Première génération de l’après baby boom, les X commencent à arriver aux manettes. Bien jeune pour exercer le pouvoir, ses débuts à la tête des états, sont assez catastrophiques. Entre immaturité et perméabilité aux USA, cette génération semble s’être faite happée par le mouvement général de décadence en occident. Loin d’y mettre un frein, elle accélère le mouvement. Mais peut-être avons-nous eu le pire avant d’avoir le meilleur ?
Le premier trait commun de ces nouveaux venus, me semble être familial. Voilà la première génération divorce qui doit gouverner. La palme de la faillite familiale revient à Sanna Marin en Finlande. Ses parents se séparent alors qu’elle n’a qu’un an, parce que son père aurait été alcoolique. Sa mère est hébergée dans un foyer de femme battue et elle ne reverra jamais plus son aïeul. Elle n’assistera même pas à son enterrement en 2020. Sa mère, très équilibrée psychologiquement, se remettra avec une femme. Autant vous dire, que les droits LGBT ne risquent pas d’être remis en question avec elle. Pas plus qu’avec Jacinda Ardern en Nouvelle Zélande, qui a rompu avec sa famille mormon après avoir été en colocation avec 3 gays durant ses études. Giorgea Meloni en Italie n’a plus de contacts avec son père communiste qui s’est barré du domicile familial alors qu’elle était jeune. Quant à Emmanuel Macron, si aucune information familiale ne filtre dans notre joli pays de la liberté d’expression, il n’en reste pas moins qu’il cohabite avec une femme de laquelle il n’aura jamais d’enfant, puisqu’elle est de la génération de sa mère. Sebastian Kurz en Autriche et Justin Trudeau au Canada semblent avoir bénéficié de familles plus stables. Ce sont des hommes, ils perpétuent l’héritage de leur père, et ne représentent plus qu’une minorité dans ce groupe.
Une génération de gouvernants laxistes en termes de mœurs
Même le plus droitard du groupe, Sebastian Kurz, a permis le passage d’une loi sur les unions de duos homosexuels. Georgia Meloni en seconde position des réacs, laisse les femmes et les enfants clandestins débarquer sur le territoire national. Elle n’est pas fermement opposée à l’infanticide par avortement. Quant aux autres, ils ont les positions les plus extrêmes en matière de progressisme, ce qui n’est pas antinomique avec une coercition forte. Ainsi, Jacinda Ardern, Sanna Marin, Justin Trudeau ou Emmanuel Macron ont été dans les plus radicaux en matière de restriction des libertés durant l’épisode de grippe covid. Ce qui n’a pas empêché Sanna Marin de se retrouver en boîte de nuit durant l’épidémie, j’y reviendrai. Ces mesures politiques qui ont complètement échoué sont à mettre à leur (dis)crédit. Tous ont été obligé de reculer lamentablement concernant cette affaire, et de lever des mesures qui ne servaient à rien, voire qui ont été suivies d’une augmentation des taux de mortalité dans leur pays.
August 2022, Finland prime minister declares war to Russia from Leonidale on Vimeo.
(Sanna Marin dans ses exploits politiques)
Sous influence américaine
Sur les 6 personnes que j’ai choisies d’évoquer, 5 ont fait parti des « young global leaders ». La seule qui a échappé à l’influence américaine dès sa plus tendre enfance, est Georgia Meloni. Vous comprenez pourquoi il lui a été demandé tant de gages en direction de l’otan et de l’ue, gages qu’elle n’a pas manqué de donner. Toutes ces personnes sont très favorables à la guerre contre la Russie, car elles sont le fruit de cette sélection opérée par les Américains. Elles ne reçoivent pas forcément des ordres de manière directe, mais elles sont plutôt convaincues du bien fondé occidentaliste. Pour le dire autrement, cette génération a subi à plein le soft power américain, que ce soit à l’université mais aussi dans les films. Et elle est bien plus pro américaine que les générations précédentes.
Rejet du père, plus ou moins.
Ce rejet du père est à rapprocher de l’attitude pro-américaine. L’acculturation est un processus normal quand le transmetteur en chef, le père, n’est plus légitime dans les familles traditionnelles. Du coup, la transmission se fait par une autre voie. J’ai déjà évoqué l’enfance lamentable de Sanna Marin. Cette dernière s’est faite l’ennemi intime de Vladimir Poutine en abandonnant la neutralité historique de son pays, en envoyant immédiatement des armes à l’Ukraine, et pour ainsi dire, en sur réagissant face à ce retour terrifiant du père dans son imaginaire de gouvernante. Tout comme Giorgia Meloni. J’ai aussi évoqué la filiation plus traditionnelle chez Messieurs Kurz et Trudeau. Pour Justin Trudeau l’identification au père est bien là, et elle l’a d’ailleurs conduit à réprimer durement les mouvements sociaux, tout comme l’avait fait son aïeul. Cependant, que penser d’un homme, d’un père, qui saborde le rôle de père par son progressisme effrayant ?
En matière de relation au père, Emmanuel Macron et Giorgia Meloni sont deux faces opposées d’une même pièce. Pour ces deux personnes, l’un homme, l’autre femme, l’un dite de gauche, l’autre de droite, la question de la mère est centrale. Pour Emmanuel Macron, elle est l’absente avec qui il se marie. Pour Giorgia Meloni, elle est la filiation biologique, mais aussi politique, omniprésente dans sa vie. Pour deux raisons différentes, elle est tout pour eux. Tout comme une bonne italienne/méditerranéenne qui se respecte, Georgia lui téléphone tous les jours… Pour Emmanuel Macron, elle est à domicile, à l’Elysée, et le rassure. Enfin Jacinda Arvern s’est faite un ennemi tout particulier de Donald Trump, qui doit la renvoyer à son complexe de castration mal résolu.
Mais où est le père dans tout cela ? Pas mal de membres de la générations X, arrivent ainsi au pouvoir, avec des carences affectives dont ne souffraient pas les générations précédentes, ce qui ne manquera pas de troubler leurs décisions. Cette génération devrait plutôt participer à la déconstruction ambiante, même à son corps défendant, puisque arrivée bien jeune au pouvoir, elle n’a pas eu le temps de prendre du recul sur son existence.
Des gauchistes
L’immense majorité de cette génération a été biberonnée au marxisme culturel. Sebastian Kürz est le seul homme politique réellement de droite. Et pourtant, comme je l’ai déjà mentionné avant, sur les questions sociétales, il n’a pas été bien fiable. Giorgia Meloni est classée à droite, alors que son mouvement fasciste est historiquement une émanation de la gauche. Pour l’instant, tout comme Mussolini, elle essaie de ménager la chèvre et le choux pour permettre à son pays de survivre sur la scène politique internationale. Son anti-communisme est lié à son père absent et ne l’a pas empêchée d’avoir un enfant avec ce qu’elle appelle, elle-même, un gauchiste. Ils vivent en union libre… Justin Trudeau participe à la gay pride. Sanna Marin a été élevée par des lesbiennes pauvres… Jacinda Arvern est en rupture familiale d’avec son milieu familial plutôt traditionaliste. Idem pour Emmanuel Macron. Imprégnés socialement et familialement de gauchisme, aucun d’eux n’a vraiment dépassé son histoire familiale. Aucun d’eux ne se l’est vraiment réappropriée.
Beaucoup (trop) de femmes
Dans ma liste, il y a parité. C’est beaucoup dans un domaine traditionnellement associé aux hommes. Cette nouvelle génération, c’est l’avènement de « la femme est l’avenir de l’homme ». Que cet état de fait arrive au moment même de la déconfiture, n’est pas tellement étonnant non plus. Les phrases telles que « la femme est l’avenir de l’homme », et qui ont permis l’ascension de ces femmes, sont d’une bêtise politique confondante. D’ailleurs parmi ces trois femmes, seule Giorgia Meloni doit être considérée comme une vraie politique. Elle sort d’un milieu politisé. Elle a milité très jeune. Et elle défend des idées de manière cohérente. Les autres sont entièrement dans la sensiblerie. Il leur a tellement été répété qu’il suffisait d’être une femme pour gouverner, qu’elles y ont cru. Voilà qui a abouti à de l’anti-politique, soit la défense de minorités, ou de particuliers, au détriment du groupe, parce qu’il faut prendre en compte les gens (jusqu’à contrôler leur intimité, lois contre les violences conjugales et tout le toutim).
Faire encore la fête
Je ne sais pas si je continuerais à faire la fête comme je la fais, si j’accédais au pouvoir, avec un tel emploi du temps, et parfois un enfant (Sanna Marin, Jacinda Arvern) mais cela n’a pas l’air de poser problème à ceux de cette génération qui y sont arrivés. Justin Trudeau a été pris en photo déguisé de toutes les manières possibles et imaginables. Emmanuel Macron a organisé une party trans à l’Elysée. Et là encore, la palme revient à Sanna Marin, filmée ivre avec ses amis, alors qu’elle engageait une guerre contre la Russie. C’est peut-être le côté le plus sympathique de cette génération.
Ils ont échoué en tout
Sebastian Kurz, dit l’enfant prodige de la politique, a dû quitter le pouvoir après avoir payé les journaux pour sa promotion publique (d’autres en Europe sont encore en poste pour bien pire). Emmanuel Macron va laisser un champ de ruines derrière lui. Jacinda Arvern aura eu une attitude particulièrement autocratique durant l’épidémie de grippe covid. Sanna Marin exerce le pouvoir en binôme, avec un président plus présent que d’habitude. La droite racialiste devrait remplacer les sociaux démocrates dans 3 mois. Le pays sera dans une impasse politique (la France n’est pas très loin de ce schéma). Justin Trudeau donne l’apparence d’un gamin tyrannique. On se demande bien qui va pouvoir l’arrêter. Quant à Giorgia Meloni, sa ligne politique semble très consensuelle et ne risque pas de révolutionner le monde. Tous sont emprunts de cette médiocrité si propre à notre époque. Jeunes, féminisés comme jamais, ils devaient renverser l’ordre du monde. Ils semblent devoir mollement le perpétuer, tout en ayant des comportements plus violents que leurs prédécesseurs pour contrôler les populations, ou en direction des pays qui ne font pas partie du cercle de la bien pensance, comme si la réalité dût se plier à leurs désirs. C’est aussi cela l’absence de père.
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