C’était dans l’air depuis un bon moment. Le dénigrement des hommes en est arrivé à un tel point, que son élimination quasi complète de la surface de la planète est devenu objet de revendication de la part d’un groupe de féministes menées par une femme qui se fait appeler Femitheist (1).
Parlez des désirs inavoués des femmes et on vous jettera l’anathème, on censurera votre compte et des personnes étudieront la possibilité de vous envoyer au tribunal (2). Mais parlez de l’extermination en masse des hommes et vous ne susciterez qu’une molle contestation, voire un questionnement bienveillant. Le monde féministe poursuit sa course folle. Les « modérées » auront beau se récrier, sa logique s’entretient de son mensonge et produit nécessairement ce genre de folie.
Venant de moi, le raisonnement féministe poussé à son terme aurait été jugé fantaisiste. Enoncé clairement par une femme, les gens voudront peut-être imaginer les conséquences d’une telle pensée. Or en poussant l’esprit scientifique et féministe à leur extrême, on en arrive forcément à penser l’élimination de la plupart des hommes de cette planète par avortement ou en empêchant leur reproduction génétique. L’humanité définie à partir d’elle-même n’a besoin que de femmes. L’homme des féministes vu comme fauteur de guerres et de violence, ou bien violeur et cause d’inégalité, n’est qu’un chancre de l’évolution de notre espèce. Si nous suivions nos désirs de reproduction jusqu’au bout en les rationalisant, il suffirait d’enfermer une petite partie d’entre nous (10%) dans des réserves pour nous perpétuer et ceci à seul fin de conserver la richesse du patrimoine génétique de notre espèce. Cette portion congrue d’hommes serait réduite en esclavage mais finalement qu’importe l’absence de morale de ce raisonnement quand la religion c’est une « forme d’oppression patriarcale des femmes ». Ici la logique utilitariste et égalitaire féministe se révèle pleinement.
Enfin une féministe envisage les conséquences de son idéologie, tout comme Valérie Solanas le fit avant elle (3), ou bien Heinrich Cornelius Agrippa et son « De la supériorité des femmes » en 1509 qui prépara le terrain. Toutes ces réminiscences ne se répètent pas par hasard. L’homme est le malheur de la femme féministe. La femme, voyant tout à partir de son point de vue personnel, méprisant le monde au plus haut point, et ayant les moyens de ses ambitions, soit la richesse produite par des hommes et des enfants esclaves, en vient immanquablement à douter de l’utilité de toute altérité. Et l’éradication des hommes, représente dans ce cadre, la solution la plus rationnelle pour résoudre tous ses problèmes. On ne peut comprendre les ABCDs de l’égalité sans ça. La réduction des comportements féminins à des comportements masculins, et vice versa, dès l’enfance, à l’école, met sur le même plan nos cultures sexuées. De fait, la femme qui peut tout faire « comme l’homme » conserve pourtant le pouvoir de reproduction. L’utérus devient alors le seul critère réel de sélection de l’humanité. En définissant les fins de cette dernière en termes de survie et d’ordre social, critères féminins par excellence, l’homme n’a définitivement plus sa place. Bon, pour valider le raisonnement, il faudrait admettre aussi que l’homme n’a jamais agi en tant qu’auxiliaire de la violence féminine, et là ça pourrait devenir très compliqué. Pour moi, l’éradication des hommes ne supprimerait pas la violence. Elle ferait seulement apparaître la violence féminine cachée. Or l’auteur ne semble pas capable de prendre en compte cette hypothèse, comme si elle ne connaissait rien aux femmes, comme si elle était à ce point enfermée qu’elle ne pût rien connaître d’elle-même. Toujours cette maladie féministe par excellence, le père dévoyé. Mais bon, en réduisant les faiblesses de son raisonnement intellectuel, on pourrait effectivement le valider : défini de manière seulement scientifique à partir du seul point de vue féminin, l’homme serait inutile à l’humanité. Car l’homme introduit un risque dans la reproduction, un élément perturbateur. Certes, cet élément peut pousser l’humanité aux nues, mais il peut aussi la détruire. En détruisant l’homme, on obtiendrait une sorte d’état stagnant, où l’humanité se reproduirait d’elle-même, éternellement béate, inconsciente de son existence. L’Etat remplacerait les parents dans l’éducation des enfants puisque la famille d’aujourd’hui véhicule la déception, la médiocrité, le mensonge et l’hypocrisie. Elle doit être abolie car elle diminue les potentialités des nouvelles générations.. Le monde possède des défauts, il faudrait donc abolir le monde. En excluant l’homme du reste de l’humanité, on supprimerait également les problèmes que posent les hommes, et de facto, on atteindrait l’égalité tant fantasmée.
Des femmes persuadées de pouvoir faire mieux que les hommes en démocratie от Léonidas Durandal на Rutube.
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Une logique répandue dans nos sociétés.
Ce discours désincarné est le propre de notre époque riche et coupée de toute altérité. Tout comme les matriciens (18), cette enfant de l’idéologie féministe qui renie ses origines idéologiques a réellement cru le discours égalitaire et de tolérance véhiculé par ses aïeules. Elle a seulement eu l’honnêteté intellectuelle de le faire aboutir dans toute sa logique. Chez nous, en France, un historien de la philosophie reconnu comme Michel Onfray utilise ce genre de raisonnement scientiste. Même déni de l’importance du père à travers une attaque juste de la pensée freudienne, même dénonciation des religions comme fantaisistes tandis qu’elles utilisent un mode de raisonnement sensible qui lui échappe, même solutions de clônage et d’avortement pour valider les désirs individualistes et humanistes de notre société, mais aussi extermination des personnes en fin de vie parce que jugées dérangeantes. Ce n’est donc pas un phénomène anecdotique mais bien un mouvement de fond qui traverse notre civilisation occidentale, non un épiphénomène.
Les féministes dites « modérées » soutiennent d’ailleurs insidieusement ce combat pour l’extermination des hommes. Il n’y a pas que le dispositif ABCD de l’égalité (6) qui prépare l’extermination des masses masculines. Regardez comment l’ensemble de l’école est une fabrique à éliminer les garçons (13, 14) . La mise en garde de Christina Hoff Sommers n’y a rien fait. En 15 ans la situation n’a cessé de se dégrader sans que notre société ne veuille la prendre en compte (12). Prenez aussi la cocasse campagne d’Osez le féminisme « Osez le clitoris » (5). En orientant la sexualité féminine vers des pratiques lesbiennes on prépare le déni des différences. La pénétration ne devient qu’un mode de sexualité parmi d’autres et les rapports sexuels entre hommes et femmes peuvent être mis sur le même plan que les relations entre deux femmes.
Idem sur la manière dont notre société donne une place extravagante au phénomène des violences conjugales (7, 8). Les campagnes féministes dénoncent l’homme comme unique responsable de ce genre de situation et la société relaie largement ces plaintes, tout au moins, elle les finance de manière disproportionnée alors que la réalité est souvent tout à l’inverse. Or si l’homme ne se contrôle pas dans ce cas, il y est souvent poussé par une femme complètement déséquilibrée. Entre le déséquilibre et l’absence de maîtrise, notre société préfère donc aujourd’hui sanctionner le provoqué faible à la provocatrice pernicieuse. Choix pour le moins étrange qui augmente la pression psychologique sur les hommes et qui se traduit dans un autre domaine par la mort de 8 000 hommes par an par suicide tandis que les femmes ne sont que 3 000 à aller jusqu’au bout de l’acte. A l’inverse, les nombreuses tentatives des femmes par rapport aux hommes (15), sont utilisées comme moyen de victimisation de ces premières, procédé qui leur alloue toujours plus de moyens financiers, médicaux et judiciaires pour toujours moins de résultats. Et pour cause… Tandis que le suicide est un moyen d’appeler à l’aide pour une femme déséquilibrée qui a été encouragée dans ses choix pernicieux, ce même suicide s’inscrit en forme d’échappatoire pour des hommes plutôt sains mais exclus socialement et familialement et qui n’ont trouvé que ce moyen pour supporter une souffrance injuste (16). Ainsi, le suicide des hommes est devenu la nouvelle forme de procédé sacrificiel d’une société misandre qui ne réussit plus à gérer la tension mimétique qu’elle a généré en son sein en abandonnant le Christianisme. L’homme sert de variable d’ajustement à une société féminisée qui échoue et qui se gave maintenant d’antidépresseurs à outrance pour cacher la faillite du sens qui est la sienne (17). Quant aux femmes, elles sont encouragées à vivre une indépendance qui les enferme toujours plus dans une forme d’omnipotence psychologique ingérable dès qu’elles veulent tisser des liens humains.
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Enfin les campagnes sur le viol font de chaque homme un violeur. Elles ne se contentent pas de surestimer gravement les chiffres, elles oublient de dire que le principal problème est l’inceste et non le viol. En effet, les viols se commettent à plus de 60% dans le cadre familial (9). Or au même moment notre société devient de plus en plus laxiste en terme d’inceste (10, 11 ) du fait que certaines victimes mineures s’avouent finalement consentantes quand elles sont devenues majeures entre-temps et qu’on le tolère au nom de la liberté individuelle et du choix des femmes. Ce faisant les mêmes mécanismes qui président à légitimer l’idéologie féministe favorisent aussi le viol et l’inceste. Les contradictions de la machine s’entretiennent, faisant passer tous les hommes pour des monstres. Or il faudrait aussi s’interroger sur la psychologie de ces « violeurs » qui détruisent la chair de leur chair, ou bien qui fantasment sur des filles en situation de fragilité. D’où viennent les carences affectives de tels hommes si ce n’est d’une relation détraquée avec leur maman. Là encore le féminisme en identifiant mal les origines des maux de notre société contribue à leur perpétuation.
Encore un combat perdu de l’immanence face à la Révélation.
S’il n’y a pas de plan de Dieu à l’intérieur de la Création, et si l’homme n’a pas de rôle dans ce plan, alors rien n’empêchera sa destruction. Seule la révélation divine peut réintroduire du sens dans un raisonnement purement scientifique. Car le raisonnement scientifique croit pouvoir se justifier par lui-même au moment où il se définit à partir de lui et qu’il reste complètement hermétique à l’humanité vraie. Ainsi le discours sur la sélection naturelle des races par compétition de Darwin a pu logiquement s’imposer, grâce à un raisonnement scientifique… et tuer des millions de personnes par l’intermédiaire du nazisme qui lui a logiquement succédé. Le matérialisme scientifique communiste procédait des mêmes causes et a eu les mêmes résultats. Aujourd’hui le concept de genre est en train de remplacer ces deux scientismes. L’indétermination sexuelle est une possibilité scientifique parmi d’autres. Elle peut être envisagée comme hypothèse de travail, testée et validée intellectuellement si on la met en dehors de la Création divine, bien entendu. Idem pour le clônage, l’utilisation des embryons comme matériel médical ou toute autre idée moderniste contre laquelle notre Eglise catholique combat depuis longtemps parce qu’elle a toujours eu à coeur de placer Dieu avant l’homme en son sein.
Même causes, mêmes effets.
Les catastrophes humaines que nous avons connues en peu de décennies ont toutes une même origine : le refus de la religion et son remplacement par l’humanisme, soit la définition de l’homme par lui-même. Le prochain humanisme en devenir, le féminisme, a déjà permis la sélection des enfants par infanticide par avortement. La prochaine étape passera par la sélection des enfants mâles, leur contrôle génétique qui suivra ce contrôle social strict que nous connaissons actuellement. Si les féministes n’arrivent pas à dominer les hommes socialement en perpétuant le mensonge, elles auront tout loisir de passer à un stade supérieur en jouant du chantage à la maternité pour obtenir gain de cause, comme elles l’ont déjà fait quand elle en ont eu besoin (4). Les hommes perméables, éduqués et soumis aux femmes, valideront leurs moindres désirs comme ils l’ont déjà fait par le passé. En ce qui me concerne, entre deux soumissions, je préfère celle moins hypocrite de l’extermination directe. Car le contrôle social actuel dont nous faisons l’objet n’en est pas moins injuste et inégalitaire. Et il a le défaut d’être masqué par de fausses compensations (postes haut placés pour quelques hommes féminisés qui correspondent d’ailleurs aux 10% d’hommes que Femitheist voudrait conserver, semblant de justice égalitaire devant les tribunaux, apparente liberté sociale mais contrôle par l’imposition et le salariat). Enfin ouvertement oppressés, nous pourrions probablement être assez nombreux pour prendre les armes et renverser ce système féminisé.
1 « The Femitheist veut exterminer 90% de la population masculine sur terre afin de résoudre tous nos problèmes » Vice.com du 1er septembre 2014.
2 « Retour sur nous », Aimeles du 21/10/2014.
3 « Scum manifesto » Viginie Solanas, 1967.
4 « La loi Veil de 1975 sur l’avortement en France ou l’histoire d’une manipulation des masses », Aimeles du 29/11/2012.
5 Osez le féminisme, osez le clitoris » Aimeles du 21/11/2011
6 ABCD de l’égalité Wikipédia du 08/09/2017.
7 « Les résultats truqués des violences conjugales : du constaté au fantasmé » Aimeles du 04/07/2013.
8 « Les femmes battues, un phénomène anecdotique », Aimeles du 24/11/2012.
9 « Abus sexuels, comment s’en sortir ? » Sosfemmes.com Pas de date.
10 « Après la dénaturation du mariage, la dépénalisation de l’inceste », NDF du 19/04/2013.
11 « Un inceste consenti entre père et fille : une affaire jugée à huis clos », Le Point du 14/11/2012.
12 « La guerre contre les garçons », Christina Hoff Sommers, 10/05/2012.
13 « La guerre contre les garçons 2 » Aimeles du 10/07/2012
14 « Filles et garçons sur le chemin de l’inégalité », Aimeles du 13/03/2013.
15 « 70 000 personnes hospitalisées par an en France pour tentative de suicide », Aimeles du 09/09/2014.
16 « Il se suicide dans une école, ils n’entendent rien » Aimeles du 16/05/2013.
17 « Suivi statistique réel de la féminisation depuis mai 1968 », Aimeles février 2014.
18 « Le féminisme a accouché des matriciens », Aimeles du 17/07/2012.
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