En ces temps de présidentielles, des féministes de différentes obédiences réclament que « leurs » droits soient défendus :
_ A droite : http://h.c.i.over-blog.com/article-les-droits-des-femmes-passent-ils-par-la-droite-104205845.html
_ A gauche : http://www.homme-culture-identite.com/article-les-droits-des-femmes-passent-ils-par-la-gauche-104205734.html
_ Au futur président qu’il soit de droite ou de gauche : http://h.c.i.over-blog.com/article-les-droits-des-femmes-appartiennent-ils-a-un-camp-104206005.html
A la lecture de ce genre de manifeste,beaucoup d’hommes qui s’intéressent aux « affaires familiales » croient percevoir une certaine diversité chez les féministes. Ils jugent que tel ou tel mouvement pourrait être plus sensible à la cause des hommes. Ils pensent en hommes politiques.
Mon analyse n’est pas du tout celle-là.
L’analyse en termes de gens de gauche féministes et de gens de droite féministes n’explique pas ce genre de manifestes.
Tout d’abord, le féminisme n’appartient ni à la droite, ni à la gauche :
C’est vrai, beaucoup de militants associatifs liés au féminisme viennent aujourd’hui de gauche. Ils essaient de lier leurs deux combats : féminisme et pensée de gauche. Mais cet effort cache mal une réalité historique toute différente. L’impression générale que nous pouvons avoir et qui lie féminisme et gauche provient du fait que le milieu associatif subventionné a été laissé à la gauche. La droite jugeant le travail social inférieur en termes de pouvoir à la création de richesse a laissé la gauche phagocyter ces structures. Ce fut une grave erreur, qu’elle ne cesse de payer. La masse militante et féministe nous apparaît à gauche, tandis que l’électeur féministe est de gauche ou de droite, indifféremment.
L’histoire vraie :
Historiquement, la droite a tout autant été perméable aux idées féministes que la gauche, sinon plus. La droite n’a jamais été opposée, plus que la gauche , aux « droits » des femmes. Dans notre histoire récente, on a vu des hommes politiques de gauche s’opposer au droit de vote des femmes bien plus fermement que des hommes politiques de droite. En France, ce fut un homme politique de droite qui donna le droit de vote aux femmes. Il fut de droite celui qui permit l’avortement des enfants. Encore aujourd’hui, Monsieur Sarkozy crée des lois spéciales favorisant le citoyen femme, et cela ne trouble pas plus la droite que la gauche qui bat des deux mains s’il s’agit de féminisme.
(une belle brochette de féministes)
Le féminisme n’a pas besoin d’infiltrer le monde politique, puisque le monde politique lui est soumis.
En fait, le féminisme rejoint le pouvoir là où il est, qu’il soit de droite et de gauche. Et il en a toujours été ainsi. Quand la société était catholique, l’esprit féministe, ce cancer caché, exerçait son pouvoir social dans les monastères ou par l’entremise de prêtres formés idéologiquement par leur mère. L’histoire des béguinages fut le point d’orgue d’un mouvement sous-jacent d’une société interdépendante qui dut pourtant tolérer le cavalier seul de certaines femmes.
Quand la société devint « libérale » après mai 68, le féminisme gauchit, mais il se réserva le droit quand même, d’intervenir à droite si la majorité l’était. Recouverte d’un mince vernis catholique, les femmes abandonnèrent des Eglises qui n’étaient pourtant plus rien sans elles. Sans qu’on s’en soit aperçu, et sans qu’on l’ait bien compris encore, elles s’étaient appropriées le pouvoir, et le pouvoir ne fut plus rien quand elles décidèrent de quitter le navire. Le constat est accablant. Il suffit d’aller aujourd’hui dans une Eglise en Europe pour s’en convaincre. Remplies de femmes il y a seulement deux décennies, elles sont désormais vides. Partout où dans le monde, les femmes ont encore besoin de l’Eglise, les Eglises sont pleines. Partout où ce pouvoir ne leur est plus d’aucune utilité, elles l’abandonnent. D’abord, elles infiltrent tous les organes de pouvoir. Puis elles se les accaparent, avant de les détruire (il n’y a qu’à voir comment le statut de fonctionnaire s’est récemment dégradé en France). Agissant en parasite social, le féminisme exerce le pouvoir féminin sans contestation possible, dévalue, s’approprie, avant d’abandonner. Ce dernier stade se produit dès qu’elles trouvent un hôte plus puissant, capable de les accueillir. Les matrones se chargent de précéder le reste du troupeau, et quand les leaders quittent le navire, l’institution est déjà condamnée.
La révélation historique de la domination féminine.
Les hommes ne connurent la paix dans leur foyer qu’à de trop rares occasions. Une de ces occasions fut la découverte du rôle des hommes dans la procréation. Durant quelques millénaires ou quelques centaines d’années, selon les endroits de la planète, la société et les familles vécurent un équilibre précaire. Mais les féministes gardaient le souvenir de leur déification en tête. Elles ne l’oublièrent jamais, infiltrèrent la chrétienté, et dès que l’innovation technologique le permit, elles reprirent la main, sans partage. Elles régnèrent de nouveau sans conteste sur la procréation, la famille, et au final, la société. En Europe, cela commença par la révolution française puis cela se poursuivit par le marxisme idéologique qui se chargea de balayer l’Eglise et d’instituer un pouvoir temporel plus fort : celui d’une domination directe des femmes, à travers l’idéologie dénommée féminisme. Cette histoire féministe est longue même si elle émerge peu de nos manuels d’histoire, et que le nom de ce mal est lui, très récent. Il n’y a que peu de temps qu’on met un nom sur ce cancer de la féminité. Elles se le sont données elles-mêmes. Ce ne sont pas les hommes qui ont découvert le pot aux roses, mais des femmes si sûres de leur pouvoir, qu’elles ont décidé d’agir aux yeux et à la vue de tous. Elles se sont appelées féministes. Elles l’étaient déjà bien des siècles auparavant sans le dire. Si cette assurance est de mauvaise augure quant à l’équilibre de notre société, elle est une chance de révéler des mécanismes dont nous avons été souvent les victimes en tant qu’hommes.
Un exemple actuel
L’un de ces mécanismes de contrôle du pouvoir masculin, pourrait être appelé la plainte contradictoire narcissique. Ici, les revendications de féministes qui ont l’air de venir de partis politiques, sont le fait de féministes qui s’adressent à elles-mêmes. Tel est le sens des 3 lettres plus haut que je vous ai mises en lien. Elles donnent une apparence de pluralité rassurante, voire de division. En fait, il n’en est rien. On pourrait croire ici, que les féministes s’adressent à la droite et à la gauche pour revendiquer de nouveaux droits. Il n’en est rien. Ici, les forces politiques de droite et de gauche, soumis au féminisme, bien conscients de sa supériorité flattent leur propre féminisme. Ces femmes politiques féministes revendiquent des droits qu’elles s’accorderont un peu plus tard, ou qu’on leur accordera. Elles sont chargées de signifier la soumission des partis politiques à ces citoyens d’honneur, les femmes. Les hommes politiques, bien conscients du pouvoir féministe, prient à travers elles, pour que les femmes leur accordent leurs voix. Ils accueillent la plainte, la jugent légitime, et s’en font les médiateurs. Ici, ce ne sont pas des féministes qui parlent à des femmes, mais des femmes politiques de droite comme de gauche qui s’adressent à leur sœurs et convoitent les voix des femmes, à travers le féminisme. Vous remarquerez qu’il n’est pas besoin de convoiter le vote des hommes dans notre société, car les hommes sont faibles et désunis. Ceux-là pensent en terme « d’amour des femmes » et « d’intérêt général » (ou corporatiste dans le pire des cas). Ainsi, les politiques peuvent créer des agences de recouvrement de pensions alimentaires contre les pères, ou exproprier les hommes soit-disant violents, sans que ceux-ci ne réagissent. Soumis à leur propre esclavage, les hommes en tant qu’hommes, ne sont rien dans le jeu politique actuel.
Loin d’être rassurantes dans leur ensemble, ces trois lettres montrent à quel point l’unité féministe est inquiétante. Face à un monde politique soumis et infiltré à droite, comme à gauche par cette idéologie de l’inconscient que reste-t-il aux hommes pour faire valoir le peu de probité dont ils gardent mémoire ?
Autre exemple. Avenir du féminisme.
Si on parle si peu des questions familiales dans le débat présidentiel actuel, ce n’est pas par désintérêt, mais parce que tout le monde est d’accord. Qu’y-a-t-il à revendiquer quand toutes les « conquêtes sociales» ne sont qu’une question de moyens disponibles ? Les forums féministes, les lettres manifestes, les actions, cachent mal le consensus de fond qui va de l’extrême gauche à l’extrême droite. Les féministes ne se battent pas contre des idées, elles se battent pour savoir lesquelles de leurs revendications seront déclarées prioritaires.
Dernièrement, j’ai été très surpris de voir comment Madame Le Pen, d’extrême droite, avait été accueillie au forum « Elle », devant un public de gauche. À la fin, elle a pu s’exprimer très librement tandis que M Sarkozy, simple président de la République, en fut empêché. Dévirilisé, discrédité, incapable d’affronter des femmes, M Sarkozy dut envoyer une autre femme pour se défendre. Pour celles-là, la bonne volonté ne suffisait plus devant le constat de son échec à leur allouer plus de moyens.
Mme Le Pen a donc été accueillie par des gens de gauche et d’extrême gauche, fait déjà surprenant, mais elle a aussi été comprise et écoutée. Pourquoi ? Parce que Mme Le Pen est perçue par les femmes comme une valeur montante du pouvoir, et femme elle-même. Pour un homme, cela peut paraître très surprenant. Comment ce féminisme gauchisant, a-t-il pu soudainement faire place à l’extrême droite ? Un homme ne laisserait pas le pouvoir à un autre homme seulement parce qu’il serait homme. En fait, les féministes ne perçoivent pas du tout les clivages politiques comme les hommes. Là où nous voyons un ennemi politique, les féministes voient d’abord l’une des leurs. Celle-là, à terme, pourra servir leurs intérêts en cas de changements défavorables aux femmes dans la société. Au début du colloque, Mme Le Pen est tancée s’il s’agit de politique. Mais très vite, en se plaçant du côté des femmes, elle est acceptée, puis écoutée et enfin, approuvée. Seul un homme dans la salle ne comprendra pas le théâtre féministe, continuera à vouloir soulever l’assemblée, et sera vertement remis à sa place par Mme Le Pen elle-même :
http://www.frontnational.com/videos/marine-le-pen-repond-a-elle-en-direct-de-sciences-po/
Pour de nombreuses jeunes femmes, Mme Le Pen représente une voie de salut probable dans ce monde en crise. D’ailleurs, les jeunes femmes votent beaucoup pour elle, beaucoup plus que leurs aînées. Nous vivons une période économiquement trouble et ses idées « protectrices » ont le vent en poupe. L’ouverture au monde du féminisme perd du terrain tandis que le monde se durcit. Il est à penser que si ce monde se durcissait encore, de nouvelles lois seraient adoptées en faveur des femmes, mais pas dans le monde du travail. On reverrait les féministes militer pour une protection au sein de la famille, salaire parental et autre retraite de mère au foyer, protection à l’intérieur du mariage… et revenir à une forme de « tradition » au gré des besoins nouveaux nés d’une crise économique.
Ces revendications changeantes chez les féministes n’ont qu’un seul but : assurer leur domination sociale, d’aujourd’hui comme d’hier. Les vieux concepts féministes inopérants, sont progressivement abandonnés par des masses qui ont des problèmes modernes à résoudre. Et ces problèmes nécessitent un réinvestissement stratégique. Celui-ci se fait par l’émergence de nouveaux courants féministes. Les revendications se font par empilement plutôt que par sacrifice : on ajoute les revendications les unes aux autres, toujours dans l’intérêt exclusif des femmes, plutôt que de supprimer celles qui sont idéologiquement contradictoires. En cela, il n’y a pas des féminismes, mais le féminisme. Le débat sur l’avortement que Mme Le Pen a eu à l’occasion de ce colloque a été très éclairant sur ce point. Sa banalisation ne choque plus que des femmes qui y voient une désacralisation de leur rôle de mère. Mme Le Pen représente cette nouvelle posture idéologique féministe. Il faut que l’avortement soit possible, pour que les femmes puissent avoir le pouvoir de tuer (posture « libérale »), mais il ne faut pas qu’il se banalise pour qu’elles puissent encore profiter de la sacralité de leur corps (posture « traditionnelle »). Ainsi, les féministes arrivent à se ménager des intérêts, au premier abord contradictoires. Ce sont les « revendications par empilement ». Ce n’est pas, à proprement parler une posture traditionnelle, ni libérale. Le débat est apparemment celui d’un retour à la tradition mais ce retour à la tradition, ne doit jamais gêner les intérêts acquis. Il n’y a donc ni théorie libérale, ni traditionnelle derrière les revendications féministes, mais un pur parasitisme social. Cette apparence de tradition vs libéralité est surtout maintenue pour que les hommes ne perdent pas leurs repères politiques. Les féministes ont très bien compris comment instaurer un débat idéologique qui cache la vérité sur la défense de leurs intérêts, à tout prix. Il ne faut pas que les hommes comprennent que les féministes ne défendent pas la société. Il faut que le bonheur universel et les droits des femmes, restent confondus. Dès que, dans une discussion, vous remettrez en cause cette confusion, la femme avec qui vous parlerez, vous renverra au fait, qu’elle accepte de donner des enfants à la société : le débat sera clos. Le chantage à la maternité punit des hommes devenus incrédules dans nos sociétés modernes.
En conclusion : les hommes doivent accepter de jouer leur rôle même s’il est ingrat.
Mme Le Pen et quelques autres, sont chargées de fournir des alternatives aux femmes, quitte à ce qu’elles soient contradictoires. Comme d’habitude, les hommes seront les dindons de la farce : ils paieront pour des femmes qui ne visent qu’à leur exploitation que ce soit au travers du modèle « libéral » ou « traditionnel ». Ainsi, les féministes ont fait, font et feront voter leurs lois iniques tant que les hommes ne mettront pas le holà à une idéologie de mort qui ne voit que par intérêt et qui ne les aime pas. Il n’y a pas de réciprocité dans le féminisme. Au mieux, il y a avidité, à un stade intermédiaire, c’est l’incompréhension qui prime, et en dernier ressort, le lesbianisme.
Le féminisme ne découle ni de la gauche, ni de la droite. Il découle de lui-même. Il va à lui-même et ne s’occupe que de lui-même. Les hommes, si soucieux de pouvoir, parait-il, devraient s’en inquiéter un peu. Ils devraient voir comment, depuis des décennies, des femmes tentent d’imprimer leur toute puissance , et combien celle-ci insulte les lois de Dieu. Cette idéologie a détruit notre monde, en faisant croire qu’il allait le sauver. Elle a infiltré le Christianisme, le Judaïsme, l’Islam et aujourd’hui, notre société sans croyance. Elle a participé à la perte de sens que nous vivons. Elle est ce cancer, qui chez les femmes leur fait préférer leur propre survie à la vérité, qui ne leur fait voir que par elles et pour elles. Le féminisme doit être contenu. Seuls des hommes pourront le faire car il est inhérent à chaque femme. Il est difficile de lutter en même temps contre ses instincts et de surcroît contre ses intérêts quand les premiers sensés s’y opposer, les hommes, les valident.
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