Aller de l’avant, prendre des risques, mettre son corps en danger, savoir se battre physiquement et entrer en lutte selon les circonstances, penser au collectif avant soi, mettre à mort ou retenir son geste, viser le résultat, ne pas être troublé par une prise de parole publique, être toujours en recherche d’amélioration, médiateur en ce monde, connaître son environnement matériel, avoir les bons outils et les utiliser à bon escient, explorer, trancher, choisir… telles sont une partie des qualités que doit cultiver un homme pour pouvoir se considérer comme tel.
Dans l’opulence d’une société prospère ou dans l’inconscience d’un monde tribal, ces qualités s’étiolent ou ne s’épanouissent jamais. Dans le premier cas, le retour en force d’une féminisation totalitaire, qui ne comprend plus l’importance de se battre, émascule les hommes. Dans le second cas, la toute puissance de la mère empêche d’aller voir au-delà du présent.
J’ai déjà exploré les questions tribales mais je ne me suis jamais penché sur le cas plus épineux de sociétés qui ont eu de vrais hommes en leur sein, puis qui se sont laissées émasculer. Cette dernière occurrence est plus difficile à comprendre parce que les institutions sont des socles forcément masculins qui devraient normalement être étanches à toute forme de féminisation. Or elles ne le sont pas du tout. La masculinité est une fine couche civilisatrice qui met du temps à donner ses fruits et peut disparaître en quelques générations.
Dans son travail essentiel, Pierre Legendre identifie les institutions au patriarcat. Elles sont par essence des filiations qui se rapportent toutes à une seule, celle du père, s’alimentant l’une l’autre. Et pourtant, contrairement à ce qu’il suggère, elles peuvent se corrompre, continuer à être institution, remplir leur fonction de filiation, mais semer le chaos dans la société. Notre modernité ne nous le prouve que trop. Cette fragilité me fait dire qu’il ne faut pas chercher en elles, les sources du patriarcat, mais plutôt y voir une émanation qui les dépasse et qui puise ses racines plutôt dans le ciel.
Plus largement, la masculinité est un invariant, toujours à conquérir, toujours à découvrir et améliorer. Certes l’institution donne une place sociale, différencie l’individu, fonction éminemment patriarcale, mais qui ne suffit pas à faire d’un homme une personne accomplie. Pire, il y a dans ce service de la société un quelque chose de féminin, une forme de « matrice » qui nous engendre dans un mimétisme tout matriarcal.
Or l’homme n’est pas une femme qui singerait le travail d’accouchement de la mère à un niveau social. Ou s’il l’est tel Socrates, il doit prendre en compte ce travail en envisageant son aspect féminin. Pour se sortir d’une telle difficulté, comme C G Jung, il nous faudrait peut-être ici concevoir l’institution à l’image des hommes et des femmes, sur deux plans : patriarcale dans sa fonction émancipatrice de la famille et matriarcale dans sa pratique.
La modernité nous apprend ainsi que la société/les institutions peuvent fonctionner à l’égal d’une grande famille tendant alors à en revenir à un mode tribal. C’est ce que j’appelle le socialisme. Dans ce cas, l’institution émancipe effectivement l’individu de sa mère, mais pour mieux le faire entrer dans une dépendance identique à la société. Vous pourrez aisément le constater dans cette manière apeurée que pas mal d’individus intégrés ont de concevoir, depuis toujours, les conflits avec/au sein de l’institution.
Si Socrates s’est suicidé parce qu’il valait mieux de « mauvaises lois que pas de lois du tout », il n’a pas réglé définitivement la question. Le suicide d’un individu ne règle en rien le défaut inhérent d’une institution à penser de manière collective, très mal. Si une personne a raison, elle a raison, et tous les bienfaits qui découlent de l’existence d’une institution n’y changeront rien. La pensée collective de 100 imbéciles, ne surpassera jamais celle d’un homme normal.
Comme j’aime à le rappeler, les grandes civilisations se font faites balayées par de petits peuples barbares, et leurs institutions aussi perfectionnées fussent-elles, n’y changèrent rien. De simples individus les réduisirent à la portion congrue car elles étaient de trop sur terre. A cette occasion, nous avons vu des peuples tribaux revenir sur le devant de la scène et prendre le dessus sur des organisations patriarcales qui auraient dû être largement plus fortes. Cependant, corrompues de l’intérieur, elles descendirent en dessous du niveau d’un tribu. C’est tout dire.
L’institution à elle seule ne peut accoucher d’un individu fort. Elle peut en faire un individu différencié et c’est trop peu pour perpétuer la société. Le fonctionnement pratique de l’institution finit même par le corrompre, tuer toute masculinité en lui. Et à la fin, la civilisation n’est plus qu’une coquille vide, qui donne les apparences de la force, sans en avoir les prérogatives. L’institution a donc besoin d’exister pour que l’individu se différencie, mais l’institution a aussi besoin d’hommes pour lui permettre de prospérer.
Loin d’accueillir les hommes en leur sein, nombre d’institutions participent en ce moment à leur émasculation. Elles fabriquent des hommes à l’image des femmes. Est-ce à dire que ces institutions ne remplissent plus leur rôle et ne sont plus des institutions ? Ce serait là un raisonnement facile qui ne résiste pas au constat objectif qu’elles sont encore bien vivantes et modèlent l’humain pour permettre à une certaine société de se perpétuer, ou plutôt de dégénérer.
Voici donc une liste non exhaustive d’institutions qui, dans notre société, s’évertuent à châtrer les hommes et commençons par celle qui m’est le plus cher, notre Sainte Eglise :
L’Église catholique
De nos jours, si vous entendez des hommes chanter lors d’une messe, si vous entendez leur mâle voix je veux dire, vous aurez bien de la chance. L’homme s’est tu et avec lui son chant. Des voix fluettes, de temps en temps, accompagnent un troupeau de femmes qui perpétue la culture passée d’un temps plus glorieux. Sans hommes, elles ont bien du mal. En quelques siècles, l’élan originel s’est réduit à peau de chagrin. Un détail ? Pas tant que ça. Plutôt une pratique emblématique du reste. Le reste, une institution soumise à la société qui court derrière les dernières avancées athées.
Ce matin, un pauvre journaliste catholique anone à la radio, qu’il faut défendre l’égalité en direction des femmes. Il détaille de manière grossière et indifférenciée ce mensonge. Dans son esprit, les hommes et les femmes n’existent plus, même s’il se récrierait face à une telle accusation.
Les couples catholiques résistent paraît-il, mais il fait voir comment. Ici aussi, l’homme ne survit que par miséricorde, de sa femme. On le traîne à l’Église, on le sort le dimanche, durant la messe, jamais ne prendra-t-il les devants pour ce faire, toujours suivra-t-il son épouse comme un petit caniche, ou pire encore, venant seul avec une fragilité déconcertante, à la limite de l’homosexualité, priant Marie avec une ferveur des plus suspectes. Rarement, il est parti prenante, initiateur et sa présence n’empêche en rien notre Eglise de ressembler à un gynécée.
Pendant ce temps, nombre d’organes officiels de notre Sainte Eglise nous rappellent qu’il faut faire une place plus grande aux femmes. Avec la meilleure volonté du monde, ça va être difficile. Dans cet univers ultra féminisé, le prêtre figure la dernière institution masculine, mais il la figure seulement. Il se débat plutôt pour grandir au milieu d’un monde hostile à sa masculinité où il devrait servir de mâle exemple, alors qu’il en a perdu les codes, comme le reste des hommes de notre civilisation, qui refuse de perdre le peu de virilité qui lui reste au milieu de ces femmes. La plupart des prêtres ont été vaincus par la peur ou ne conçoivent leur rôle qu’à travers une société à laquelle ils doivent s’adapter. S’adapter, certes, tel est le rôle du prêtre, dans son aspect féminin surtout, mais évangéliser aussi, dans son aspect mâle, et voilà qui est plus difficile pour lui de nos jours.
Le mal vient ici de la représentation qu’il se fait de l’institution qu’il identifie à la société. A partir de Constantin, notre Sainte Eglise a fait l’objet d’une OPA de la part du pouvoir politique. Et nous ne nous sommes toujours pas dégagés de cette idée. Du coup, il lui semble normal de payer des impôts à une institution qui se sert de cet argent pour assassiner des enfants. Il faut rendre à César ce qui appartient à César se dit-Elle, ne comprenant pas cette phrase dans son aspect révolutionnaire.
Combien de prêtres propageaient l’idée, et la propagent toujours, qu’un bon catholique doit être un bon travailleur honnête ? Grâce à cette forfaiture, ils sont devenus les premiers et peut-être seront-ils les derniers citoyens, à alimenter un système immigrationniste, avorteur, divorceur, destructeur en général de la culture humaine et de l’identité des peuples.
En vérité, « soutenir la société par son travail », n’a ici aucun sens, ou ne devrait en avoir aucun pour un catholique qui se respecte. Au contraire, un bon catholique devrait entamer un combat frontal contre cette société socialiste qui a la prétention de faire religion après avoir phagocyté LA religion. L’Église n’avait pas à se rallier spécialement à la république, pas plus qu’Elle n’aurait dû le faire avec la monarchie. Au contraire aurait-elle dû viser à une saine indépendance sans tremper dans les affaires d’état quand ça l’arrangeait. Nous sommes gros-Jean comme devant d’avoir fricoté de trop près avec le pouvoir politique ; nous en avons perdu toute saveur. Et ce pouvoir politique qui a perdu le nord catholique n’en est pas moins paumé, puisqu’il nous entraîne dans cette indifférenciation ridicule, voire dans des guerres sanglantes pour sauver les petits n’enfants (Syrie).
De nos jours, tout est concomitance avec le pouvoir politique, en particulier la théologie. Le jeune catholique doit apprendre à confesser ses mauvaises actions, beaucoup plus rarement ses lâchetés, ses omissions, quand il a laissé le mal vaincre en n’envisageant pas les bénéfices d’une action violente. Jésus est alors présenté comme un archétype d’homme féminisé, pédé. Et le jeune catholique est invité à le suivre sur ce chemin.
Or Jésus n’a même pas répondu au système inique qui cherchait à justifier sa condamnation. Il affrontait la société/le mal avec une violence telle, que cette société a été obligée de l’éliminer. Nous sommes loin des soumis d’aujourd’hui qui ne font rien parce que justement, ils considèrent appartenir à une société catholique, ou qui respecterait le dogme catholique. La voilà cette lâcheté. Comment un seul catholique peut-il encore s’imaginer, à ce jour, appartenir à une société catholique ? Elle n’en a plus que les oripeaux, depuis plusieurs décennies.
Autre signe de féminisation, notre Eglise ne défend plus que le plan personnel qu’elle s’imagine pouvoir faire politique. Or, il n’y a que deux pratiques cohérentes, en dehors de la féminisation. Ne s’intéresser qu’au plan personnel et rejeter les questions politiques le plus loin de sa sphère d’influence, questions politiques et personnelles appartenant à deux mondes aux logiques différentes. Ou bien développer une théologie du plan politique comme a voulu le faire notre Eglise au 19ème siècle (doctrine sociale de l’Eglise et bien plus tard, “structures de péché”…), mais en évitant soigneusement de mélanger le domaine de l’âme humaine et les questions collectives qui s’opposent.
Le processus de féminisation que je dénonce, a consisté à calquer la théologie personnelle sur les règles que devaient suivre le groupe. Ainsi en sommes-nous par exemple arrivés à condamner la détention d’armes atomiques, les Textes spécifiant pourtant que l’homme dominera la terre et exercera ainsi sa responsabilité dessus (inclus la possibilité de faire le mal et de détruire le monde). L’arme atomique est désormais perçue par notre Institution comme une tentation à un niveau personnel, dont il faudrait se débarrasser, repousser loin de soi. Comme si Dieu n’autorisait pas la tentation pour nous faire grandir. Comme si l’expérience ne nous apprenait pas que la tentation sera toujours là, à un niveau personnel, arme atomique ou pas.
Le travail d’un catholique ne consiste pas à éliminer le mal sur terre, mais à le rejeter. La vision puritaine d’un monde bisounours où le lion paîtrait avec l’agneau, appartient à l’au-delà, et encore n’est-ce pas vraiment la vision d’un au-delà dans le Nouveau Testament, où les pleurs et les grincements de dents font florès à la fin des temps.
Subrepticement, avec des concepts comme “l’arme atomique comme un mal intrinsèque” (de la matière serait-elle un démon ?), nous en sommes donc revenus à des conceptions divines matriarcales, où la mère doit protéger son petit de toute expérience de vie, de croix. De ce fait, le catholique ne peut-il jamais devenir homme, notre discours devenant incapable de donner sens au monde, notamment d’expliquer pourquoi nous devons 80 années de paix en Occident à l’existence de cette arme, tandis que toutes les tentatives pacifistes passées ont encouragé des individus et des nations à détruire les autres, absolument.
Il y a aussi un problème avec le texte où nous devons tout donner à celui qui le demande (Luc 6 30). Toute l’expérience psychiatrique prouve, qu’un être humain se construit avec des limites. Ne pas lui en donner, le plus souvent par lâcheté, c’est le laisser à sa folie. Eduquer un enfant de la sorte, c’est en faire un monstre. Il n’est pas toujours bon de donner à celui qui vous demande, de céder à celui qui vous rackette, de laisser un individu dans sa toute puissance. Ceci pour son propre bien. L’éducation, même à un niveau personnel, est autant faite d’amour que de refus d’amour qui sont de l’amour. Et il a fallu que notre conception de la vie dans notre monde Occidental, même dans les rapports personnels, soit largement féminisée, pour que nous n’en fassions pas le constat évident.
Il est vrai que l’amour d’une mère précède la limite donnée par le père. Mais il n’y a pas prérogative de l’un sur l’autre. Jésus tend certainement à insister sur cet élan premier d’amour, mais qui ne doit en aucun cas, exclure la limite. D’ailleurs combien de petits catholiques sont encore élevés de la sorte, plus que la moyenne, avec de fermes limites, puisqu’ils sont très (trop) gentils. L’étonnant, c’est de voir cette éducation justifier les pires exactions sociales et une faiblesse individuelle coupable, comme si chez nous, et j’en reviens encore là pour boucler la démonstration, le don des limites n’était pas encore autonomisé de la mère/de la société.
La gentillesse ne devrait, en aucun cas, s’émanciper de l’usage de la force. Lorsque nous avons peur d’aller voir le méchant, de le contredire, nous légitimons aussi son action. Certes, nous sommes tous pécheurs, mais nous ne progresserons jamais en tant que croyant, en oubliant que celui qui nous fait face, nous ressemble. Lutter contre lui, c’est aussi lutter contre soi, en tout cas, doit-il en être ainsi.
La police/la gendarmerie/ la justice
Brave citoyen, dormez tranquille, les forces de l’ordre vous soulagent d’avoir à vous défendre. Ils interviendront avec justesse et justice pour la société, et même mieux désormais : dans votre intimité. Police partout, justice nulle part disent les gauchistes. J’entends cette phrase différemment. Etat partout, masculinité nulle part. Et à force de féminisation, les abus de l’état peuvent se multiplier. Quand l’état en a encore les moyens. Car dernièrement, après nous avoir bien émasculés, l’état prend note de son propre échec financier, comme à son habitude, et d’un commun accord avec les racailles, les laisse faire, pour mieux tondre le brave travailleur. Le dernier à subir la rigueur de la justice dans notre société, est celui qui est encore solvable, et qui ne se révoltera pas outre mesure contre l’iniquité ambiante : le gentil con. Laissé sans défense, ce dernier doit accepter le double racket des voyous et de l’état. Les lendemains socialistes déchantent. La tribu civilisée s’accoquine avec les tribus de banlieues.
Dans un monde juste, jamais l’état ne devrait être le seul détenteur de la violence légitime. Les citoyens armés à leur convenance devraient avoir bien des droits en la matière, surtout sur leur propriété. Jamais personne ne devrait être poursuivi pour avoir abattu un voleur, pas plus qu’un voleur ne devrait être poursuivi s’il a cherché à se nourrir. Notre monde en serait plus violent, mais plus juste, et plus emprunt de sens. Nos concitoyens n’auraient peut-être pas été transformés en zombis aux culs flasques. Ils sauraient d’où ils viennent et où ils vont.
A l’inverse, nous avons enfanté des générations de femmelettes qui ont peur de leur ombre. Dans ce monde féminisé, les policiers en rajoutent. Ils savent qu’ils peuvent porter plainte contre le citoyen qui se sera rebellé ou qui les aura violentés, tout ça pour obtenir des dommages et intérêts dans le cadre de leur métier. Un fond d’indemnisation des victimes a même été mis en place pour ce faire, si “le bourreau” n’est pas solvable. Le commun peut également en recevoir les bénéfices. Le pas entre “victime” et “victimisation” a été ici franchi. La société cherche à réparer même le mal qu’elle n’a pas commis, parce qu’elle ne ne veut pas qu’un seul individu puisse échapper à son emprise symbolique, ou tout simplement à la fatalité. Une autre manière insidieuse de faire croire à sa toute puissance.
La violence de l’individu est traquée. Tout au moins n’est-elle plus admise chez les intégrés, et il faut désormais faire meute pour obtenir un droit de réponse conséquent aux pratiques illégitimes de l’état ou des non solvables. A force d’avoir voulu la paix, ici-aussi, nous sommes en passe de revenir à une société ultra-violente, ou privative de toute liberté.
Il aurait mieux valu autoriser les altercations individuelles et codifier un retour à une explication mano a mano, plutôt que de permettre à la police de fabriquer des agneaux dociles prêts à être sacrifiés sur l’autel du socialisme. Ou encore, déléguer la surveillance de la rue à des comités de citoyens responsables de leurs débordements. Au lieu de cela, la seule proposition de l’opposition dans notre pays, c’est d’augmenter le nombre de force de l’ordre, soit une mesure éminemment socialiste, qui emprisonne le contribuable, dans un pays déjà socialiste. Encore une fois, le socialisme a certainement échoué par manque de socialisme…
Enfin je ne manquerai pas de rappeler ici, comme je le fais régulièrement sur le blog, combien la justice émascule les pères à l’intérieur même des familles. Avec notre noble institution, tout est bon pour extirper la domination patriarcale de notre société, quitte à priver les hommes de leur droit le plus strict à l’intimité et sur des bases mensongères.
L’instruction publique
Laisser l’instruction publique à des femmes, pour des mères, ne pouvait que fabriquer des petites filles à la pelle. Les garçons, brimés dans leur masculinité, échouent ou vivotent jusqu’à ce qu’il leur soit donné de vrais apprentissages, bien tard. Je ne m’étendrai pas sur ce sujet que j’ai traité de manière approfondie ici, ici ou encore ici, (tapez “guerre garçon” dans la barre de recherche pour avoir les autres articles) notamment en commentaires. Pour donner une idée aux plus jeunes du chemin parcouru, je relaterai une seule anecdote qui m’a été livrée par un ancien : il y a 70 ans, dans les écoles, de garçons, chaque élève emmenait avec lui un couteau et un lance pierres. Ils avaient seulement le droit de sortir le couteau…
Une véritable guerre contre les garçons sournoise, féminisée, a été menée pour les émasculer.
L’état maçonnique
Banalisez le divorce, subventionnez les filles mères, légitimez les assassinats de maris ou d’enfants par les épouses, ouvrez les crèches, organisez l’intervention de la police dans l’intimité des familles, donnez toute prérogative à la société contre le citoyen (pourquoi persiste-t-il en France un droit spécifique à l’administration ?), enlevez toute autorité particulière aux pères dans les familles, chassez les hommes performants des organisations sous prétexte d’égalité etc.. etc.. et vous obtiendrez une émasculation complète des hommes.
Car en retour, toutes ces mesures signifient, que l’homme pourra être humilié dans sa famille sans pouvoir répondre, qu’il ne pourra s’attaquer à cet état qui le spolie de ses droits, qu’il n’aura plus d’utilité auprès de la mère ou de l’épouse sauf indirectement, par l’entremise d’un impôt auquel il ne peut échapper. En somme qu’il aura été réduit à rien par des mesures sociales.
Dans ces conditions, comment voulez-vous que les petits garçons aient envie de grandir s’ils doivent s’identifier à un père qui n’est rien, alors que justement, le rôle du père est de l’intégrer socialement ? Déléguer cet autre pouvoir à la mère, c’était les priver d’altérité, de choix, de liberté. Les émasculer.
Notez que le recours à l’immigration de masse n’a pas été seulement une mesure économique. Cette volonté a permis aussi de mettre les hommes en concurrence les uns avec les autres, à l’excès, eux qui l’étaient déjà pas mal. A l’inverse, imagine-t-on l’état faire venir de l’étranger des ventres de mères par millions pour satisfaire les appétits des hommes ? Voilà pourtant ce qui a été organisé pour les femmes par l’importation de bras masculins.
Par quoi se traduit l’émasculation sociale des hommes ?
Avec la disparition du père, notre société a entériné la disparition du sens et nombre de mouvements féminisés modernes tentent de recoller les morceaux. Mais justement féminisés, ces mouvements promeuvent une régression. Beaucoup de gens, de plus en plus, rêvent de voir notre monde détruit, pour “revenir en arrière”. Entre le transhumanisme et l’écologisme matriarcal, tous se sentent coincés et cherchent une échappatoire, quitte à espérer le chaos. Personne ne l’assume, mais vous le comprendrez quand vous entendrez des personnes dire que notre société manque de solidarité, alors que le socialisme n’y a jamais été autant développé, ces mêmes personnes votant socialiste. Même dans des pays dont le socialisme fonctionne avec cohérence, la Suède, le mal est lancinant. Nous sommes devenus riches, mais de plus en plus malheureux, à cause de cette émasculation.
Toute la société actuelle cherche à faire sans les pères, sans les hommes. Résultat : les problèmes sociaux n’ont jamais été si importants, le chômage de masse n’a pas été réglé, les sociétés coulent à mesure qu’elles se sont féminisées de manière totalitaire, et surtout, les familles deviennent stériles ou redeviennent tribales : la working girl ou la mama, car l’entre-deux masculin ne pondère ni les unes, ni les autres. Et malgré les récriminations des féminisés, l’équation ne va pas se résoudre de soi, tant nous avons été créés libres par Dieu le Père. Nous n’avons pas besoin d’encore plus de laisser-aller, ou d’être transformés en robots indifférenciés, mais d’un retour de l’homme catholique, et même du guerrier catholique.
Quelques restes
Nous mangeons les restes. Les familles qui résistent le mieux sont celles qui ne croient plus en rien le discours de nos institutions. Résultat, seuls les tribaux survivent, et prennent une place de plus en plus large dans notre société. Voilà le signe avant coureur de la catastrophe. Car l’institution, loin de remplir son rôle civilisateur, est devenue un relais exclusif du pouvoir féminin. Et celui-là tire sur la corde masculine autant qu’il le peut jusqu’à devoir la casser et la remplacer par un système familial matriarcal, de type islamique apparemment.
Ce sera un moindre mal comme je l’ai déjà écrit, mais ce ne sera pas un progrès pour notre civilisation catholique. Entendez bien que celle-ci doit se réformer en profondeur, raison pour laquelle je lui ai consacrée le plus long paragraphe ci-dessus, car sans religion, rien d’humain n’existe. Cependant, il est à regretter d’en être arrivé là, à cause de notre faiblesse, à cause des socialistes. Ces derniers, augurant de leur échec, préfèrent désormais un remplacement islamique qu’une remise en question personnelle. Ont-ils d’ailleurs su jamais se remettre en question ? Au contraire, cette fuite en avant, est-elle une manière chez eux d’assouvir leur haine profonde de Dieu.
Beaucoup de Mohamétans qui voient disparaître, à regret, la religion catholique, ne s’y trompent pas. Avec leur culture chrétienne (l’Islam est une hérésie catholique), ils pressentent que le diable est à la manoeuvre et ne se réjouissent pas du tout de la victoire des socialistes athées. De notre côté, n’oublions pas que nous sommes responsables, en tant que catholiques, de la situation actuelle. Nous n’avons pu que pécher pour en arriver là. Jésus fait du vivant à partir du mort. Il ne sera donc jamais trop tard pour nous réveiller, mais l’heure presse mes frères.
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