Il y a la bestialité du sexe pour présider à la formation des couples. Comme les animaux, les mâles engrossent la femelle qui élève plus ou moins seule les enfants, quelques fois en acceptant la présence de pères de substitution. Que dire de ce mode de reproduction sinon qu’il est le stade le plus primaire pour un être et une société humaine. Voilà pourtant le modèle qui a été promu en 1968 dans tout l’Occident, un retour à l’état tribal le plus primitif, et que les gauchistes soucieux de leurs intérêts se sont fait un devoir d’ignorer dans toute leur hypocrisie.
Juste au-dessus, les hommes et les femmes peuvent se rencontrer par hypergamie. Les femmes sélectionnent les mâles qu’elles respectent pour leur statut social. Ainsi, les hommes sont invités à enrichir la société, s’ils veulent avoir accès à la reproduction, et la société s’en trouve plus prospère grâce à cette concurrence entre mâles organisée par les femelles. Cette hypergamie débouche nécessairement sur une polygamie, car les mâles les plus productifs peuvent entretenir plusieurs femelles au cours de leur vie. A l’intérieur de ce stade, le moins évolué est celui de la polygamie simultanée. L’homme entretient en même temps plusieurs femmes. Un peu plus civilisée est la polygamie successive. L’homme entretient une femme disons de 20 à 40 ans, juste le temps d’élever les enfants un minimum, puis il prend une seconde épouse de 40 à 60 et peut même en prendre d’autres après, surtout s’il ne s’agit pas pour la femme de construire un foyer mais de se mettre en sécurité affective et financière.
Le troisième stade d’évolution me semble être celui des mariages arrangés d’abord polygames, puis monogames, et enfin intégrant les désirs des individus qui le composent. Au comble du progrès, toute une société, tout un environnement familial, et les individus eux-mêmes, finissent par trouver un compromis acceptable, chacun défendant ses prérogatives avec pour impératif, la formation d’une union durable, et même à vie dans une civilisation catholique. L’Église impose la liberté de conscience. La famille, privilégie l’entente à long terme des mariés, et les questions matérielles (animales). Les individus sont mus par l’attirance bestiale, spirituelle, psychologique etc.
Ces mariages complexes sont bien connus puisqu’ils ont organisé notre Occident durant des centaines d’années. La solidité du foyer ainsi constitué permettait de faire prospérer les enfants au mieux. A ce propos, la liberté de conscience imposée par l’Eglise, n’empêcha pas les classes sociales d’organiser l’endogamie pour sécuriser les unions. En plus du contrôle des fréquentations, et du mimétisme naturel à toute société humaine, chaque milieu favorisa les rencontres amoureuses de ses jeunes gens célibataires (bal des pompiers, rallye…), autant pour permettre la perpétuation de la race, que pour donner un cadre à leurs pulsions.
A l’intérieur de chaque catégorie, les propriétaires terriens cherchaient à éviter la division des fermes, surtout à partir du moment où l’état égalitaire voulut mettre tous les enfants sur le même plan en matière d’héritage, ou bien en les asservissant dans les temps plus anciens. Les cultivateurs s’adaptèrent alors à la bêtise de l’état en continuant à marier les propriétés entre elles par un abaissement drastique de leur fécondité, ce qui explique à mon avis, une augmentation moins forte de la population française par rapport au reste de l’Europe jusqu’au milieu du 20ème siècle, tandis que notre pays possédait les terres les plus fertiles en comparaison de celles de nos voisins.
L’histoire française sur une durée de 1600 ans peut se comprendre comme une nostalgie de l’époque romaine et de son état centralisé, avec tous les désordres qui suivirent ce sentiment néfaste d’attachement anachronique, et qui permit aux barbares puis aux jacobins de sévir en notre pays. La France était prospère avant l’arrivée de Romains. Elle fut très prospère pendant. Puis juste au-dessus de la moyenne quand l’empire s’effondra. Encore fallut-il que l’Eglise panse bien des plaies que les nouveaux arrivants causèrent. Depuis qu’ils ont vaincu, sans conteste, notre pays n’est plus rien.
Pour revenir plus précisément aux catégories sociales, les seigneurs mariaient les royaumes entre eux en envoyant leurs filles au loin. Et les bourgeois mariaient les perspectives d’insertion sociale de leurs enfants. Les exceptions étaient nombreuses. De nos jours encore, une riche héritière peut choisir un manant prometteur, tout comme les monarchies d’Europe n’ont cessé d’intégrer en leur sein des bourgeois talentueux. En matière de mariage, la mobilité sociale joue souvent en comblant les manques de chacun. Jacques Chirac était d’origine prolétaire, tandis que la famille de Bernadette était bien installée…
Tous ces mariages arrangés ont pu connaître l’amour, qui arrivait souvent dans un second temps, si les individus s’entendaient, partageant même morale et mêmes affinités, acceptant l’autre dans sa différence fondamentale tout s’en réjouissant. Il se dit que ces unions réussissent autant que les mariages passions. Mais aucun de ces systèmes ne chercha de lui-même à mettre l’amour en premier, sans distinction d’origine, comme le fit notre Eglise, amour appelé « liberté de conscience » et assise sur la possibilité pour l’individu de choisir, jusqu’à pouvoir refuser le mariage et devenir célibataire consacré au service de Dieu.
De nos jours, cette idée s’est propagée dans un cercle qui va bien au-delà de l’Occident et des sociétés d’origine catholique. Dans la nôtre, où la sainte religion est devenue minoritaire, les gens sont toujours en quête de cet idéal, tandis que la sécularisation a fait sentir ses effets, ce qui donne lieu à bien des désillusions, et à toutes les confusions possibles ou imaginables chez les individus, la principale de celle-là étant que des relations sexuelles agréables seraient le signe d’une entente possible à long terme. Au contraire, le sexe masque les évidences. A cause de questions hormonales, des êtres dissemblants vont renforcer leur attachement l’un à l’autre et se mettre dans une ornière affective et judiciaire, dont ils ne sortiront au mieux que par la stérilité.
Certains réussissent à s’accommoder d’une telle imprudence. Grand bien leur fasse, mais ils sont très minoritaires. Pour la majorité, la multiplicité des partenaires, les conduira à devenir insensibles à l’altérité, tout en devenant très exigeants en matière d’engagement. En vérité, la plupart des couples qui réussissent, fonctionnent sur un schéma traditionnel et ne s’écartent pas tellement d’une voie tracée par tous leurs ancêtres avant eux. Ceux qui prônaient la révolution sexuelle, en sont revenus à des considérations bien matérielles.
S’il est dit que les filles ne peuvent avoir plus de 3 partenaires sexuels réguliers dans leur vie sans devenir incapables de fonder un foyer stable, la plupart ne fondant un foyer équilibré qu’avec le premier partenaire sexuel régulier qu’elles auront eu, je voudrais aborder en principal la position des hommes. Les femmes connaissent trop leur situation pour avoir besoin d’être enseignées sur ce sujet.
Nous ne sommes pas comme les femmes. Si nous nous attachons à une personne avec qui nous multiplions les rapports sexuels, ce mouvement sera moindre chez nous. Nous sommes plutôt sensibles à « l’amour » que nous éprouvons pour l’une de celles-là. Je veux dire par là que, comme une femme aimera de manière irrationnelle le premier homme avec qui elle aura couché, les hommes seront marqués au fer rouge par la première femme qu’ils auront aimé et avec qui ils auront entretenus une relation plus ou moins suivie. Et comme les femmes devraient choisir avec soin ce premier partenaire sexuel, les hommes devraient éviter de se brûler les ailes en multipliant les relations amoureuses, mais en se réservant au maximum pour une personne spéciale.
Je sais que nous ne vivons pas des temps propices à une telle démarche. Le manque d’exemples dans les familles, nous encourage à revenir à l’état de tribu. La polygamie se répand comme d’une régression. Et l’accès au tout sexuel, à la pornographie, rend encore plus difficile le discernement. Si vous êtes riche et attirant, ce sera encore plus ardu. Les femmes essaieront de vous faire prendre la vessie de leurs émois pour la lanterne de votre amour.
Pour réussir en tant qu’homme, un mariage d’amour, l’union la plus exigeante qui n’ait jamais été inventée dans une société humaine, il vous faudra donc garder une ligne directrice difficile à tenir en ces temps de décadence, surtout dans le cas où vous n’auriez pas eu la chance d’accéder à un mariage arrangé, dispositif qui se raréfie aussi tandis que l’effondrement civilisationnel se propage. Il vous faudra engager votre amour en direction d’une personne valable tout en sachant que vous n‘aurez pas tellement le choix au cours de votre vie.
En effet, cette alchimie amoureuse est capricieuse, demandant à réunir en une même personne, attirance bestiale, psychologique, spirituelle. Même avec un coeur d’artichaut, cet alignement des astres ne se produit pas si souvent que ça. Il est violent, immédiat, instinctif, mystérieux. Chacune de ces rencontres spéciales aura une signification particulière dans votre vie. Peut-être surtout les amours d’enfance. Parce que la sexualité ne vous aura pas encore tourné le coeur.
J’aurais donc envie de vous dire en premier lieu, comme d’une règle sanitaire, de garder contact avec vos amours d’enfance. Ils vous révéleront bien après ce qu’ils signifiaient, ils vous apprendront beaucoup sur vous. Je ne vous dis pas d’entretenir une relation suivie avec chacune des filles que vous aurez aimé, ni de fantasmer quant à une relation impossible, mais de conserver qui d’un contact sur un réseau social, qui d’une adresse, qui de nouvelles par des amis communs, autant que possible. Car qui sait…
En deuxième lieu, je vous conseillerais de regarder votre désir avec objectivité. Avez-vous envie de lâcher la purée dans l’utérus de celle qui vous attire, ou bien avez-vous un sentiment plus élevé à son égard. Il faudra absolument vous concentrer sur les secondes et chasser de votre sguègue la tentation des premières. En général, c’est assez simple à discerner lorsqu’on se pose la question. Car il ne faut pas se perdre dans des relations improductives qui vous écarteront du droit chemin.
Troisièmement, vous devriez prendre en compte votre désir sur toute une vie. Jusque sur votre lit de mort, vous banderez, et vous aurez envie de répondre aux attentes d’une femme. Mais vous n’aimerez pas tout au long de votre existence à l’identique. Au début, vous désirerez trop souvent, puis trop peu. Peut-être à l’inverse d’une femme. Pour un homme, le désir amoureux n’est pas du même ordre que le désir sexuel. Il se délite, il devient distant, froid, résigné, tandis que, comme je l’ai déjà précisé, le désir sexuel vous tiendra en haleine jusqu’au bout.
Quatrièmement, le plus difficile sera de distinguer un désir viable sur le long terme d’une passade. Le désir viable sur le long terme est fort. Mais il rend d’autant plus aveugle. Ici, vous serez certainement le jouet de votre éducation et de la capacité que vous avez eu de prendre du recul sur elle. Car la réussite de votre engagement dépendra pour bonne partie de votre lègue familial en matière sentimentale et de votre volonté à le faire prospérer. Si vous êtes capable de vous autoriser à aimer quelqu’un de bien, c’est merveilleux. Si la passion l’emporte, priez pour que votre héritage affectif et le sien, soient suffisant pour vous conduire à bon port.
Dans quelle mesure, notre société autorise l’amour ?
Vous imaginiez ce temps révolu, d’une société qui interdirait ou autoriserait les unions au gré de son bon vouloir, privant les individus de l’exercice de leur liberté de conscience. Rien de moins sûr. Dans notre pays, et dans bien des pays occidentaux, la loi castre les hommes qui se séparent d’une femme. Autant dire que vous êtes sous la menace constante d’une intervention étatique qui détruira tout ce que vous avez voulu construire.
Je vous conseille donc premièrement de ne jamais vous marier civilement. Le mariage laïc républicain est conçu, non seulement pour vous asservir, mais aussi pour inciter votre compagne à vous quitter. Si vous vous mariez religieusement en cachette, sachez que l’état peut vous faire condamner, mais aussi valider ce mariage légalement, s’il vient à en être averti (dès que votre femme vous quittera). Eviter le mariage civil, ne vous évitera donc pas de nombreux ennuis, surtout ceux liés à la pression qu’exerceront des mères redevenues célibataires et qui utiliseront vos enfants, mais ça limitera les difficultés en cas de séparation. Dans tous les cas, si vous avez des biens, le passage devant notaire avant vie commune, vous préservera de pas mal de déconvenues. N’y voyez surtout pas un manque de romantisme, point de vue éminemment féminin et intéressé, mais une manière de construire votre maison sur du roc. Certes, vous devrez apprendre la confiance envers votre partenaire, mais jamais ne la tenter.
Deuxièmement, je vous conseillerais d’être plus pauvre que votre femme, toujours et toute votre vie, même si vous vous séparez d’elle. Car tant que vous aurez des enfants en âge d’être pensionnés, vous serez constamment sous la menace d’un racket en cas de séparation, femmes sans l’ombre d’un remord puisqu’elles n’auront plus de sentiment pour vous, ou qui désireront se venger, et qui se serviront alors de l’état pour vous mettre en slip. Votre pauvreté relative calmera leurs ardeurs vénales, mais surtout, calmera un peu les velléités du système. N’écoutez pas ceux qui vous disent que vous ne trouverez pas une femme si vous êtes plus pauvre que celle que vous convoitez. Bien entendu, une femme s’ouvrira plus facilement à un riche, mais il est aisé de compenser ce handicap par un désir fort pour l’une de celles-là, et de réveiller très facilement l’utopie romantique qui dort en chacune d’entre elles.
L’insécurité juridique est telle qu’il faut vraiment vous poser la question d’avoir des enfants ou non. Aucun idéalisme ne pouvant survivre à la machine de répression étatique actuelle. A cause de cette dernière, vous pourrez perdre votre progéniture, votre famille, vos revenus, votre maison, votre assise sociale. Et à la fin, je peux vous dire que vous serez guéri de toutes vos anciennes illusions, quelle qu’ait été la force du sentiment que vous pu ressentir au cours d’une rencontre.
Je ne vous ai pas parlé du désir des femmes à bon escient. Les femmes n’aiment pas. Elles aiment être aimées. Et la force de votre désir, votre détermination, convaincra la très grande majorité d’entre elles. Encore faut-il que vous soyez animé par ce désir, ou bien que vous ayez acquis une stature sociale prompte à vous mettre, de facto, sur un piédestal à leurs yeux.
En guise de conclusion
L’attirance passionnelle pour une femme est un bien rare et précieux, que vous devez apprendre à ménager. Malgré ce sentiment, peut-être n’êtes vous pas faits pour vivre avec elle. Peut-être votre passé et/ou le sien, votre manque d’éducation/le sien, vous entravent à ce point que la vie commune soit impossible. Qu’importe. Ce constat signifie que vous allez souffrir et que vous souffrirez d’autant moins que vous mettrez un terme rapide à cette relation. Une vie à deux viable, se passe bien. C’est idiot de le dire ainsi, mais il faut le répéter : les couples qui réussissent ensemble sur la longueur s’accordent. Quand vous entendez l’un de ceux-là vous affirmer qu’il n’y a pas de relations sans conflit, il est surtout en train de vous expliquer qu’il a réussi à les dépasser. Rester dans la dispute n’est pas viable et il y a bien des femmes pleines de qualités avec qui vous pourrez construire sur du roc, si vous ne vous êtes pas brûlé les ailes avant. Car si votre désir a été réduit à néant suite à de trop grandes difficultés durant une relation chaotique, aucune femme ne pourra plus vous émoustiller, excepté pour le sexe, ce qui vous conduira à une abstinence forcée pour espérer vivre de manière équilibrée et décente. Je vous souhaite plutôt de préserver en vous, cette flamme qui vous vient de votre maman, et de la déclarer à une gazelle qui ne l’éteindra pas, parce qu’elle en vaudra le coup.
Voilà les paroles que je n’ai pas reçues, qui m’auraient bien profité et qui je l’espère, serviront à l’un de mes lecteurs ou à un de ses enfants.
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