Vulgarité et société de consommation.

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J’ai été prévenu par une fidèle lectrice qui a reçu ça dans sa boîte aux lettres. Ce sont des tables à repasser vendues chez Carrefour et Auchan. Plus on passe le fer, plus l’homme ou la femme se déshabillent :

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Merci à nos deux enseignes d’encourager la culture. J’espère au moins que cela fait rire ceux qui les achètent, deux trois secondes. Ces corps inhumains, tellement plastiques qu’ils feraient gerber n’importe quel individu lambda, nous éloignent des vrais personnes. Le sexe, l’érotisation de tous les rapports au quotidien nous empêchent de nous concentrer sur de vraies problématiques, et sur les vrais corps de nos (futurs) conjoints. Les images de sexe sont à notre service, des objets auxquels nous avons tendance à identifier l’autre. Mais l’autre se dérobe à nous au fur et à mesure qu’on le traite comme un objet. Et perpétuellement insatisfaits, nous nous réfugions d’autant plus dans des images vulgaires, seules propres à pouvoir nous contenter. Ce genre d’images qui semblent innocentes, contribuent à généraliser des comportements qui nous éloignent les uns des autres. Je ne pense pas que ces photos soit neutres. Progressivement elles nous abaissent en humanité de manière insidieuse. Elles font de nous des êtres avides.

4 réponses à “Vulgarité et société de consommation.”


  1. Avatar de Léonidas Durandal

    « La note désespérée d’ouvriers travaillant pour un fournisseur de Zara », Le Point du 06/11/2017.

    Ah le bonheur consumériste version femme. Les féministes reprochent aux hommes « la domination patriarcale ». A l’inverse, elles ne se sentent pas beaucoup responsables en termes de surconsommation, destruction écologie, qui est surtout le fait des femmes…


  2. Avatar de Léonidas Durandal

    « Faire son coming out au travail : ça ne va pas encore de soi en 2017 », L’Obs du 12/05/2017.

    Parler de sa sexualité au bureau. L’imaginer seul, me laisse pantois.


  3. Avatar de Léonidas Durandal
    Léonidas Durandal

    « Miss Prestige national: pour sa der, Geneviève de Fontenay éreinte Nabilla », l’Express du 17/01/2016.

    Etonnante Madame de Fontenay qui a supporté durant des années la société du spectacle en essayant de lui donner une humanité et de perpétrer une tradition, et qui maintenant s’étonne de se voir dépassée dans la vulgarité par des puissants comme TF1. Les concours de miss c’était sympa dans une société avec cadre. Maintenant c’est monstrueux par bien des aspects.

     


  4. Avatar de Anti-système
    Anti-système

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    Excellente analyse en quelques lignes de la pornocratie ambiante et de ses objectifs sous-jacents, à savoir l’assujetissement criminel du citoyen à un pouvoir consumériste, matérialiste et déshumanisant. Merci.


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