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L’infanticide par avortement : un acte traumatique pour les pères

Depuis 1980, notre bon pays de France a officiellement refusé aux maris la possibilité de conserver en vie leur enfant s’ils en avaient le désir. Certaines de nos associations catholiques féminisées ont beau vouloir jeter la pierre aux hommes, en les accusant d’exercer d’inadmissibles pressions sur les femmes à cette occasion, nous n’avons aucun moyen légal d’empêcher un infanticide par avortement en tant que pères. Ce retournement rhétorique des responsabilités dédouane des meurtrières parce que leur réalité ne correspond pas à l’image que notre société voudrait se faire des femmes. Et en désirant excuser ces mêmes femmes, les membres de ces associations catholiques permettent à la marchandisation des corps de progresser d’autant. A mon avis, la tolérance niaise sur le sujet n’a aucun avenir, comme le prouve la progression de la religion abortive dans notre pays. Sur la question de la responsabilité des uns et des autres, elle revient donc entièrement aux femmes, et nier cette situation objective ne fera pas avancer le problème d’une once.

Cependant, il ne nous est pas interdit de réfléchir aux sentiments qui nous animent à l’occasion et qui peuvent démultiplier les effets néfastes d’une telle amputation. Cette question est amplement abordée par les femmes entre elles, même si les tenants de la religion abortive empêchent que ce débat ne se généralise pour éviter d’avoir à se remettre en question (1, 2, 3…). Pour comprendre à quel point le mirage abortif sévit, il suffit souvent de tomber sur une femme qui a avorté, même gauchiste, qu’elle vous explique ses sensations si elle a confiance en vous, pour en appréhender la réalité. Or ce vécu est nié par celles-là même qui sont censées défendre les femmes : les féministes. Pour elles, la souffrance de millions d’entre elles n’a pas sa place dans l’espace public parce que des centaines de milliers d’autres ont pu faire rideau sur leur conscience et leurs émotions. Ici comme ailleurs, le féminisme est le premier ennemi des femmes. Le malheur est un détail de la folie qu’elles ambitionnent, tandis qu’elles attendent des lendemains qui chantent et qui n’arrivent jamais. Passons. Et laissons ces dames à leur mortelle tambouille pour nous tourner vers ce qui nous regarde, nous les hommes.

Car jusqu’ici, la position masculine avait largement moins été étudiée. Si ce n’est pour soutenir les femmes dans leur folie, l’engagement paternel des hommes était jugé inapproprié par ceux-là même qui cadenassaient le débat pour les femmes (et qui le cadenassent toujours). Or je ne vois pas pour quelle raison nous accepterions d’être exclus de notre vie de couple, de la question de la survie de nos enfants, parce qu’il faudrait servir aveuglément l’intérêt de femmes plus ou moins morales. J’ai donc décidé de parler de ce sujet, mais d’un point de vue masculin. Et un article est justement venu m’éclairer un peu. Appuyé par un certain nombre de statistiques, il tendrait à prouver que la souffrance de beaucoup de pères père arrive comme un dommage collatéral du meurtre.

 

Qu’est-ce qui anime les hommes à l’occasion d’un infanticide par avortement ?

Oui, il est vrai que certains hommes font pression sur leur compagne pour qu’elle tue l’enfant, c’est un fait indéniable. Cependant, j’affirme que si tel est le cas, la responsabilité en revient encore à la société. Dans une société saine, il n’y a pas d’hommes qui ne veuille faire prospérer sa famille. Plus il sera au sommet d’une hiérarchie familiale nombreuse, plus son pouvoir sera grand. A l’extrême, il pourra même tout céder à ses instincts animaux en devenant polygame. La situation inverse signifie donc que l’homme n’identifie pas sa compagne et les enfants qu’elle pourrait lui donner, comme garants de sa richesse personnelle. Si tel est le cas, il faudra en conclure soit que l’homme est dans une relation immature, profitant d’une partenaire sexuelle qui assouvit ses pulsions parce qu’il ne veut pas grandir, soit qu’il a peur des responsabilités que la société cherche à lui faire endosser, les deux raisons étant parfois mêlées.

En somme, la volonté de faire avorter sa femme de ses enfants, serait le signe d’une déviance sociale de l’homme. Elle marquerait un état non accompli de réalisation familiale, une volonté de rester l’enfant de sa mère, sans chercher à accéder à un statut supérieur de modèle paternel jugé peu valorisant. L’arrivée de l’enfant pour celui-là serait le signe d’une déchéance de son statut d’enfant pour atteindre une position inférieure : celle de père. Etrange paradoxe qui n’aura pu être entretenu que par des mères et une société féminisée.

Ainsi, il ne peut être reproché à un père d’avoir voulu faire avorter sa femme, car cela signifie qu’il est toujours sous l’emprise d’une autre femme (sa mère), ou encore que les contraintes sociales sur lui, en général, sont tellement élevées qu’il n’y a aucun intérêt objectif à vouloir accéder à ce statut. Dans un cas comme dans l’autre, l’homme a été spolié de son pouvoir, qui par l’État, qui par une mère, qui par une épouse, et s’il réagit par la négative en cautionnant un meurtre, à la fin, il n’est jamais qu’un pantin.

Face à une telle mécanique de mort, qui ne laisse pas place au hasard, seuls quelques hommes tournés vers Dieu peuvent s’en sortir. Aujourd’hui force est de constater que ces hommes sont peu nombreux. Notre société qui ne valorise pas le statut de père (ni la rémission catholique) est tout autant en cause que ces femmes qui se sont appropriées leurs enfants et qui continuent d’exercer leur pouvoir bien au-delà des limites du raisonnable, que ce soit par abandon ou par appropriation.

Maintenant, penchons-nous sur cette autre catégorie d’hommes, terrible, car non seulement victime de ce système, mais motivée par de nobles intentions, ces hommes prêts à accueillir un enfant, ce dernier étant tué sans qu’il leur soit demandé leur avis. Ces pères sont donc mus par une intention noble : celle de faire prospérer leur famille. Ils ne sont pas comme les pères précédents qui n’ont d’hommes que le nom. Ils pensent être dans une relation fructueuse et de confiance avec leur compagne. Or tel n’était pas le cas. Trompés, ils vont devoir faire leur deuil de leur relation amoureuse tout en faisant le deuil de leur enfant. Car les femmes qui agissent ainsi, si elles tuent leur enfant, tuent également le père de leur enfant, et pas que de manière symbolique. Car conséquemment, ces hommes vont se retrouver plus souvent que les autres à se suicider, à se droguer, à entrer en dépression. Une partie positive de leurs aspirations aura été anéantie, celle-là qui leur était la plus chère, leur psyché en sera affectée.

D’aucuns nous opposeront que cette fragilité était antérieure, que leurs choix de vie les a spécialement conduit vers une compagne qui allait agir ainsi, et qu’il n’est donc pas possible de déterminer si la dépression est la conséquence de l’avortement ou sa cause. J’objecterais que ce père ayant à coeur de s’engager, de fonder une famille, d’avoir des enfants a plutôt le profil psychologique de quelqu’un de stable, et au minimum d’une personne ayant des aspirations positives. Dès lors, quand l’assassinat survient, il est évident que la responsable, là encore, c’est sa compagne. Doublement victimes, ceux-là n’auront pas droit d’exprimer leur tristesse, parce qu’un homme ça ne pleure pas dixit les féministes, et que selon nos bien pensants, cet enfant n’était pas le leur.

Comme dans de nombreux autres situations dans notre société perverse, le bon aura payé doublement par rapport au méchant. Parmi les hommes qui devraient être les plus valorisés car ils ont à coeur de devenir des pères responsables, certains auront été brisés dans leur élan, tandis que ceux qui auront encouragé des femmes à cet acte abominable, s’en sortiront, couverts par la loi féministe qui fera d’eux d’éternels irresponsables. Au nom de l’indépendance de la femme, le comportement des fils à maman immatures sera toléré, tandis que des hommes valeureux auront été poussés à se mutiler. Tout un symbole de la culture de mort et des structures de péché.

 

Avenir des hommes

Evidemment, il n’y en a aucun à vouloir rester dans cette position immature, couverts que nous serions par une société féministe décadente. Mais il est aussi un fait que la société sera capable de nous broyer si nous voulons agir pour le mieux. Ici comme ailleurs, la seule issue reste le combat politique… vainqueur. Non seulement nous devrons réussir à nous mobiliser sur des questions personnelles qui ne sont pas notre fort, mais en plus nous devrons dépasser tous nos handicaps pour faire corps sur ces questions là, et ceci pour combattre une société qui a besoin de nous mais qui n’a de cesse de contester notre pouvoir. Tout un programme. 

Léonidas Durandal

Antiféministe français, j'étudie les rapports hommes femmes à travers l'actualité et l'histoire de notre civilisation.

View Comments

  • Bonjour,

    Non la solution n'est pas dans un combat politique perdu d'avance. Seule les femmes elles-même pourront corriger les erreurs qu'elles ont elles même commises... La solution sera plutôt dans le fait de créer une société dans la société avec des valeurs et des objectifs renouvelés avec des hommes et des femmes comprenant l'impasse vers laquelle va cette société condamnée et ayant l'intention de construire sur des échanges équilibrés et justes....

    Michée 4:10 Fille de Sion, souffre et gémis comme une femme qui accouche! Car maintenant tu sortiras de la ville et tu habiteras dans les champs, Et tu iras jusqu'à Babylone; Là tu seras délivrée, C'est là que l'Éternel te rachètera de la main de tes ennemis.

     

    • Jésus mange avec les pécheurs, il est venu pour les malades et pas pour les bien portants (Marc 2 17)

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Léonidas Durandal

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