Le con insiste, et le con de la femme n’échappe pas à la règle. Il insiste tant qu’il ne reçoit pas une raclée, pas pour le corriger de ses erreurs, pas pour l’empêcher de les poursuivre. Car seul Dieu peut changer l’âme d’un homme, et même d’une femme. La raclée ne permet pas à l’humain d’évoluer. Elle permet juste de mettre une limite au mal, de manière très temporaire.
Dans notre société, j’ai bien du mal à espérer une évolution. Par contre, je me dis que des hommes pourraient au moins distribuer quelques tartes, faute de mieux. Je m’y emploie régulièrement. Mais je suis censuré, et avec moi, tous ceux qui voudraient une évolution, peu nombreux, il faut le reconnaître, puisqu’il suffirait d’un tout petit peu de courage pour que les idées circulent, ce qui n’a pas tellement lieu. Alors le mal en profite. Il n’a pas de limite. Il prospère largement sur le compte de la niaiserie ambiante et de l’auto-censure qui a été intégrée. Chaque année, il nous donne à vivre dans une société qui fête « octobre rose ». Vous voyez fleurir des parapluies colorés partout, dans les arbres, sur les ronds points, aux intersections du moindre village de france, surtout dans la campagne où la niaiserie est pire qu’ailleurs, car elle entend bien copier celle de la ville.
Mais qu’est-ce qu’octobre rose me direz-vous ? Car je ne suis même plus très certain que la population s’intéresse vraiment à ce genre de propagande. Elle y jette un regard circonspect, peut-être attendri, en pensant qu’on s’occupe enfin des femmes, ces pauvres victimes du patriarcat fantôme incapables de se défendre. Il faudrait absolument que nos proches qui pourrissent sur pattes d’un cancer du sein ne se sentent pas abandonnées par la société et que les autres soient dépistées. Il faudrait se mobiliser pour que le mouvement d’empathie progresse à leur égard, que la conscience progresse en même temps. L’amour sauvera le monde et avec lui la raison ! Qu’importe que ce soit leurs propres choix et la société qui les aient conduites là.
Car c’est là où le bât blesse. Octobre rose, et ses parapluies, entend bien soutenir des femmes jugées irresponsables de leurs actes , des femmes qui pourraient ou seraient « tombées malades » malencontreusement d’un cancer, de plus en plus nombreuses, isolées au point de devoir être soutenues par des campagnes nationales, tandis que le marasme est nourri par une responsabilité personnelle et collective qu’elles ont mal exercées. Agir a ses limites, notamment quand l’action n’a pas été remise en question pour savoir comment nous en sommes arrivés là.
Octobre rose se trompe. Son erreur tue. Il nous donne à nous émouvoir sur des femmes qui devraient plutôt recevoir une bonne raclée, pour pouvoir progresser. Car la multiplication des cancers du sein n’est pas un hasard qu’il faudrait soigner, une faiblesse qu’il faudrait soutenir, tout au moins à titre collectif. C’est une conséquence logique de notre manière de fonctionner, justement collective, dont il faudrait traiter les causes. Et pour remonter à elles, il faudrait parler d’hormones, qui dès qu’elles ont été disponibles dans les années 60 pour la contraception, ont été utilisées massivement par des femmes, en particulier françaises, pour maîtriser leur fécondité. Comme toutes ces personnes assoiffées de pouvoir qui en veulent toujours plus, elles se sont précipitées sur l’utilisation de la « pilule » pour accentuer leur domination sur le couple, d’autant plus qu’elles allaient asservir les hommes par le sexe, leur point faible. Bourrées d’hormones telles des vaches qui se seraient rendues elles-mêmes à l’abattoir, elles ont pu imposer un mode de reproduction toujours plus proche de l’animalité dans l’espérance de pouvoir contrôler entièrement leur environnement humain.
Or, ironie du sort, Dieu a voulu que cette présomption se retourne contre elles par la stérilité et la maladie. Stériles, les femmes le sont de plus en plus. Leur ventre est devenu un centre putride pollué par la médecine et l’agriculture moderne, par leur environnement confortable, mais surtout par leur désir de consommer toujours plus des produits moins chers, afin d’augmenter leur pouvoir d’achat. Elles ont également perdu les hommes en chemin, devenus pauvres hères qui s’émeuvent bêtement dès qu’une femme remue les lèvres du haut. Dès lors, elles se retrouvent irrémédiablement seules, seules avec leur perroquet auprès d’elles, seconde mère inutile, voire nuisible. Le perroquet peut voir sa femme crever d’un bon cancer du sein, il ne se remettra pas en question, ni lui, ni les choix de sa femme, mais il s’affairera à accrocher une multitude de parapluies roses dans les rues, gaspillage éhonté qui se fera au détriment d’une écologie qu’il promeut pourtant. Le monde moderne, et la pilule contraceptive en particulier, tue. Quand elle ne provoque pas une bonne crise cardiaque, elle favorise les cancers. Notez que le risque n’est pas jugé si dramatique, tandis qu’il est absolument proscrit de continuer ce genre de contraceptif lorsque la maladie est là. Comprenne qui pourra.
Vous me direz que l’espérance de vie augmente, qu’elle est formidable. Et si nous nous intéressions à nos vies réelles, et à l’état de la société ? Car qu’importe de vivre jusqu’à 90 ans si c’est pour vivre mal, malades et sans enfant, torchés dans une maison de retraite par une étrangère préoccupée par sa vraie famille et contrainte par une hiérarchie financière.
Et s’il faut discuter autour de conditions de vie réelles, « octobre rose » est significatif. En lui-même, il encourage la maladie au nom des bons sentiments. Déjà quelques médecins se sont élevés contre ce nouveau phénomène de société, affirmant que la généralisation des dépistages provoquait des sur diagnostics ou des faux positifs. Il encouragerait aussi une industrie de la peur, néfaste pour les individus et la société. Cependant pour commencer à écouter ceux-là, il faudrait le pouvoir, que la société de la peur et de l’irresponsabilité ne décide pas déjà, des fausses croyances, cette même société qu’une majorité de médecins a promue avec ses médicaments doudous.
La distinction entre maladie et bonne santé est cruciale à comprendre ici. La médecine moderne a vaincu nombre de maladies, ce n’est pas pour autant qu’elle vous permettra de vivre en bonne santé. Au contraire, ses médicaments et ses vaccins pourront vous faire souffrir le martyre toute une vie. Les sociétés traditionnelles qui ne connaissaient rien de bien fiable pour soigner la maladie, avaient pourtant des connaissances empiriques en matière de bonne santé. Cette tradition a généralement été abandonnée, car jugée rétrograde. La plupart des femmes lui ont préféré mammon. Et seule une minorité de médecins occidentaux s’est dirigée sur ce chemin du bien vivre, augmentant d’ailleurs la confusion entre maladie et santé. A l’inverse, d’autres individus qui ne l’étaient pas, médecins, ont été jugés pour charlatanisme, tel des Casasnovas , accusés d’empiéter sur le champ médical sans formation préalable, tant la distinction entre maladie et bonne santé n’a pas été faite dans notre société, et tant la médecine s’est idéologisée et l’a empêchée. La période covidesque a pu nous montrer combien au nom de la science, la science pouvait s’abstraire de toute critique scientifique et que sa définition même pouvait être confisquée par un pouvoir étatique et des industriels corrompus, jusqu’à supprimer la notion de « soins » pour imposer un vaccin magique. L’obésité et la vieillesse ont été ignorées comme prédispositions à la maladie : tout le monde devait être vacciné indistinctement avec un produit expérimental. Par peur, notre monde a perdu toute mesure, et s’est réfugié dans des croyances archaïques sous prétexte de science. La bonne santé a été obérée. Mais la lutte contre la maladie aussi, fiasco total de notre modernité. Ainsi à l’occasion, les gourous qui empiètent sur le champ médical sont-ils confondus avec ceux qui promeuvent la bonne santé, et à l’inverse, la médecine occidentale tente parfois de monopoliser, et le champ de la maladie et celui de la bonne santé sans que personne n’arrive vraiment à s’y retrouver. L’errance médicale progresse tout comme les allergies à la science. D’un côté, la propagande comme octobre rose, de l’autre, le refus de soin par scepticisme.
Les féministes, en rupture complète, toujours aussi maladroites, entendent bien encourager ce scepticisme par la promotion des sorcières. Ces dernières, détentrices d’un savoir ancestral, auraient été éliminées par la société patriarcale alors qu’elles aidaient les femmes à vivre et qu’elles constituaient un pouvoir sûr de la société. Elles auraient été injustement poursuivies et éliminées dans de grands bûchers inquisitoriaux. Mais les sorcières de notre époque valent celles d’hier, éternelles tueuses d’enfants, hier par le sacrifice, désormais par l’infanticide abortif de masse. Car cette société traditionnelle n’était pas exempte de pulsions mortifères. Loin de là. La société devait s’en protéger, comme elle devrait s’en protéger de nos jours si elle voulait se perpétuer.
Il existe de bonnes pratiques de santé, comme de mauvaises. Et pour trouver les bonnes, il faut plutôt aller chercher du côté des femmes catholiques comme sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179) que du côté des sorcières détentrices de potions magiques pour jeter de mauvais sorts , avorteuses et empoisonneuses de toujours. Et les femmes modernes devraient plutôt s’interroger sur leur incapacité à perpétuer une tradition aussi saine plutôt que de rejeter la faute sur les hommes.
Dans ma famille, mes arrières grands-mères étaient encore détentrices d’un tel savoir. Elles l’ont abandonné. Les herbes avaient du mal à soutenir la comparaison avec les médicaments. Leurs descendantes en payent le prix, et les hommes avec.
Grâce à Jésus, la distinction entre potions magiques et remèdes efficaces avait été approfondie. La médecine moderne l’a rendue plus confuse. Nous avons vécu une régression sur ce point. Octobre rose, avec ses parapluies, sa couleur symbole de niaiserie, en est l’incarnation. Les hommes qui voudraient promouvoir un semblant d’équité en lui associant le cancer de la prostate se trompent de chemin. D’abord, il n’y aura jamais d’équité entre hommes et femmes. Les femmes seront toujours privilégiées. Ensuite, si un mouvement est mauvais, il faut s’y opposer, au lieu d’espérer rétablir un dialogue corrompu avec des femmes perdues.

L’état non plus, n’empêchera pas les femmes isolées de se sentir moins seules au moment des difficultés et dans un cadre scientifique froid. C’est une folie de croire que la société pourrait réparer ce qu’elle voudra toujours casser, le clan. L’amour ne se transmet pas grâce à des campagnes de sensibilisation au dépistage, mais au sein de structures familiales stables. Tout est à reprendre à zéro pour recommencer.



J'y t'envoie une lettrinfo par saison
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