Parler à une femelle de droite de son fifils, c’est comme essayer d’aborder le sujet d’israël avec Alain Finkielkraut. Les fils se touchent. L’humain le plus intelligent du monde devient subitement bête à manger du foin. Vous me direz, c’est sans rapport avec mon sujet. Détrompez-vous. La femelle de droite engendre forcément des enfants de droite qui passent forcément par un stade de grande immaturité, s’ils n’en sortent jamais. Israël c’est la maman d’Alain.
Entre ma mère et la france, je choisis maman évidemment. Notez que ça marche aussi bien avec l’algérie et tous les pays maghrébins même si ce comportement n’est pas propre à une tribu ou à une époque : entre rome et maman, Coriolan choisit maman… D’où la plupart des guerres inutiles parce que les fils et monman n’ont pas coupé le cordon. Il est dit que la religion ou les intérêts président aux désordres du monde. Et ce n’est pas toujours faux. Mais derrière, il y a surtout le rapport immature au monde transmis par la mère, lorsque la défense du clan prend le pas sur des intérêts plus généraux.
J’ai voulu aborder ce sujet car l’actualité vient de m’en donner l’occasion en nous offrant un florilège de réactions maternelles de droite suite à l’assassinat dans la rue d’un jeune adolescent nommé Elias. Je ne veux pas remettre ces femmes à leur place, mais plutôt remettre à leur place tous ceux qui les prendraient au sérieux lorsqu’elles parlent d’un jeune garçon qui pourrait leur faire penser à leur fils. Car j’aurai beau déployer des trésors de style, d’intelligence et de culture, mon article leur sera à jamais inutile. D’habitude, les battre aurait une certaine efficacité. Mais les femmes ne veulent se faire battre que sur certains sujets. Sur d’autres, comme leurs enfants, il vaut mieux être plus impitoyable encore, et les ignorer. Poursuivez votre chemin mon ami quand vous aurez lu leurs articles et ne retenez rien de ce qu’elles pourraient dire à ce sujet. Tout ce qui concerne leurs enfants les réduit à l’état de quiches. Voilà d’ailleurs pourquoi elles ont excessivement besoin d’un homme à leurs côtés. Sinon, elles feraient n’importe quoi avec ce qui leur est le plus cher.
Oh compagnon de ces dames, oh maris de celles-là, ne prenez pas non plus la mouche à la lecture de mon article. Reconnaissez que je fais un travail salutaire que vous rêveriez de pouvoir mener, mais qu’il vous est impossible d’entreprendre dans notre france si féminisée. Mais trêve de mises en gardes et explorons la bêtise quand elle est spécifiquement féminine.
Prenons d’abord celle qui est au sommet de la hiérarchie, la louve alpha catholique pour m’approcher au plus près de ce que je pourrais la qualifier, Gabrielle Cluzel. Pour notre égérie, nos gouvernants devraient prendre exemple sur Elias et faire preuve d’autant de courage que lui face à la barbarie. Vous reconnaissez derrière l’image du militaire qui donne sa vie pour son pays. Son pays, c’est maman, comme pour Alain. Il faut donc mourir pour la patrie, n’importe comment et dans n’importe quelle condition. Notez qu’il y a là une forme élevée de féminité, où l’enfant ne reste pas aux côtés de sa mère mais est autorisé à s’en détacher, même si c’est pour mourir au nom de sa défense. Quel est le problème me direz-vous ? J’aurais envie de répondre pour me faire comprendre : le drame lyrique. La société ne doit surtout pas être un lieu guidé par l’émotionnel. Au contraire, l’affect doit y être reconnu comme une variable à dominer, et qui risque toujours de déborder sur des décisions rationnelles et politiques. Il s’avère d’ailleurs qu’Elias se serait fait découper à la machette alors qu’il n’aurait pas refusé de donner son portable, probablement tétanisé par la violence de ses agresseurs. Mais admettons qu’il ait pu leur opposer une forme de résistance. Voilà une résistance qui se serait terminée par sa mort et dont il faudra relativiser l’efficacité.
Le militaire qui est l’idéal masculin de Gabrielle Cluzel, n’aime pas reculer, il occupe le terrain, raison pour laquelle il est inefficace en matière de maintien de l’ordre. En agissant comme un crs, et en reculant, voire en fuyant comme un lâche, Elias aurait eu plus de chances de s’en sortir. « Comme un lâche »… Voilà une condamnation qui ne doit pas être celle d’un homme. Un homme doit d’abord survivre lorsqu’il veut espérer gagner plus tard un combat face à des forces qui le surpassent, même si c’est difficile à admettre pour un jeune homme encore plein des sentiments de sa mère. Reculer comme un crs… on ne peut pas dire qu’ils ne soient pas efficaces en france. Nous vendons notre savoir faire dans le monde entier sur le sujet. Cependant, ils ne sont pas toujours au sommet de leur art. Les crs les plus inefficaces que j’ai jamais vus étaient ceux qui se laissaient submerger par l’émotion et prenaient les attaques des manifestants comme autant de considérations personnelles. Heureusement ou malheureusement, pourrait-on dire, sont-ils peu nombreux. En général, le crs tape professionnellement sauf lorsqu’un gouvernement l’encourage au laisser aller et transforme ce corps d’état en milice politique… Alors voit-on ressurgir de ces comportements grégaires qui ressemblent à celui des agresseurs d’Elias, ou à celui d’Elias lui-même, quand il n’a pas fui. Il faut grandir. C’était bien tôt pour un jeune homme de l’âge d’Elias, mais si d’autres, mêmes adultes peuvent progresser sur le sujet, mon article n’aura pas été inutile.
A l’autre extrémité du spectre politique de droite, nous avons Audrey d’Aguanno. A travers Elias, celle-là ne voit que l’enfant, son enfant, qu’on aurait pu assassiner. C’était un enfant, il était aussi impuissant qu’elle l’aurait été face à une telle situation, aussi tétanisée, et il ne faut surtout pas interroger le comportement d’Elias. Personne ne doit le faire sous peine de passer pour un « fou » qui légitimerait l’action des barbares. Elias n’a pas été responsable de sa mort et ce qu’un homme doit comprendre en relief d’un tel propos, il n’a pas été responsable de sa vie.
Car on n’éduque pas un homme avec de telles considérations. En grandissant, Elias aurait appris que l’on ne pardonne rien à un homme. S’il avait échoué professionnellement, cela aurait été de sa faute. Si devant un juge aux affaires familiales, il avait perdu ses enfants au profit de sa femme, il aurait dû s’écraser. Et toutes ces petites hypocrites qui font mine d’avoir pitié de lui enfant, auraient été les mêmes à l’enfoncer adulte lorsque la défense de leurs intérêts aurait été en jeu. Progressivement, l’homme est confronté à cette réalité : rien ne lui est pardonné dans cette société. Dans la nôtre qui est particulièrement féminisée, il doit être responsable de tout et les femmes de rien. Vous pressentez le dilemme : Elias était dans une société où les enfants sont jugés irresponsables mais qui aurait bientôt exigé de lui, une responsabilité totale. Or il n’est pas possible de passer de l’un à l’autre sans en faire appel à un apprentissage progressif à la responsabilité. C’est justement au moment de l’adolescence que cet apprentissage doit se faire. Mais en terre féminisée, les femmes espèrent toujours reculer cet âge. L’enfant reste alors enfant éternellement.
Les vilains barbare sont aussi dénoncés sans plus étudier les alternatives qui s’offraient à la victime (une femme ne se met jamais en danger de viol dans un autre registre). Rien ne change donc. Pas d’évolution possible. La fabrique à chevaliers mamans aveugles et inefficaces peut continuer à produire. Il faut briser les barbares, c’est tout. Vous pourriez me répondre : « Et alors ? »
Et alors, les barbares ont des mères, qui elles aussi, veulent les défendre, et qui sont tout autant légitimes que des Audrey d’Aguanno à le faire. Pour insister sur la contradiction, pour une Audrey d’Aguanno, il ne faut pas interroger la responsabilité de l’enfant, d’Elias, tandis qu’elle sera la première à vouloir interroger la responsabilité de ces autres enfants qu’elle considérera alors comme des barbares. Car peu ou prou, les agresseurs d’Elias avaient le même âge que lui. Dans un cas, Elias n’était pas responsable de son comportement parce qu’il était trop jeune, et surtout une pauvre victime, dans l’autre elle voudra que les enfants barbares soient condamnés sans considérer qu’ils étaient encore des enfants au moment d’agir, et donc, pas entièrement responsables. Ce mode de pensée évite surtout d’interroger le travail des mères dans notre société, et leur rôle dans son état déplorable. Le but de celles-là est d’excuser leurs enfants contre les autres, jusqu’à nous faire revenir à l’état tribal et aux guerres qui vont avec. Quand elles admettront qu’un homme est le chef de famille et qu’il doit diriger leurs destinées, il faudra les considérer avec plus de sérieux.
Troisième et dernière position maternelle, celle de Clémence de Longraye qui cherche à rassembler les opinions pragmatiques autour de la table et les considérations qu’elles impliquent. Derrière des propos prudents prononcés par d’autres et qui ont certainement pour but de ne pas se mettre à dos ses autres collègues (notez que les femmes se sont particulièrement exprimées sur ce fait divers), cette journaliste admet qu’Elias eût pu céder, voire s’enfuir, quand bien même cela eût posé un problème d’éducation. Notez là encore, que celle-là se positionne du côté de l’enfant, de son éducation à la défense des corps (et donc des femmes). La fuite est un moyen de préserver son sentiment intérieur de sécurité. Il suffirait de céder pour éviter le drame, mais à quel prix pour les femmes qui auraient pour futurs compagnons des lâches ? Or, il apparaîtrait dans ce fait divers qu’Elias eût pu céder sans que sa vie n’en fût épargnée pour autant. Il aurait été découpé pour le plaisir, ou par sauvagerie. Par contre, expliquer cette barbarie, ce serait déjà l’excuser, et il ne faudrait surtout pas rappeler l’absence de père chez les agresseurs d’Elias. Je me demande pourtant comment toutes ces femmes comptent bien s’y prendre sans homme, sans père, pour éduquer les Elias, ou les barbares. Peut-être là encore, nourrissent-elles le problème qu’elles croient combattre en faisant comme si un père était inutile, et comme si la question se résumait juste à leur obéir afin de combler leurs angoisses ou assouvir leur colère de femelle.
Le drame, la fatalité, et la responsabilité sont mal maniés par ces femmes. Tout s’entremêle chez elles dans un imbroglio sentimental qui se rattache difficilement à leur idéal masculin, quand il y en a un. Le femelle est inapte à traiter ce genre de problème et sa participation au débat politique brouille les esprits, et nourrit le problème qu’elles dénoncent. Chacune veut défendre son enfant, à sa manière. Aucune ne se préoccupe du bien être général et collectif. Leur féminité est mal placée, voire déplacée ici.
Gabrielle Cluzel menace d’une future mobilisation des mères. Ces dernières peuvent aller dans la rue, rien ne changera dans ce cas. La situation sociale française empirera d’autant. Car en vérité, elles s’affrontent à elles-mêmes et à d’autres mères qui sont tout autant légitimes qu’elles dans leur combat. Et il n’est pas possible de vouloir défendre les femmes contre d’autres femmes, sans rentrer dans une guerre tribale ridicule, meurtrière et contre-productive comme nous le voyons faire au proche orient. A l’inverse, comme en chine, aux usa ou en russie, seul un homme peut gérer une société, peut-être pas parfaitement, mais mieux que ne le feraient n’importe quel chevalier maman féminisé. Mais voilà une remarque lunaire pour nos femmes françaises, quand bien même elles seraient d’accord avec moi sur le principe.
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