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La société de clowns

J’ai eu l’illumination voilà plusieurs années au moment des manifestations « Je suis Charlie ». Je traversais un petit village lorsque j’ai croisé un groupe de 3 personnes avec leur drapeau, et leur air défait. Des personnes sans âge, sans catégorie sociale, habillées de manière commune, provinciaux, mais qui avaient pris comme d’une attaque personnelle le massacre parisien de Charlie hebdo. Elles entendaient bien se rassurer dans leurs certitudes collectives en rejoignant le troupeau. Les mêmes qui votent Macron de nos jours. J’ai alors éclaté de rire en criant dans ma voiture « Salut les Charlimoutons ». J’ai crié et crié en rigolant de plus en plus lorsque je les ai dépassées. Elles sont restées consternées en voyant que je ne partageais pas leur peine. Depuis, je ne les ai jamais plus prises au sérieux. A partir de ce jour-là, j’ai senti combien cette majorité était bête, non pas dans le sens imbécile, mais au sens premier du terme. Des animaux apeurés, voilà ce qu’ils étaient et ce qu’ils sont toujours. Des moutons se serrant les uns près des autres, attendant d’être égorgés par celui qui les garde.

De plus en plus, je me fais l’effet d’un John Doe dans Seven. Comme si je regardais la société sans plus en faire partie, écrivant, gratuitement, juste comme d’un témoignage donné à Dieu. En fait, je suis bien pire qu’un John Doe car je ne me salirai pas les mains pour rétablir la justice. Ces animaux se condamnent très bien tout seul en donnant leur voix au diable. Je ne culpabilise même plus de les laisser crever dans leur merde, puisqu’ils s’affrontent à la loi divine. Qui suis-je pour m’opposer à la loi naturelle ? J’ai déjà tant de mal à la respecter. Comment pourrais-je l’imposer aux autres ? Ma seule obligation morale envers eux, c’est d’annoncer le Christ salvateur. Le reste n’est que détails. Je le fais ici, je le fais dans la rue. Ils n’écoutent pas ces gavés. Ils sont indifférents à leur propre disparition. Ils tolèrent la censure. Ils tolèrent tout en fait. Rien n’est important à leurs yeux. Ni leur liberté, ni leur vie privée, ni leurs droits, ni la justice, ni les nombreux avertissements qu’ils ont reçu de la part de Dieu. Tournés vers le veau d’or, ils préfèrent envier la réussite matérielle des stars de la télévision, vautrés dans leur moraline parce qu’ils ne peuvent oublier la supériorité catholique passée. 

Je n’ai pas participé à la mascarade des dernières présidentielles, et je dois avouer que je n’ai jamais été plus satisfait de mon choix après un vote. Mêmes candidats, mêmes résultats. La start up nation à l’arrêt. En 10 ans, elle aura croupi dans toutes ses largeurs en se faisant le chantre du progrès. Idem pour l’opposition, et pire, avec les votants. Des clowns. Il n’y a pas qu’Emmanuel Macron qui me fait penser au cirque Pinder. Notre président n’est que le sommet de toute une société à laquelle il ressemble. Une société à se tordre de rire. Les uns se croient intelligents en faisant barrage à l’estrème droate. Mais Emmanuel Macron n’est-il pas un extrémiste dans toute son essence ? Les autres pensent pouvoir changer la France de fond en comble en votant utile pour une femme matérialiste ! Et puis le reste du peloton… les Zémouriens, parlons-en, eux qui nourrissent un système qui est une machine à les exclure. Et la farce Mélanchonienne, ramassis de Mohamétans vexés dans leur amour propre, de masochistes LGBT pro-islam, de gauchistes qui finissent par voter au second tour pour le pire des capitalismes, refusant de donner leur voix à  une femme, qui est réellement de gauche. Pas un n’échappe au ridicule de sa posture. Et pourtant, comme ils ont l’air sérieux dans la rue, comme ils parlent bien. 

L’autre jour, je croise une copine que je n’avais pas vu depuis le cirque covidesque. Et elle me demande en somme si je fais quelque chose de ma vie. Cette catholique qui exerce un métier qu’elle n’aime pas, désormais franchement dépressive, et dont les enfants vont être happés par la société menteuse, veut savoir si moi, qui n’ai jamais été aussi équilibré, aussi à l’aise financièrement, aussi sûr de moi, aussi content de mon exclusion sociale, de mon à-côté de blogueur, et aussi en forme, si je ne veux pas devenir comme elle et participer à la mascarade sociale actuelle. Elle s’imagine peut-être, puisque je suis père répudié, que je devrais me sacrifier pour cette gynarchie décadente ? D’un air dégagé, je lui réponds, « Je ne deviens absolument rien » et je rajoute pour bien enfoncer le clou chez cette macroniste « qu’est-ce que je pourrais faire de nouveau depuis deux ans de simili confinements  ? ». Elle attend l’Emmanuel Macron sacrificateur, qui va punir les gens comme moi, pour les remettre enfin au pas, les masquer, les vacciner, qu’elle puisse enfin retrouver un sens à sa vie. Or elle nourrit le problème qu’elle voudrait résoudre. De la même manière que les féministes. Et l’arroseur pourrait bien se retrouver arrosé, comme souvent. 

 

 

Elle est loin d’être la seule à être si pitoyable. Combien de catholiques confinés dans la prière et qui attendent un saint pour que le monde change, ou l’effondrement total, sans avoir à se bouger le cul et à se remettre en question. Combien de pères qui n’ont de contenance dans leur famille que par un travail qu’ils exercent à l’extérieur, et qui ne transmettent rien d’autre à leurs enfants, parce qu’à la maison, ils se conçoivent comme de secondes mères affectueuses. Des fantoches laxistes et abusifs, à la limite de la pédophilie, sans valeurs autres que le travail, et dont la famille ne tient que parce qu’ils ont une femme au foyer, qui s’épuise à leur contact. Sans parler de cette majorité, athée et cocue, avec un mari dont la femme travaille, avec à l’extrême, un homme qui passe de filles mères en filles mères, mené par le bout de sa queue, éternel polygame. La liste serait trop longue à faire.

Tous ces ratés, quand je suis à leur contact, crèvent d’envie de me dire comment je devrais mener ma vie pour « réussir », agir comme eux en somme, dont l’échec moral est patent, espérant ainsi exister en me déconsidérant, alors que leurs enfants trouvent chez moi ce qui leur manque plus que tout, un peu d’humanité, qu’eux-mêmes rêveraient de vivre ma vie mais qu’ils sont trop lâches pour ce faire, confinés dans leurs peurs. Quand ils prient, c’est pour leur réussite matérielle. Quand ils travaillent, c’est pour se conformer aux attentes du groupe ou profiter. Quand ils ont des enfants, c’est pour vivre sur leur dos. Eternels stériles au milieu de l’opulence. Donneurs de leçons, inconscients de leur nullité absolue, obsédés par la seule réussite matérielle tandis que Dieu est l’unique voix/voie pour espérer échapper un peu au ridicule de la vie.

Voilà la société dans laquelle je vis et qui me donne des nausées. Une société de clowns se jaugeant selon leur insertion sociale dans un monde matérialiste, se croyant éternels, et qui mourront ignorés. Il faut les voir, le menton haut si vous n’êtes rien, et obséquieux si vous leur êtes supérieurs socialement, nourrissant la bête qui les dévore.

Cette semaine même, à la radio, un animateur célèbre définissait la richesse comme la possibilité de pouvoir payer toutes ses factures sans avoir à s’inquiéter. Je suppose que ses auditeurs ont dû se retrouver dans cette définition puisqu’ils l’écoutent en nombre. Pouvoir payer ses factures sans avoir à s’inquiéter… J’ai éteint la radio tout de suite pour éviter d’avoir à en entendre plus, empli d’un sentiment de dégoût profond. Qui sait encore dans notre société que la richesse matérielle n’est rien, et qu’elle est même un obstacle à l’accomplissement personnel ? Apparemment personne. Ils courent comme des rats de laboratoire dans une cage, tout en vous demandant de faire de même. L’état va les soulager de vivre et de penser, le croient-ils, ou bien refusent-ils toute modernité laissant justement l’état choisir à leur place les outils qu’il mettra en place pour les contrôler. Se battre ? Mais ça sert à rien ! On peut faire confiance au système, au groupe surpuissant, ou à Dieu pour que l’effondrement nous soit profitable, de manière magique. Des clowns donneurs de leçons je vous dis, qui ne possèdent même plus leur propre vie. 

Léonidas Durandal

Antiféministe français, j'étudie les rapports hommes femmes à travers l'actualité et l'histoire de notre civilisation.

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  • Bonsoir M. Durandal,

    Cette société de clowns, les Américains s'en éloignent. Voici une réflexion soumise à cet effet par le Lieutenant-général à la retraite, Michael Flynn, l'ancien Conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump :

    Gen. Flynn Exclusive: Don't Fear, Embrace What's Coming in 2023 and Beyond (westernjournal.com)

    En France, aussi, des choses se préparent. Aujourd'hui même, il y avait pour la première fois depuis quelques années une manifestation de Gilets Jaunes à Paris et pour une fois, la police s'est comportée convenablement.

    Cordialement,

    Cyrus

    P.S. Ça n'a rien à voir, et j'espère que M. le modérateur ne m'en voudra pas de le mentionner, mais j'ADORE l'ancienne Miss France et aussi ancienne Miss Univers Iris Mittenaere. Franchement, elle incarne si bien le charme à la française que je recherche. Je suis follement amoureux d'elle. Elle vient vraiment d'une bonne famille. Comme Camille Cerf, elle a un charme fou. 

    Le concours Miss France concourt à l'identité nationale de la France. La France n'est pas la France sans Miss France. Il contribue au charme éthéré de la France dans le monde. Autant je ne vois pas la possibilité d'un tel concours en Iran, autant sa disparation serait un meurtre culturel de la France. 

    J'ADORE la France...et les femmes françaises. 

    • M Cyrus,

      Avec les années, j'ai compris que vous étiez un exalté. Pour l'instant, je ne vois rien de neuf en France. Et quand il y aura un événement qui doive retenir l'attention, j'en ferai un article, qui ne sera pas compris, pas tout de suite.

      Belle journée.

      M.D
      PS : donnez moi le lieu et la date de votre mariage SVP.
      NB : mon censeur a replacé votre commentaire sur Disney à un endroit plus approprié (tapez "Disney" dans la barre de recherche)

    • M Cyrus,

      Trop marrant. Le type en jouant le clown, révèle le côté clownesque du pouvoir.

      M.D

  • Bonjour M. Durandal,

    Il faut parfois un clown pour rappeler à la société qu'elle n'est plus que clownesque : LA FRANCE EST FOUTUE ET C'EST MÉRITÉ ! - YouTube

    Tout ce qu'il dit est vrai, tragique, mais vrai.

    Par contre, cette fois, ce sont vos immigrés de merde qui ont foutu le bordel, et non ces salopards d'Anglais au Stade de France.

    Comme il le dit si bien : '' La France n'est plus respectée, car elle n'est plus respectable. ''

    Cordialement,

    Cyrus

    • M Cyrus,

      Moi j'ai bien aimé cette violence. Cela met fin à l'hypocrisie. Cela permet de secouer les individus endormis.

      M.D

    • M Cyrus,

      Notez toutefois l'impasse intellectuelle qu'il souligne lui-même : "je suis natio et je nique la France". Voilà la conclusion a laquelle il arrive, comme Baptiste Marchais : la destruction de la France au nom de la France, ou ici de la race blanche. Idem chez démocratie participative. Ils n'ont pas résolu ce problème philosophique en forme d'abîme pour l'intellect d'un matérialiste.

      M.D

    • Bonsoir M Cyrus,

      C'est très étonnant. Ces négresses sont particulièrement excitantes dans leur tenue serrée de lycéennes.
      Plus sérieusement (je sais pas si ça va être le cas), c'est pas parce qu'un fou a fait tout un cinéma avec son arme, qu'il faut en faire tout un plat. Personnellement, je trouve que nous ne sommes pas dans une société assez violente. Que les USA soient un peu fous, ça fait quand même un sacré bien vu de France. Bon ils nous tapent un peu aussi sur la gueule de temps en temps, en nous envoyant par exemple faire la guerre en Ukraine, mais j'ai envie de dire : et si nous réagissions un peu quand même ? Notre clownerie à nous en France, me fait bien plus peur que la leur en fait.

      M.D

  • Au fait, dans le reportage de Vincent Lapierre, il y a un enculé de fils de pute d'électeur de Macron, sans parler du salarié de Canal + au début, qui pense pouvoir parler comme il le fait sans, au minimum, un violent coup de poing dans la figure. Si jamais à Paris, j'en croise un qui me parle comme ça, je le frappe directement de telle sorte à ce qu'il saigne abondamment. Je ne vois pas pourquoi ces gens-là ont le droit de vivre, de respirer, de parler et de marcher.  (propos hors du cadre légal français et américain)

    Ce sont vos ennemis, M. Durandal. Vous aurez peut-être même à les affronter physiquement, si comme je le pense, le pouvoir, avant la fin du mandat de Macron, devra être repris par la force. (propos hors du cadre légal français)

    Une balle dans leur tête, voir plus si nécessaire, ne sera JAMAIS une balle perdue.
    (propos hors du cadre légal français et américain)

    Ils sont tellement insupportables que même Vincent Lapierre, le gentil Lapierre, est sorti de ces gonds. Il a même fallu censurer les mots utilisés.

    Insupportables électeurs de Macron ! Allez au diable ! Qu'ils aillent bouffer les charbons en Enfer et s'exciter auprès de Cerbère. Il y a quelque chose non pas de démoniaque chez ces gens, mais relevant du vide annihilateur. Ce n'est ni le Joker, ni Batman, ni Bane, mais Hugo Strange, avec une sacrée dose de malfaisance. La folie, la méchanceté et le vide !

    La France, un hôpital psychiatrique où règne le vide et où on arrive pas à s'en sortir.

    Cyrus

    • Bonjour M. Durandal,

      J'espère que vous allez bien. Je vous remercie d'avoir publié mon texte. Cela étant, vous qui comprenez bien l'État français, vous savez bien que la notion de '' cadre légal '' est toute relative. Entre les menaces que font les terroristes islamistes sans que cela porte à conséquence et les lois que l'État n'appliquent pas - pensons à la loi qu'une opération en hélicoptère en montagne avait voulu faire appliquer les militants de Génération Identitaire en 2018, si ma mémoire est bonne, sur la protection des frontières par rapport aux immigrés illégaux - l'on voit que faire fi du cadre légal consiste, en fin de compte, à...respecter la République et la société telle qu'est l'est (et non pas telle qu'on voudrait qu'elle soit). C'est se mettre au niveau de la République.

      Le civisme, c'est bon pour les civilisés. Pour les barbares, même en costumes, seule la barbarie paie.

      Cordialement,

      Cyrus

  • Bonsoir M. Durandal,

    Il n'y a pas de doute possible. La vie quotidienne en France est devenu un numéro permanent des Inconnus. Le peuple français est devenu une satire de lui-même, jouant le rôle du clown. Ce qui rejoint le thème de ce texte. Regardez cela : Militants DEBILES, Elections TRUQUEES & Gueule de bois ELECTORALE (Best Of Live #14) - YouTube Surtout la partie avec le reportage de Vincent Lapierre, les réactions de la femme interviewée, les réactions de M. Lapierre et surtout, celle de M. Tabibian. La femme interviewée incarne le stade clownesque actuel du peuple français. 

    Le reportage d'origine : Macron réélu : réaction des Français ! - YouTube

    Cordialement,

    Cyrus

  • Ah que cet article me parle. Je n'ai pas voté non plus. J'aimerais avoir votre courage et assumer cette position en public. Pour l'instant, j'invoque ma grossesse et l'impossibilité de faire procuration alors que ce n'est qu'une demi vérité. 

    • Bonjour Lou,

      Mais je crois que vous habitez Paris ? Personnellement, j'ai mis longtemps à conquérir une autonomie intellectuelle. Et j'y travaille encore. Je me demande souvent si à Paris, dans les circonstances actuelles, cela aurait été possible... Il n'est pas si facile de s'extraire de son milieu pour penser ouvertement. Ici, sur le blog, je suis libre. Dans la société, il m'arrive encore de chercher mes mots, tant ma pensée est en décalage avec le mensonge social, et que je suis surpris par les propos des gens. Il faut trouver les mots pour être libre.

      M.D

      • Oui j'habite Paris. Paris, c'est un lieu plein de paradoxes.  Puisque nombres de modes progressives partent de la capitale, on voit leurs effets pervers bien avant les provinciaux. Ce qui fait qu'il y une quantité non négligeable de personnes tradis mais comme il reste de bon ton d'avoir des idées progressistes, je constate ce drôle de phénomène : les rares fois où j'ai exposé des vues contraires à la doxa en public, personne n'a osé me contredire ou me soutenir. Mais, une majorité est venu me dire en privé qu'elle était d'accord avec moi et une minorité bruyante a tenté de me mettre à l'écart publiquement. Peu de gens qui m'ont dit penser pareil sont intervenus. Les parisiens ont donc du plomb dans la cervelle désormais mais pas de couilles...

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Léonidas Durandal

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