses premiers émois, ni au couple qui veut solidifier son union. Il apporte un peu à ceux qui s’ennuient. 

Par contre, voilà seulement 2000 ans que Jésus nous a ouvert la voie de l’amour. Et là, tout est encore à réaliser. Hommes et femmes ne se comprennent pas, ne comprennent pas leur vie, ni le monde, subissent des situations dont ils ont les plus grandes peines à se sortir. Pour les aider, ils auraient bien besoin d’outils catholiques. Or ces outils ne leur sont pas enseignés parce que vous comprenez, on a inventé le progrès depuis 1789.

Le progrès c’est enseigner aux enfants que “Pour le plaisir une fille suce le pénis du garçon”, “Le garçon suce le vagin de la fille et peut avaler quelque chose”, “Pour le plaisir la fille peut caresser délicatement les testicules du garçon”, “On peut faire le sexe dans les fesses”, “On peut changer de sexe” dixit le syndicat de l’éducation nationale CFE CGC. Ca ressemble à la méthode globale voilà quelques années de cela. Pas d’étapes dans l’apprentissage, le paquet vous est délivré en entier, d’un seul morceau à avaler, comme si vous saviez déjà au fond de vous. Ou pour identifier plus précisément la racine du mal, comme si l’expérience universelle de la science nous habitait dès la plus tendre enfance et que nous ne naissions pas du péché/de l’ignorance. 

Tout comme les pervers qui perturbent volontairement le développement d’un enfant, les tenants de l’éducation sexuelle, qui veulent sincèrement répondre aux attentes des petits, se fourvoient, car comment ne pas précéder ces attentes quand ce genre de questionnement est introduit sans aucune demande de l’élève, au milieu d’un groupe ? Le pire doit être dénoncé ici. Dans une classe, les interrogations des uns peuvent nourrir les apprentissages des autres, et encore, ne profitent-ils souvent qu’à ceux qui s’interrogent. Mais en matière de sexualité, même si « l’éducateur » se contente de répondre aux questions de certains enfants, les plus extravertis, il attaque forcément la pudeur de quelques uns. La pudeur, c’est préserver l’intégrité de son corps et de son imaginaire. Cette intégrité risque à tout moment d’être attaquée par des questionnements intrusifs qui semblent anodins au premier abord, et sans même parler du traumatisme des uns qui risque de déborder sur les autres, avec la force de l’autorité institutionnelle, suite au visionnage d’un film pornographique trop jeune par exemple. Car le trouble est contagieux. La pudeur quant à elle, est fragile. 

Le développement de la pratique du tatouage me fait dire que cette intégrité n’a pas toujours été préservée chez de nombreux enfants de la génération passée, qui devenus plus grands, voient les corps, leur corps, comme d’un objet. Le bain sexuel permanent dans lequel sont plongés les enfants de nos sociétés, notamment à cause de la pornographie, ou de l’éducation sexuelle, ne doit pas être étranger à cette effraction de l’intimité qui ne se voit plus seulement dans l’habillement mais sur les corps et les cheveux, sans même développer ici le thème des mutilations génitales (dîtes transitions sexuelles) qui semblent être devenues une forme de progrès pour notre société.

Quid des féministes dans ce débat. Leurs adeptes défendent l’éducation sexuelle parce qu’elle permettrait aux femmes de découvrir leur corps, découverte qui aurait été empêchée par toute une société patriarcale qui valoriserait la pénétration vaginale (on se demande pourquoi). Les jeunes filles devraient pouvoir s’affirmer au travers de leur clitoris. 

Disons plutôt que c’est le propre d’une femme en décalage avec son père, de manquer de sensibilité (d’autres ont été éveillées trop tôt et seront plutôt actrices porno). Face au manque, la masturbation, centrée autour du clitoris, grâce à un partenaire ou pas, me semble un maigre dérivatif. Connaître son corps de manière narcissique ne vous rendra jamais heureuse. Mais peut-être est-ce le sommet du plaisir qu’une féministe puisse atteindre ? Guérir de sa frigidité est objectif noble mais qui ne concerne qu’une minorité de femmes. Encore faudrait-il être en couple pour lui donner un sens vrai. Et ne pas appeler ça : « féminisme ».

Pour en revenir à l’avenir de la nation, nombre de parents sont dépassés par la société moderne matérialiste, et voient avec terreur, leurs enfants emprunter des chemins qu’ils pressentent mauvais. Mais pourquoi alors qu’ils y ont participé pleinement, et que les questions spirituelles occupent une place secondaire dans leur couple, ou dans leur psyché ? La première éducation commence par l’exemple. Les parents et les éducateurs conscients le savent très bien. Inutile de prêcher l’amour de Jésus, si en tant que catholiques, vous ne tendez pas la main à vos proches. Aimer sans vivre pleinement la croix de la rencontre, voilà qui est impossible, ou qui s’oublie vite pour ceux de « culture catholique ». Pour les autres qui ne connaissent pas Jésus, au milieu d’une abondance trompeuse, que leur reste-il pour s’entendre sinon des médiations psychologiques qui font office de couteau suisse de la relation, ou des cours de « développement personnel » ou de coaching qui alimentent le problème qu’ils sont sensés résoudre, notamment lorsque ces « techniques » développent le narcissisme des individus au détriment de leur ego ou de leur partenaire. Il n’est pas étonnant que l’avènement de la psychologie et du matérialisme aient été suivis d’une gigantesque vague de dépressions. Personne ne trouvera jamais le sens de son existence dans un manuel, ni même en dehors de la Révélation. Difficile aussi de retourner à un état stable antérieur basé sur la loi naturelle sans le vivre comme d’une régression qui obligerait le tout à chacun à renoncer à la conscience véridique.

Notre matérialisme, c’est la pornographie. L’absence de retenue, c’est nos manques éducatifs d’adultes, l’intolérance à la frustration, le désir de sucre, le coca cola sur nos tables à tous les repas. La bassesse de ces cours d’éducation sexuelle, c’est la bassesse de nos existences sans noblesse. Nous n’avons plus que le sexe en tête, pour nous divertir, et nous voudrions que les adultes en charge des enfants aient d’autres préoccupations et une parole plus respectable que la moyenne. Impossible. Pour élever le niveau des enfants, il va surtout falloir que les adultes dans notre société fassent un véritable effort moral, et luttent pour la retenue. L’amour n’arrive qu’après la retenue, c’est dire si nous en sommes loin de nos jours.

Nous pourrons toujours déplorer les dérapages, de plus en plus nombreux, qui entourent l’instruction publique en occident, si nous continuons à entretenir le mythe d’une possible « éducation sexuelle », nous resterons dans le panneau d’un matérialisme abjecte. Pire encore, si nous nous employons à dévergonder nos enfants.

9 réponses à “Voilà ce qu’ils appellent « amour »”


  1. Avatar de Léonidas Durandal

    (Vidéo) "Un robot m'aime !" Raphaël Zacharie de IZARRA du 06/12/.

    Un collector !


  2. Avatar de Léonidas Durandal

    (Documentaire) "Une seule chair – épisode 2" KTO du 21/11/2023.

    Voilà ce qui s'appelle vraiment amour. 


  3. Avatar de Léonidas Durandal

    (Vidéo) "Les dérives de l’éducation sexuelle en France" Nexus du 03/11/2023.


  4. Avatar de Léonidas Durandal

    "Éducation sexuelle: des cours adaptés à l’âge de l’enfant selon l'école" Tribune de Genève du 20/10/2023.

    Ces gens sont tellement rassurants. C’est grâce à ce genre de personnes que nous avons les mutilations génitales normalisées et les infanticides par avortement qui n’ont jamais été aussi haut en france, par une succession de mensonges.


  5. Avatar de Cyrus
    Cyrus

    Bonsoir M. Durandal,

    Enfin, enfin, vous vous êtes décidé à en parler. En réalité, comme tout en Occident est inversé, dès que l'on parle d'amour, il faut systématiquement comprendre son contraire, soit la haine qui mène à la pédophilie.

    Le dégoulinement d'amour est en fait un dégueulis de haine.

    C'est comme le vivre-ensemble. On en parle et ça n'existe pas. Seul le séparatisme racial et ethnique existe.

    Il n'y a que les cons et les malintentionnés qui le promeuvent sans cesse.

    Cordialement,

    Cyrus


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