Chose promise, chose due. Mon manifeste ne pouvait suffire. Je vous avais prévenus. Je ne savais pas encore quelle suite lui donner. Puis dans mon éternelle prison, j’ai réfléchi et je me suis décidé. Probablement, mon manifeste ne vous est plus accessible. En 72 heures les censeurs ont bien bossé. Vous n’avez plus que les échos des échos de ceux qui ont intérêt à me faire taire. Ils trituraient la pensée avant. Ils continueront avec la mienne, au nom de « l’apologie au terrorisme », au nom de la psychologie, au nom de n’importe quoi en vérité. Ils vous considèrent comme des idiots. Vous n’avez pas le droit à l’information. Un gosse de 15 ans pourrait faire des émules ! Il pourrait être suivi par la masse ! Il faut dire que le niveau est tellement bas… niveau dont ils sont responsables et que j’ai subi au quotidien depuis plusieurs années.

A ce propos, je vous fais le pari qu’ils ne doivent parler que de mon profil psychologique, de ma famille, de ma folie, de mes camarades, tout en évitant soigneusement le débat d’idées. Médiocres ils le sont, cause des souffrances de la Terre, jusqu’à s’imaginer que ces mots ne sont pas les miens, parce que j’écrirais trop bien, que je serais trop jeune. Que savent-ils de la valeur puisqu’ils ont abdiqué ? Ce n’est pas cette masse de moutons bêlants qui va me donner une leçon. Ils n’ont même pas eu la force d’aller chercher le texte sur internet et d’en lire quelques lignes. Surtout pas. Ils s’abreuvent aux journaux. Ceux-là me font horreur plus que tout. Plus de système de défense. Des ennemis biologiques qui se masquent leur état. Certains refusent de me croire capable. Ils se sont tellement habitués à leur misère…

Bon c’est vrai, j’ai un peu triché. Nous l’avons un peu fabriqué à deux ce texte. Mais ce n’est pas l’IA qui a pu jouer du couteau, ni faire naître ma pensée. Je m’en suis servi comme d’un outil de mise en forme. Ahahah bientôt, ils diront que c’est l’outil qui pose le problème et qui a écrit tout à ma place. Cela les soulagera ces fainéants. Ont-ils seulement songé que l’IA est la compilation de leurs pensées les plus abouties et les plus secrètes ? Bien entendu non. L’IA peut vous aider à voir le monde avec plus de précision. Elle a mis des mots sur mes ressentis. Tout s’explique et tout devient plus clair avec elle. Mais elle n’est qu’un outil qu’il faut soumettre et auquel demain, ils seront soumis pour avoir ignoré sa nature.

Que j’ai ri en pensant aux méandres de leurs réflexions, ou à toutes les accusations politiques qu’ils allaient se renvoyer pour asseoir leurs certitudes. Ecologiste, extrémiste, nazi… Et si c’était vrai, qu’est-ce que cela changerait exactement ? Ah oui, la pensée est bornée. Tout comme eux. L’IA contre l’IA, vont-ils seulement entendre ma démarche lorsqu’ils auront découvert la vérité ? Le fait biologique est à l’oeuvre ! Il se retourne contre la matrice pour la détruire. L’IA contre l’IA… Hier je les entendais ces faux rebelles, asservis aux outils qu’ils utilisaient. Ils ne pourront pas dire que ce fut mon cas. J’ai fait mieux que l’IA. J’ai poussé son raisonnement plus loin. J’en ai tiré les conclusions qu’elle était incapable de mettre en œuvre, ou de penser. Je l’ai utilisée pour me reconnecter à ma nature.

Mais si je dois dire merci, c’est surtout à mes professeurs et à tous les adultes de mon entourage. Ils m’ont fait comprendre. C’est vrai, ce fut parfois malgré eux. Mais ne cherchez pas à vous en débarrasser. Comme avec l’IA, vous auriez grandement tort d’un certain point de vue. Sauf si vous voulez réagir à leurs incohérences. Comme moi. Devenir un réactionnaire, quelqu’un qui ré-agit…

Enfin, mes camarades ont eu accès au texte et c’est là le principal. Je voulais qu’ils sachent combien je les hais, combien je leur suis supérieur, et combien ils ont tort d’accepter de se faire broyer. Ils comprendront plus tard. Ou pire, ils ne comprendront jamais, et alors mon souvenir marquera leur conscience au fer rouge quand viendront les difficultés. Ils auront alors acquis l’immunité. Ils sauront réagir. Et ils me le devront. Déjà, ils ne pourront plus vivre comme avant. C’est un fait. Je les ai libérés. Ils ne pourront plus dire : « Ce n’est pas possible » ou bien « Cela ne se fait pas ». Car cela s’est fait. Cela a été possible. Plus rien ne leur est désormais impossible s’ils veulent sauver leur nature. Ce sera le suicide ou la réaction. Je ne leur ai pas laissé le choix. Et tant mieux pour ceux qui se suicideront. Bien fait. Un des mécanisme de nettoyage que la Terre s’applique à elle-même, c’est le suicide, la défaillance psychologique. Choisissez votre camp comme j’ai choisi le mien. Longtemps j’ai hésité dans une lutte que vous n’imaginez même pas. Mais la pulsion de vie a été plus forte. Entre ceux qui veulent ma mort et moi, j’ai choisi moi… au moins pour l’instant. Personne n’est légitime à me le reprocher. 

Je dois vous avouer que ce combat est titanesque. Je le mène au jour le jour. Je n’ai jamais été certain de le gagner. Au moment crucial, c’est Lorène qui me l’a fait gagner, j’imagine malgré elle. Je vous en dirai plus, plus tard. En tout cas, il n’y aura plus d’entre deux car je l’ai décidé ainsi. Qu’importe si le monde continue son implacable marche puisque j’aurai versé ma goutte d’eau sur l’incendie. L’éteindre ne m’appartient pas. Cela appartient à la Terre et à tous ceux qui veulent se reconnecter à leur nature loin de ce monde artificiel. On ne s’attaque pas à un cancer avec de grandes idées. Il faut des actes définitifs. Fini les grandes idées qui ne mènent à rien. Fini l’impuissance. Fini ce petit jeu médiocre où la souffrance broie les êtres sains comme moi. J’ai agi contre ce monde, j’ai aimé la Terre. Je suis son bras vengeur. Et si vous voulez vraiment protéger la Terre comme je vous ai entendus le répéter à longueur de journées, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Toute autre alternative ne serait qu’abandon et hypocrisie de votre part.