La thèse d’Edouard Leport nommée “Quand les pères montent la garde. Discours, pratiques et conscience de domination dans les mobilisations collectives de pères séparés” n’aurait aucun intérêt scientifique si elle ne listait pas les arguties féministes en matière de reproches faits aux hommes.
Or nous voici face à un condensé de ce que nous pouvons entendre depuis des années sur les plateaux de télévision, dans les articles de journaux bien pensants, et même parfois au sein de la dissidence. La très grande majorité des hommes vivraient de cette société patriarcale. Et la toute petite minorité contestataire n’aurait qu’un but : renforcer cette domination de la majorité. Dès lors, comment les uns pourraient être victimes des décisions de justice, et les autres bénéficiaires ? Autrement dit, difficile d’intégrer comment les 93 % d’hommes soit disant satisfaits par une justice aux affaires familiales patriarcale pourraient rejoindre les 7 % d’insatisfaits ? (§ 28)
Pour clarifier la pensée de notre procureur féministe : les 93 % bénéficieraient d’une justice patriarcale qui essentialiserait les rapports sexués. Les hommes seraient très majoritairement satisfaits de ne voir leurs enfants qu’une semaine sur deux et de laisser le principal du travail à leur femme. Parmi les hommes satisfaits, une toute petite minorité seule pourrait être déclarée féministe, de ceux qui se seraient entendus avec leur femme avant le procès pour une résidence alternée et égale. Les autres demandes de résidences alternées, et plus largement, les demandes égalitaires non pourvues des 7 % d’hommes restants, ne devraient pas être prises en compte pour une demande d’égalité en tant que telle, mais comme une volonté de dominer les femmes en leur faisant la guerre. Les hommes insatisfaits, n’auraient pas d’autre désir que celui de dominer leur compagne. Preuve en est, ils n’auraient pas réussi à s’entendre avec leur femme avant le procès et dénonceraient les certificats médicaux de complaisance (§ 39) ! Ils ne voudraient pas passer plus de temps avec leurs enfants et plus généralement, ils seraient insincères. Quant aux 93% restants, il n’y aurait pas lieu de penser à un quelconque renoncement de leur part. La société féminisée ne ferait pas pression pour qu’ils abandonnent leurs enfants face à une justice misandre.
Comment les féministes plaquent leurs raisonnements sur le comportement des hommes
Quand la demande égalitaire des hommes défavoriserait des femmes, elle n’aurait plus lieu d’être, elle ne serait plus égalitaire en somme, car s’opposer à une femme, ce serait s’opposer à l’égalité, puisque les femmes sont par nature (sic) oppressées etc… Les femmes pourraient donc avoir des revendications égalitaires parce qu’elles sont nobles, pures et discriminées. Mais les hommes n’y auraient pas droit parce qu’ils participent forcément au système de domination patriarcale. Voilà qui justifierait le double standard. Car ici, tout se meut grâce à l’idée que le père est un monstre de calcul cherchant à asseoir la domination de son sexe sur toute la société, et la femme une vierge Marie. Notamment, elles porteraient plainte contraintes et forcées, jamais pour le plaisir de faire mal ou pour faire valoir leurs vues auprès de la justice. L’homme au contraire multiplierait les demandes non fondées auprès de la justice pour asseoir une domination (§39 et les certificats médicaux de complaisance).
Notre auteur voit la réalité au travers du prisme de la domination patriarcale et dès lors, se met à sonder les reins d’hommes, forcément mal intentionnés. Ce procédé lui évite d’envisager la demande égalitaire des hommes pour ce qu’elle est, et ainsi de justifier une oppression des femmes sur les hommes, parce que les hommes oppresseraient les femmes. La violence mimétique des « sans Dieu » appelle la violence mimétique. Car comment des hommes à ce point ignorés n’auraient pas la tentation de se défendre ou de se suicider, et de propager ainsi la violence dans la société ? Les reproches que nous faisons aux autres, sont souvent des accusations que nous nous portons. L’auteur reproche aux hommes d’adopter une stratégie usée jusqu’à la corde par les féministes : une revendication d’égalité qui cache un système de domination totale, jusque dans les milieux professionnels.
Vous m’accorderez qu’un raisonnement à ce point enfantin ne peut s’énoncer comme tel. Il faut l’habiller. Nombre de féministes historiques ne prennent pas de telles pincettes, mais notre homme a la prétention de devenir docteur en sociologie avec sa thèse. Quand la science est torturée par de telles personnes, il faut que l’ignorance ou le ressentiment ait au moins, l’apparence du vrai. Il en va de la survie de l’institution. Il a donc formalisé pour notre plus grand bonheur, les présupposés féministes actuels, et nous renvoie une image terrifiée des hommes que je vais me faire un plaisir de disséquer.
L’élaboration d’une image monstrueuse d’homme à partir du désir mimétique girardien
L’homme est adoubé, s’il subordonne sa masculinité aux femmes et s’il le clame haut et fort : l’auteur de thèse doit afficher son féminisme pour espérer exister socialement en tant qu’homme (et) le justiciable homme doit s’entendre avec sa femme avant le procès s’il veut que la justice et la science estiment ses désirs légitimes. Comme notre auteur de thèse nous le démontre dans la forme qu’il emploie ou dans le fond qu’il déploie, les hommes ne sont écoutés que s’ils s’effacent devant les femmes en vous expliquant qu’une masculinité toxique domine notre monde. Tartuferie galante s’il en est.
En vérité, les féministes en viendraient-elles à constater que la domination masculine n’existe pas, qu’elles devraient renoncer à leur propre domination. La culture de l’image de monstre patriarcal n’a donc qu’un seul objet : permettre la tyrannie féminine ou permettre de rassurer les femmes, ce qui est la même chose. De ce fait, pour les féministes, il est important que les hommes qui laissent leur compagne décider en principal du sort des enfants soient des monstres, tout comme ceux qui voudraient s’en occuper de manière paritaire en s’opposant à leur femme. Les uns et les autres sont mis dans le même panier sous couvert d’arguments scabreux qui ne pourront jamais justifier des positions à ce point opposées. Car engoncé dans son mimétisme sans Dieu, le féministe doit construire une image monstrueuse d’homme, pour lui-même pouvoir se comporter en monstre et justifier toutes ses exactions sur le sexe dit « fort », tout en singeant cette image qu’il a fabriqué de bout en bout, et qui l’attire. Le monstre que le féministe fantasme chez l’homme, est le monstre qu’il a en lui.
En relief, une absence d’introspection sur les femmes
La grande absente de tous ces raisonnements, c’est la femme. Comme d’habitude chez les féministes. Elle ne respire pas, elle n’éprouve rien, elle subit la domination masculine, en silence. Jamais ne poursuit-elle ses intérêts. Jamais ceux-là ne sont satisfaits par la justice quand bien même ses demandes seraient plus acceptées que celles des hommes. Car même satisfaites, elles reproduiraient le système patriarcal essentialiste en s’occupant de manière privilégiée de leurs enfants, ou en subissant la lascivité masculine. En outre, l’écart entre les satisfactions masculines (93%) et féminines (96%) devant l’appareil judiciaire, ne devrait pas être non plus interrogé car notre auteur estime qu’il ne serait pas significatif. Il n’ira pas non plus distinguer demandes principales et secondaires, différences qui feraient pourtant émerger une autre hiérarchie entre les sexes : la justice satisfait effectivement les hommes, à titre secondaire. Et les femmes à titre principal.
Des hommes déclarés égoïstes et irresponsables
Edouard Leport estime que les fausses accusations (1, 2, 3) qui pèsent sur les hommes seraient des détails à ignorer : « les femmes ne portent pas plainte pour le plaisir ! » (documentaire audio) Comme si elles ne pouvaient pas le faire par intérêt, et comme si, du côté des hommes, les menaces de privation de liberté ou de ne plus revoir ses enfants, étaient à ce point anecdotiques qu’elles ne pèseraient pas sur une prise de décision « responsable ». En somme, si les pères font si peu de demandes de résidence paritaire, eh bien, c’est qu’ils n’en voudraient pas. Ce même féministe ne critiquera jamais des femmes qui ont eu peur de porter plainte après un viol ou qui ne désirent pas investir une filière scientifique alors qu’elles sont féministes, et ceci parce qu’elles sont femmes et ont droit à une forme d’irresponsabilité dont il prive les hommes. Sans étudier qui est vraiment responsable dans ce cas, force est de constater que notre auteur emploie là un énième double standard .
Que risque l’homme à faire valoir ses droits ?
Dans le monde concret, le justiciable homme demande moins, pour être certain d’obtenir un peu. Et il est fortement incité à le faire, pour son propre bien, et celui de sa famille. Sinon, il est accusé d’alimenter le conflit, accusation d’ailleurs proférée par notre thésard (§ 39). Le justiciable homme n’a pas intérêt à apparaître comme querelleur devant madame le juge. Souvent, l’avocate lui fera très vite comprendre qu’il doit être raisonnable s’il veut revoir ses enfants (évitant toutefois de lui détailler les mécanismes de non représentation d’enfants, fausses accusations d’abus sexuels ou de violence, qu’il aurait du mal à imaginer possibles). Or heureusement, d’autres hommes, une minorité certes, ne se plie pas à cette admonestation, et montre la tartuferie d’un tel système. Ce sont les 20 % qui ne s’entendent pas avec leur femme avant l’audience (§ 28), et parmi cette minorité, celle qui demande une résidence paritaire d’avec la mère. Ces hommes là sont considérés comme particulièrement dangereux parce qu’ils mettent à nu les désirs des femmes de s’approprier les enfants pour maintenir une forme de pouvoir social. Ils sont outrageusement discriminés devant la justice, ce que les propres chiffres de notre thésard révèlent d’ailleurs.
Pourquoi les pères doivent être abusés par la société en période de décadence
Notre thésard a beau minorer la proportion de pères injustement traités, jusqu’à la considérer comme nulle, il est un fait qu’ils sont injustement traités. Et il faut qu’ils le soient, car ils servent de contre-exemple, de boucs émissaires, pour tous ceux plus paisibles qui seraient tentés d’avoir de telles revendications. La justice n’aime pas se laisser déborder. Elle a tapé fort durant des années jusqu’à réduire ce chiffre au minimum et ceci afin de protéger le pouvoir des mères. Cependant, persiste-t-il encore quelques fous qui insistent. Ceux-là, nos sociologues féministes sont en charge de dénaturer leur revendication. Elle est grossie lorsqu’il s’agit de fabriquer un danger imaginaire, notamment de réseautage auprès des parlementaires. Ou bien minorée lorsqu’il faut délégitimer la plainte masculine à cause de sa faiblesse (§1).
Je suis d’autant plus à l’aise pour traiter de la question, que je trouve la position égalitaire de ces hommes ridicule, que je l’ai affirmé à plusieurs reprises (1, 2, 3), et que je continuerai à le faire. Ces pères qui se récrient d’être des extrémistes (ils n’osent même pas citer des gens comme moi par peur de l’amalgame § 18), ressemblent comme deux gouttes d’eau à ces féministes qui cherchent à les stigmatiser de manière injuste. Ils ne s’assument jamais en tant qu’hommes et courent tous après la chimère égalitaire. Les uns, pères exclus, veulent rentrer dans le cercle restreint de la respectabilité. Les autres, féministes labellisés, veulent les maintenir au dehors, jusqu’à suggérer qu’ils sont déséquilibrés psychologiquement ( § 21) ou motivés par la simple envie d’avoir le dessus sur leur femme (§ 25). Image d’hommes fous prêts à tout pour avoir raison. Image d’hommes qui refuseraient de négocier avant le juge, incapables de dialogue (§ 27). La résidence alternée et égale n’aurait droit de cité que si l’homme réussissait à convaincre son épouse avant la rencontre avec le juge. En matière de domination, pas de meilleure preuve de la domination des femmes.
Car oui, contrairement à ce qu’avance notre auteur, un homme peut s’occuper plus des enfants que sa femme, travailler en même temps, et pourtant être débouté devant la justice. Ce genre d’homme n’est pas forcément un affreux antiféministe plein d’arrières pensées comme notre auteur l’affirme (§ 2). Ce serait trop facile. Des statistiques de répartition des taches ménagères faites à partir de déclarations parfois mensongères de femmes intéressées, n’expliquent d’ailleurs en rien, des différences individuelles. Il arrive qu’une mère soit une grosse fainéante, et qu’un homme ait été le cocu du discours féministe. Si je trouve personnellement que c’est bien fait, la manière que ces hommes en recherche « d’égalité » ont d’être brimés, m’offre là une occasion de plus de dénoncer cette mascarade idéologique, qui n’est qu’une autre de ces armes de destruction massive contre notre civilisation. D’un côté des pères féministes brimés, et de l’autre des thésards féministes qui ne veulent pas s’imaginer pouvoir leur ressembler, et prêts à tous les amalgames possibles entre masculinisme et antiféminisme pour parvenir à leurs fins. Les uns comme les autres me font horreur parce qu’ils sont le ventre mou de notre envie collective de disparaître.
J’évoque ici à dessin la notion de « grand remplacement ». Celui-là est intimement lié au saccage de l’image paternelle dans les familles et dans la société. Plus notre société se féminise, plus devient-elle stérile ou/et pauvre. Voilà encore pourquoi les féministes ont largement intérêt à favoriser l’immigration et pourquoi encore les chiffres de la natalité des autochtones sont cachés en France. Il ne faut pas admettre que les Français de souche sont en train de disparaître. Et pour ce faire, le plus simple est de dire que les Français de souche n’existent pas. Plus c’est gros, plus ça passe. En vérité, comme en Allemagne, les taux de natalité des Français de souche se rapprochent de 1.
Pour bien que vous compreniez l’énormité de ce chiffre, voici ce tout petit calcul : au bout d’une génération, avec un tel taux de natalité, la moitié de la population autochtone a disparu. Au bout de deux générations, ce sont les trois quart des autochtones qui ont disparu, soit au bout de 40 ans seulement (une génération ne fait pas 20 ans de nos jours, mais d’un autre côté, l’allongement des générations joue aussi comme un autre levier de stérilité autochtone). Bien entendu, il y a une sorte d’inertie démographique, et la masse des boomers masque le phénomène et en réduit la portée de nos jours. De même, les femmes autochtones en France n’ont pas strictement 1 enfant, mais un tout petit peu plus, d’où un effondrement moins important. Mais quand même.
Oublions la « domination patriarcale », concept fallacieux s’il en est, qu’absolument aucune réalité législative ne recoupe, et constatons plutôt que la disparition de l’autorité paternelle observable elle, a abouti à une stérilité de masse, malgré les subventions aux filles mères, malgré les allocations logement, malgré l’imposition qui esclavage les hommes, particulièrement les hommes, particulièrement en France.
Après ce petit détour, il est facile de comprendre combien le discours égalitaire a besoin d’être défendu, au besoin par les moyens les plus iniques. Car il doit perpétuer la mainmise de femmes qui ont échoué en tout. Foin de « domination patriarcale », la « libération sexuelle voulue par les féministes « s’est muée en hausse des agressions dans les familles. L’égalité toujours féministe, en pauvreté et en stérilité. Et désormais, cette mécanique de mort devient aussi puritaine qu’elle a été laxiste.
Les pères évacués symboliquement des familles, les abus se multiplient. De nos jours, cette même idéologie féministe favorise les « trouples » soit les unions familiales basées sur des pratiques sexuelles déviantes, tout comme les unions de duos, qui ont le droit à leurs enfants, de les acheter, de les laisser sur place, ou encore de les vendre, droit recherché par des femmes célibataires et des couples d’hommes et de femmes qui ne valent pas plus chers que ceux sus-cités. Le règne de l’amour au féminin a débouché sur la polygamie, l’inceste, l’indifférenciation et l’agression sexuelle. Mais il faut encore que l’échec s’appelle « domination patriarcale » dans un monde où l’homme est pourtant, dans la loi, et donc officiellement, un sous-citoyen. Ce tour de force s’obtient par la fabrique du « discours sur les hommes » et sur les pères en particulier en termes de « domination patriarcale », rouleau compresseur idéologique qui identifie le père à un monstre.
Des pères défenseurs de la domination patriarcale ?
Il est vrai que de manière assez traditionnelle, l’homme s’appuie sur la mère pour qu’elle s’occupe des enfants. Mais jamais l’intérêt de la mère à s’occuper des enfants n’est interrogé par les féministes. De même n’interrogent-ils pas les bienfaits de la présence d’un père dans la cellule familiale. Ni même la psychologie concernant les besoin des enfants. Que les familles sans père soient plus misérables que la moyenne, que les enfants qui se retrouvent devant la justice pénale soient très majoritairement des enfants élevés sans père, que les familles non biologiques soient plus maltraitantes que la moyenne, ce que de très nombreux faits divers viennent étayés, que la biologie même assigne des différences nettes entre pères et mère, rien n’y fait. Pour les tenants de la « domination patriarcale », ces différences sont des « constructions sociales » ou des faits biologiques mineurs. Arguments avancés sans preuve dans une construction mentale proche de la magie.
Le procédé logique utilisé par les féministes pour justifier une pensée magique
Pour asseoir leurs discours, les féministes partent des différences obtenues au lieu de partir du vécu des personnes, et jugent que les seules raisons qui concourent à leur apparition sont un sexisme issu d’un système de « domination patriarcale ». Comment peuvent-elles en arriver à un tel résultat ? En sélectionnant les critères qui les intéressent, critères de réussite au masculin par ailleurs, et ignorant les autres, puis en accusant les hommes d’arrières pensées quand ça ne suffit pas. Pour l’exprimer plus clairement, le critère de réussite principal utilisé par ces faussaires, est l’insertion sociale. Dans un monde matérialiste, elle définirait tout. Si nous étions dans un monde matérialiste… Or ce que l’univers entier constate depuis l’aube des temps, c’est à quel point les relations humaines ne sont pas matérialistes, combien les intérêts matériels même cachent des sentiments d’avidité, de jalousie, de concupiscence ou autres, qui s’opposent souvent à l’intérêt premier. Combien les rencontres sont faites d’attirances ou de répulsions irrationnelles ou pour le moins, inconscientes. L’avidité matérielle explique peu le fonctionnement du monde, encore plus rarement les relations personnelles, alors même que cette avidité matérielle s’explique très bien par des failles sentimentales issues de l’enfance plutôt que par un intérêt bestial.
En somme, pour ces idéologues, l’idée simpliste d’un père animal qui oppresserait le monde, expliquerait tout, et pourquoi pas la relation mère enfant, dont le père est pourtant, pratiquement exclu dans les âges les plus importants du petit. Ridicule ? Non, féministe. En contrepoint d’un père monstrueux, la mère n’apparaît toujours pas, si ce n’est comme « victime ».
Maintenant, si j’accréditais le point de vue matérialiste des féministes, pourquoi celles-ci ne veulent pas intégrer l’immense détournement de moyens organisé au profit des femmes et de tout temps, en particulier dans nos sociétés occidentales par le biais de l’impôt et des lois ? Pourquoi le fait avéré que les femmes sont les principales bénéficiaires des régimes sociaux, légaux, et matrimoniaux, n’est jamais interrogé par ces féministes qui ne voient pourtant que par l’argent ?
Des pères qui n’ont pas le droit d’être des victimes
Il serait donc un comble que, comme les femmes, ces pères s’approprient ce statut de « victime » pour mieux être reconnus, ou plutôt, pour asseoir leur « domination patriarcale » comme les féministes l’avancent. Du coup, pour notre auteur de thèse, cette volonté d’apparaître comme « victimes d’un système inégalitaire » ne serait qu’une ruse d’oppresseur. Ici, les pères demanderaient l’égalité que les féministes demandent, mais de manière malhonnête, contrairement à elles.
En vérité, la revendication égalitaire des uns entre en résonance avec celle des autres, pour devenir reproche. Toujours le même mimétisme égalitaire simiesque, qui finit par l’écrasement du plus faible, ici les hommes. Car notre auteur le reconnaît lui-même : les hommes utilisent ce discours égalitaire pour être légitimes auprès des pouvoirs publics. Plus encore doivent-ils reprendre le discours féministe pour être entendus (§ 11 : « égalité parentale, coparentalité, résidence égalitaire« ). C’est dire à quel point ils n’ont pas les outils pour se défendre, puisqu’ils en sont à devoir reprendre le vocabulaire féministe pour avoir l’espérance d’exister politiquement.
Plus largement, pour notre auteur, l’égalité est vécue comme une valeur qui devrait bénéficier uniquement aux femmes, posture dont il reconnait qu’elle est adoptée par l’état (§ 13). Soit le contraire de l’égalité. Mais comme je l’ai démontré un peu plus haut, ce désir d’égalité, n’est qu’un désir d’abuser les hommes. Il est à sens unique puisque par définition la catégorie « femme » est considérée par les féministes comme minorité oppressée.
Pour approcher le ridicule d’une telle posture, nous sommes dans des démocraties où les femmes représentent une majorité des électeurs, et où pratiquement, en tout cas en France, elles décident du sort des élections depuis qu’elles ont le droit de vote. Et ce n’est qu’un exemple pris parmi des dizaines d’autres : la « minorité » femme est majoritaire, privilégiée au niveau légal ou patrimonial, sans même parler des relations humaines où elles dominent depuis toujours. Comme minorité oppressée, on a vu pire.
L’ « égalité » mise en avant par tous les protagonistes, c’est la guerre et le désir de guerre. Elle nourrit le monstre, notamment féministe, hommes et femmes en venant à se jalouser. L’homme est un monstre de revendiquer l’égalité. Et s’il ne la demande pas, il contribue à encourager l’infériorisation des hommes. En somme fait-il toujours mal, quoi qu’il demande. A vouloir passer pour une victime (§ 17), le voilà accusé d’être irresponsable, de ne pas vouloir assumer. Allons quoi, si le système est injuste envers vous, il faut y souscrire. Un homme ne peut subir une injustice, par définition, puisqu’il n’appartient pas aux catégories supérieures de l’humanité.
Encore une fois, l’auteur, comme toutes les féministes en vérité, définit l’homme tel un monstre. Ce dernier n’a pas vocation à subir le bien ou le mal. Il est toujours mâle qu’il obéisse ou qu’il n’obéisse pas d’ailleurs. Car s’il obéit en laissant les enfants aux femmes, il lui faut accepter sa propre infériorisation en tant qu’oppresseur cherchant à consolider sa domination dans les relations de couple par la perpétuation de rapports essentialistes. Mais s’il demande une résidence paritaire, il cherche alors à faire valoir ses désirs, attitude inexcusable pour notre auteur, parce qu’ils signent bien là une volonté de « dominer ». Son seul horizon reste l’effacement devant la femme.
En miroir, il faut comprendre combien notre auteur qui refuse ces catégories « hommes-femmes » essentialise pourtant les rapports entre les sexes : ceux-là seraient forcément opposés lorsque la nature féminine serait dérangée par la nature masculine. L’homme n’aurait pas le droit de dominer car ce droit appartiendrait seul à la femme. En relief : inversion du rapport de domination que la logorrhée féministo centrée a du mal à masquer (§ 2).
Le père déréalisé
L’absence du père dans notre société, fait écho à une absence de père concret dans le discours féministe. L’homme pour le féministe n’a pas droit à une quelconque autonomie affective. Il n’est même pas sensé avoir des désirs, sauf s’ils s’accordent à ceux de la mère des enfants. Nous le voyons bien là, notre auteur confond le désir masculin, normal pour tout être humain, d’avec celui de la mère. Il développe une pensée incestueuse et imagine que le monde fonctionnerait bien mieux ainsi, c’est à dire, si les hommes se fondaient dans le désir maternel.
Ce mode de raisonnement est repris ailleurs quand il est reproché à l’homme de faire valoir ses droits devant les tribunaux et d’encourager ainsi le conflit (§ 39). Attitude inadmissible pour notre auteur. En même temps, il nous affirme que la justice n’est pas misandre, en même temps, elle ne devrait jamais servir à régler des conflits quand l’homme n’est pas en accord avec la mère de ses enfants. Si la justice est équitable, pourquoi ne pourrait-elle servir de médiation aux désirs de chacun ?
Mais notre auteur féministe juge-t-il les mères folles ou intéressées comme n’existant pas, tout simplement. Et les demandes devant les tribunaux insinueraient le doute sur une culpabilité possible d’une mère. Là encore : inadmissible. D’un côté, le monde masculin fonctionnerait entièrement par intérêt (un monde de la domination patriarcale qu’il faudrait détruire), mais de l’autre, les femmes n’auraient jamais aucun intérêt particulier qu’elles seraient capables d’imposer en instrumentalisant parfois la justice. La vierge Marie contre le diable, le retour.
Combien est dommageable l’absence de père reconnu pour l’intellect et les affects ! Si les statistiques ou les désirs des mères ne le démontraient pas déjà, combien cet homme-enfant ne le prouverait-il pas à lui seul. Irresponsables les hommes de vouloir faire valoir leurs droits, quitte à entrer dans le conflit ? Interdits de conflits avec la mère, car la mère ne serait pas capable de se défendre par la plainte, et qu’un bon fils a le devoir de s’interposer entre elle et le père des enfants qui serait toujours du côté de l’injustice ? Plaisanterie.
L’image de père dégénérée génère une inefficacité sociale, même pour les femmes
La fabrique artificielle d’une image paternelle monstrueuse est éminemment liée à l’immaturité d’un système féminisé. Les femmes qui réussissent socialement ont eu des mères au foyer et des pères pour les pousser, et pour en être autrement, il faudra nous imposer des ratées, situation qui nous réussit véritablement en France !
Pour bien illustrer le double standard de la pensée de notre auteur, regardons comment il traite l’homme victime de non représentation d’enfant et celui qui ne paye pas sa pension alimentaire. Pour le premier, il n’y aurait pas de statistiques sûres car les institutionnels refuseraient de prendre les plaintes des hommes. Donc acte. Ca existerait… peut-être. Mais pour les seconds, le machiavélisme est avéré, puisque l’état a mis en place une cellule de recouvrement par la CAF. C’est bien qu’il doit y avoir un problème ! Au-delà des chiffres torturés par les féministes, quel parti pris.
Mais revenons-en aux chiffres. En Aquitaine, la première année de mise en place du recouvrement par la CAF, le dispositif a coûté presqu’aussi cher que les sommes recouvrées, sommes qui auraient été majoritairement récupérées par le système habituel. Passons sur la bonne allocation des moyens dans un pays qui ressemble de plus en plus au tiers monde, et penchons-nous sur cette vérité : s’il y a un système de recouvrement étatique, il doit bien y avoir un problème. Mais pour prouver cette assertion, il faudrait que les femmes portent plainte. Or elles ne le font « pas assez » selon notre auteur. Pas de bol. Cette fois, la prise de responsabilité n’aurait plus cours. L’excuse de minorité mise si souvent en avant par les féministe quand elles raisonnent sur les femmes, ne permettrait pas à ces femmes de faire valoir leurs droits dans un milieu pourtant entièrement dévolu aux femmes (femmes juges, travailleuses sociales, femmes dans les caf, dans les postes de greffier, et même maintenant à l’accueil dans la police…) . Et elles ne porteraient pas assez plainte alors qu’elles subissent des discriminations majeures… discriminations inventées de toute pièce ou qui en tout cas, ne reposent sur rien d’observable.
En fait, notre auteur va jusqu’à ignorer que les filles-mères n’ont pas besoin de porter plainte pour obtenir gain de cause, eu égard aux moyens de répression énormes qui pèsent sur les mauvais payeurs. Défenseur de ces dames, il ne veut surtout pas voir que le recouvrement par la CAF n’est qu’un confort de plus pour des femmes qui veulent être payées rubis sur l’ongle, et qui ne supportent aucun retard dans les paiements, même de deux ou trois jours. Et puis, il ignore tout des combines de femmes pauvres pour truander le système, de celles qui avant ce nouveau dispositif, s’entendaient avec leur ancien conjoint pour falsifier leurs déclarations. Elles touchaient l’argent, avaient le droit à beaucoup plus d’aides, et l’homme pouvait négocier de payer moins auprès de leur petit capo. En résumé, l’homme versait au black à sa femme, et elle touchait le reste en surplus, comme d’un bénéfice. Tant que la plainte rapportera…
Permettez-moi ici de donner un conseil aux hommes qui voudraient voir leurs enfants et qui en ont les moyens : négociez avec votre femme l’achat de temps de présence auprès d’eux. S’il lui est impossible de vous plumer grâce au système judiciaire, votre femme vous déroulera le tapis rouge.
Notre pauvre thésard lui, ignore ces astuces de pauvres. Il pense peut-être que seuls les riches sont capables de corruption. Innocent. La femme pauvre qui n’existe pas contre l’homme qui abuse, le retour. Voilà ce qui arrive lorsque le réel n’est pas étudié sous tous ses aspects, notamment humains.
10 sur 10 pour tout le monde
Les demandes des hommes devant la justice seraient très majoritairement comblées. Tout comme celles des femmes. Notre monde patriarcal satisferait les pères comme les mères, mères qui seraient sous l’emprise d’un système de domination qui les obligerait à s’occuper de leurs enfants. Le ronron universitaire féministe pourrait continuer de plus belle. Rien ne justifierait de dire que les rendus des hommes seraient différents des rendus de femmes, même au sein d’une justice entièrement féminisée, puisque c’est l’état qui le dit, et malgré les récriminations montantes envers le monde judiciaire. Tout irait dans le meilleur des mondes patriarcal qui recruterait pourtant à tour de bras des juges femmes (§ 32). La cohérence ? Aucune.
Que les rendus de femmes soient identiques à ceux des hommes, je suis prêt à le croire. Mais que notre homme, comme tout bon féministe, n’interroge pas la féminisation de la profession, et plus encore la possible féminisation de décisions masculines, je ne peux pas valider ce double standard. Car pour les féministes, combien de femmes sont accusées d’être complices du patriarcat quand elles défendent des positions antiféministes ! Mais l’inverse n’existerait pas : des hommes ne défendraient jamais des positions féministes comme notre thésard burné avec tous ses raisonnements basés sur un système de « domination patriarcale » ! C’est y aller un peu fort dans l’aveuglement.
Le père machiavélique
Le méchant père machiavélique embrumerait les esprits, abuserait de statistiques auxquelles il donnerait trop d’importance. S’il demande une loi sur la résidence alternée automatique, ce serait pour imposer les enfants à la mère (§ 37). Se déclarant individuellement inapte, il ne les verrait alors qu’une semaine sur deux et la moitié des vacances (documentaire audio). Ca ne changerait donc rien par rapport à la situation actuelle, mais notre chercheur y voit là une manière pour l’homme d’imposer sa volonté et d’échapper à ses responsabilités. Difficile de dire comment sauf à admettre que chaque parent essaierait de se décharger sur l’autre, et qu’obtenir une résidence élargie serait comme une forme de sanction. J’ai plutôt l’impression que les parents se battent pour leurs enfants, et que si aucun des deux n’en voulait, il faudrait plutôt s’interroger sur l’opportunité de les leur laisser. La résidence alternée automatique permettrait donc d’équilibrer une situation où a priori, chaque parent a envie de voir ses enfants. Et si un père se désintéressait de ses enfants à l’occasion, ou s’il désirait que sa femme s’en occupe de manière privilégiée, cela ne changerait rien par rapport aux situations actuelles.
Vient alors le deuxième et vrai argument féministe : le père ne mériterait pas la résidence alternée et égale, parce qu’il ne s’est pas assez occupé de ses enfants avant. Car comme le démontrent les statistiques, ce père là n’a pas fait le boulot. Ou tout au moins il doit payer pour tous les autres, et faire fléchir ses frères : « occupez-vous des enfants de manière égalitaire et vous serez récompensés ! » (suggéré dans le documentaire audio).
Ici, l’injustice est flagrante et elle est double. Non seulement, un homme n’a pas à être condamné pour le comportement d’autres hommes. Et de surcroît, il a le droit de changer son emploi du temps pour plus de parité. Enfin si l’on veut adhérer au discours féministe.
Or voilà que pour nos féministes, ce père n’aurait pas le droit à la résidence alternée à cause de son mauvais comportement de concubin. Et à changer de comportement, il faudrait y voir une manière d’imposer ses décisions de dominant patriarcal. Alors quoi donc ? La décision de la femme ne serait pas interrogée là-aussi, et cette résidence alternée, ne serait qu’un moyen de la sanctionner, elle, sans que le désir du père de voir ses enfants n’ait droit de cité ? Quel discours alambiqué pour cacher la misère du raisonnement. Si l’homme s’occupe plus des enfants suite à une résidence alternée, ou même s’il confie cet enfant à une famille élargie, que diable notre féministe y trouvera à redire, lui qui affirme en même temps qu’un père ou une mère, c’est remplaçable au sein de familles dites « modernes » ?
Des hommes obnubilés par l’idée d’embêter leur ex-compagne
Le vilain père qui se récrimine contre la justice a commis un crime des plus graves : celui d’avoir voulu embêter mémère, de la contraindre dans ses légitimes et nobles aspirations. Blasphème. J’ai connu une mère qui avait favorisé la résidence alternée durant la procédure pour obliger le père à s’occuper des enfants comme jamais il ne l’avait fait auparavant. J’en ai connu d’autres qui ont obtenu la résidence pleine et entière pour ne jamais s’occuper de leurs enfants, et s’en servir comme d’une manne financière. Où est le désir de ces mères si différentes pour notre chercheur ? En quoi ce désir ne serait pas intriqué dans une relation de couple plus large ?
Ainsi, ces mères ne seraient jamais des provocatrices qui auraient mérité la bonne raclée qu’elles ont reçu puis qui n’instrumentaliseraient jamais les violences qu’elles ont provoquées. Une autre de mes connaissances proches, m’a pourtant avoué avoir agi de la sorte. Et à vrai dire, qui ne le ferait pas quand un tel passe droit est laissé à des individus en raison de leur sexe ? Elle a tout obtenu dans sa procédure de divorce, sans même avoir à se battre en justice. Ce genre de féministes idéologiques sont l’instrument de leur malhonnêteté. Et si for heureusement, toutes les femmes n’agissent pas de la sorte, elles sont toutes poussées à se comporter ainsi par l’idéologie féministe.
La vraie image des pères
Les pères sont-ils calculateurs, manipulateurs, dangereux ? Il est à espérer qu’ils le soient encore. Quand une victime ne se débat pas contre l’injustice qui l’oppresse, avec les moyens qui sont les siens, il ne lui reste plus qu’à accepter son servage. Victime ne veut pas dire irresponsable en l’occurrence, comme le suggère notre chercheur. Car il ne peut pas être fait reproche à un homme d’être irresponsable et de vouloir en même temps se défendre. En l’occurrence, légitimer toutes les demandes de la mère serait là, complètement irresponsable. Ce serait arguer que les femmes, vertueuses par nature, pourraient tirer profit d’un possible abus sans jamais en être l’auteur. Au contraire, y-a-t-il là une manière d’inciter au crime, une incitation au crime que seul le père peut empêcher.
La vraie image des féministes
Cette image négative des pères soupçonnés de possible « domination patriarcale », ou d’égoïsme (quand ce n’est pas de viol), n’est qu’un moyen de tuer toute autonomie de leurs désirs. Et ainsi d’étendre une domination féminine effective. Que cette domination dût échoué, voilà l’avertissement qui retentissait déjà dans la Genèse. Ces féministes qui nous ont imposé leur égalité guerrière auraient dû savoir que cette guerre allait se retourner contre elles, le sentir tout au moins tant elles ont déjà emporté de fois des civilisations dans leur quête absurde, folle, démagogique et autoritaire. De nouveau, les pères occidentaux n’ont pas eu la force de rétablir le bon droit et la justice. La barbarie prospère dans nos banlieues féminisées et dans chaque famille progressiste où le mensonge règne. Les femmes en sont victimes. Et il ne sont plus beaucoup à vouloir les défendre, ou à en avoir les moyens. Mais en vérité, qui de raisonnable les plaindra d’avoir obtenu le chaos qu’elles poursuivaient ?
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