Les modifications grammaticales devraient être validées par l’Académie française. C’est son rôle. Seulement, comme notre noble institution ne veut pas abandonner la logique de notre langue à des intérêts politiques républicains grossiers, des « hauts conseil à l’égalité » et autres sont chargés par l’État de passer par-dessus son autorité pour accomplir ce travail de régression.
J’ai déjà montré comment la question de la féminisation de la langue telle que les féministes la proposaient, constituait un repli culturel (1). Les internautes du Figaro le résume bien par des remarques humoristiques (2) :
La féminisation totalitaire de la langue…
– « cafetier » pourrait devenir « cafetière ». Ou le balayeur municipal danser un tango avec sa balayeuse municipale…
« Parmi les gars de la Marine, les appellations vont changer, on aura:
Les garces de la marine
Un matelot une matelote
Un maître une maîtresse
Un premier maître une première maîtresse
…
Un major une majorette
Un aspirant une aspirine
Puis on verra, Compte-rendu de punition:
« Pour faute graves, j’ai couchée ma seconde maîtresse sur le cahier de punitions l’ai mise au rapport, Ma Adjudante. » (« Mon » étant l’abréviation de Monsieur, « Ma » devient l’abréviation de Madame) »
Le 06/11/2015 à 09:46
ailleurs :
– « un entraîneur » et « une entraîneuse »
– « les sapeuses-pompières »
– Quant à la forme « sénateur.rice.s », é.e.s et j’en passe, cela est pénible à lire et imprononçable.
– un élève au lycée: « Bonjour Madame la Censeure »
– Je ne serai pas le sentineau (le mâle de la sentinelle) de la langue française mais si elle décline j’appelerai la sapeuse-pompière au 18.
ou encore
– Appelons alors le Pape « son Sainteté », le Cardinal » son Emminent », l’Ambasseur « son Excellent » et le soldat qui monte la garde » le sentineau ».
– Ou comment faire fi du genre neutre dans la langue française… Bientôt, pour « il pleut », il faudra écrire « il.elle pleut » ?
Pour comprendre les évolutions que les féministes veulent nous imposer, il n’est donc pas possible de se référer à un cadre grammatical strict, mais politique. Ce serait une erreur grossière de vouloir continuer à leur répondre seulement en faisant appel à leur bon sens tandis qu’elles mènent une guerre. Aujourd’hui après la parution des recommandations de ce haut conseil à l’égalité (3), je voudrais montrer quelles sont les revendications réelles de féminisation totalitaire qui se cachent derrière les revendications grammaticales officielles.
La guerre c’est vouloir avoir raison contre le reste du monde. Les féministes l’expriment bien par la formule :
« Sans une vigilance continue, les stéréotypes de sexe sont reproduits, parfois de manière inconsciente » (p3)
Pour les féministes, ce sont les conditions éducatives qui déterminent les différences de langage entre hommes et femmes, non une quelconque réalité. Le terme « d’inconscient » révèle qu’il s’agit là de s’introduire dans l’intimité la plus profonde de l’être humain, en dehors de son libre arbitre. Il faut rééduquer des enfants bernés, et non pas convaincre des adultes responsables.
La guerre se poursuit au nom des bons sentiments. Elle s’accomplit pour étendre les possibilités humaines :
« Les stéréotypes de sexe… se manifestent par…un enfermement des femmes et des hommes dans un répertoire restreint de rôles et de situations, limitant de fait leurs possibilités d’être et d’agir. » (p3)
Mais il faut aussi libérer les gens de leurs propres aspirations. Les femmes qui préféreraient le masculin pour nommer les métiers qu’elles exercent, seraient les victimes d’elles-mêmes. Cet argument là reprend le même raisonnement communiste que celui de la « dictature du prolétariat ». Le prolétariat se laisserait corrompre par l’idéologie bourgeoise si on ne le préservait de lui-même en instaurant une dictature pour défendre ses intérêts. Ici aussi, il faut défendre les femmes d’elles-mêmes car elles ne sont, soit pas assez fortes pour se protéger d’un milieu masculin, soit elles sont trop irresponsables. (p9 l’argument de prestige)
En matière de guerre, il faut savoir s’appuyer sur des alliés puissants. Les féministes comptent donc sur l’État pour envoyer le message de l’indifférenciation :
« Pour renverser cette tendance, l’Etat et les collectivités territoriales se doivent d’être exemplaires, notamment via l’utilisation de l’argent public destiné à la communication. » (p3)
Un travail de réseautage important a également été mené au niveau européen depuis un bon moment :
« Le Conseil de l’Europe a adopté, en 2008, une recommandation visant « l’élimination du sexisme dans le langage et la promotion d’un langage reflétant le principe d’égalité entre les femmes et les hommes ». (Recommandation CM/Rec(2007)17) » (p3)
En somme, l’Europe se construirait sur un principe d’unification progressive de la grammaire autour de l’égalité, soit une annihilation complète des différences culturelles par le langage, rien que cela. Moi qui n’ait jamais été anti-européen sur le principe, ce genre d’orientation régressive me terrifie.
Cette « approche intégrée de l’égalité » (p4) telle qu’elle est énoncée par la loi française du 1er août 2014 me semble plus proche d’un procédé manipulatoire de contrôle des esprits que d’une réelle libération.
A ce stade, pas mal de critère de ce que Michel Collon appelle une propagande de guerre ont déjà été utilisés. Les féministes cachent leurs intérêts de femmes derrière le concept d’égalité, elles se présentent comme des victimes, elles cachent l’histoire réelle de notre langue qui n’est pas celle d’une domination patriarcale, et diabolisent leur adversaire en introduisant ici une oppression fictive pour justifier le combat contre les hommes :
« C’est bien parce que le langage est politique que la langue française a été infléchie délibérément vers le masculin durant plusieurs siècles par les groupes qui s’opposaient à l’égalité des sexes. » (p8)
Comme si le langage pouvait se résumer à une simple question politique.
Enfin seules à avoir les relais pour s’exprimer, et dernier critère d’une propagande de guerre, elles monopolisent le débat. Je suis assez bien placé pour le savoir.
Assis sur un mauvais principe, cette recherche d’égalité entraîne la mise en œuvre de propositions illogiques, impraticables ou coûteuses en ressources intellectuelles.
Des propositions du Haut Conseil à l’Egalité assises sur du sable
La confusion entre masculin et neutre n’est pas acceptée car elle favoriserait les hommes. Deux réponses étaient alors possibles par les auteurs du rapport :
Développer une acception féminine en faisant disparaître le neutre.
Les féministes ont choisi une position intermédiaire : sachant qu’il était difficile d’imposer une forme de neutre à l’oral, elles proposent d’adopter des recommandations partielles. A l’oral, noms masculins et féminins devront apparaître ensemble (proposition n°3 ; exemple : « les sénateurs et les sénatrices ») et par ordre alphabétique (proposition n°4 ; exemple « Les sénateurs et les sénatrices » et non l’inverse). Pour l’accord des adjectifs, il faudra utiliser la règle historique de proximité (« les sénateurs et les sénatrices sont belles »). Le nom le plus proche de l’adjectif l’accordera. Cette solution difficile à mettre en pratique obligera également à augmenter la taille des phrases. Par exemple au lieu de dire « les sénateurs » pour désigner ceux/celles qui siègent au Sénat, il faudra dire « les sénateurs et les sénatrices » à chaque fois. Ici, l’ordre d’apparition de « sénateurs » et de « sénatrices » dépend de la 6ème lettre. Difficile d’imaginer qu’à l’oral, nous réussirons à calculer ou à mémoriser pour tous les mots l’ordre alphabétique…
A l’écrit, les féministes proposent la création d’un neutre basée sur une apposition du féminin/masculin. Les « sénateurs et les sénatrices » deviendra les sénateur.rice.s. La féminisation, l’introduction d’un neutre « égalitaire », se traduira donc ici par une perte d’efficience, un surcroît d’informations à traiter à la lecture, un ralentissement du récit, une demande de ressource supplémentaire. Là encore, la féminisation totalitaire des métiers d’hommes se traduira dans le langage par une régression. Pire, si on pousse la logique féministe jusqu’au bout, pourquoi ne devrions-nous pas écrire « sénatrice.eur.s » au lieu de « sénateur.rice.s » ? Faudra-t-il aussi calculer l’ordre alphabétique à chaque fois à l’écrit ?
Et que dire de la distorsion entre écrit et oral. « sénateur.rice.s » n’est pas vraiment prononçable à l’oral. Ce genre de distorsion existe parfois en Français (pour marchand par exemple, on ne prononce pas le « d »). Mais c’est encore en rajouter, compliquant inutilement l’orthographe de notre langue, en la faisant baisser en cohérence au nom de l’égalité.
Les astuces proposées par les féministes privilégiant l’utilisation du neutre (« corps professoral ») à la place du masculin (« professeurs ») n’élimine pas la question de l’identification d’un métier à un sexe, puisque le masculin et le féminin persistent dans ce cas. Dans l’exemple utilisé « corps professoral » n’est pas simplement neutre, mais neutre-masculin (on dit « le corps professoral »). Cela ne règle donc en rien le « problème » de l’égalité.
La perte de sens de la fonction est intrinsèque à la féminisation, et à la suppression du neutre. Effectivement, s’il est choisi de féminiser les noms de métiers (proposition n°2), il est plus logique d’abandonner toutes les distinctions passées basées sur la différence des rôles entre hommes et femmes. D’un point de vue purement logique, les féministes ont raison sur ce point :
« En 2014, 15,7% des préfet.ète.s sont des femmes. Par ailleurs, se pose-t-on la question de savoir si la nomination de leurs époux (« Monsieur le préfet » ?) concurrence les hommes exerçant ce métier ? Et que faire si « Monsieur le préfet » est marié à un homme ? Les usages langagiers doivent s’adapter aux usages sociaux » (p9)
Elles oublient de dire que la cohérence cache ici un appauvrissement culturel dû à l’indifférenciation. La confusion des sexes par féminisation des métiers d’hommes se traduit pratiquement dans la langue par un sens devenant de plus en plus obscur. Les distinctions de mari-femme de tel institutionnel en poste deviennent impossibles, parce qu’ils ne peuvent être grammaticalement désignés, et parce que effectivement, en faisant la promotion des unions de duos, il n’y a plus de possibilités de voir le couple comme un tout. Ce sont des individus qui sont en poste, et non des familles. Ici encore, l’individu seul, grammaticalement et pragmatiquement parlant, devient le pion isolé et stérile d’un système pour qui il vit, au lieu de travailler pour sa famille. D’ailleurs la première proposition du texte vise bien à faire fi de la position familiale de l’employé :
« ÉLIMINER TOUTES EXPRESSIONS TELLES QUE CHEF DE FAMILLE, MADEMOISELLE, NOM DE JEUNE FILLE, NOM PATRONYMIQUE, NOM D’ÉPOUSE ET D’ÉPOUX, EN BON PÈRE DE FAMILLE » (p11)
En société , la présentation des femmes devra se faire par le nom, le prénom, le métier (proposition 5). La femme ne doit surtout pas se définir par sa famille, son intimité, mais son rôle social. Pourquoi ? Parce que la famille est inférieure à la société. La famille est perçue comme un enfermement, où le sexe faible serait dominé. Il s’agit de plaindre les femmes d’une position qui leur est pourtant favorable, pour leur faire envier d’autres positions où les féministes désirent asseoir collectivement une nouvelle forme de domination.
Pour les féministes, « la » femme n’existe pas (proposition n°7). Il faut lui préférer « les » femmes, comme si toute norme devait être effacée. L’identité sexuelle est une norme qui ne doit pas être retranscrite dans le langage, parce que langage c’est la société et qu’il n’y a aucune connexion entre le corps et la culture. Ni la maternité, ni la sexualité ne sont fondatrices en elles-mêmes, et quand les féministes avancent « les femmes », elles veulent surtout dire « les individus ». Dans le même ordre d’idée, il faudrait remplacer les « droits de l’homme », par les « droits humains ». A tout faire, les « droits de l’humain » aurait été plus juste logiquement, car des « droits humains » enlèvent le caractère d’absolu que les « droits de l’homme » intègrent.
Proposition 8 : diversifier les représentations de métiers. Il ne s’agit plus ici de langage à proprement parlé, mais d’un de ses aspects particuliers, la communication. En 2011, l’éducation nationale pour réussir une de ces campagnes de communication, joue sur tous les archétypes masculin/féminin : l’homme à la pointe de la technologie, dans l’action va réaliser ses ambitions, tandis que la femme sentimentale et avide de culture va trouver la paix et la sécurité. Cette campagne horripile notre haut conseil à l’égalité qui s’en sert comme d’un contre-exemple :
La publicité a pour but de réussir à faire vendre un produit. Elle s’adresse donc aux hommes et aux femmes tels qu’ils veulent être, et non tels que les commanditaires les fantasment. Une campagne de communication qui oublierait les archétypes masculin/féminin serait certaine d’échouer (le secteur privé ne s’y trompe pas). Les féministes demandent donc à l’état de ne pas avoir des campagnes performantes, mais de changer le monde à leurs vues. Il suffirait ici comme ailleurs d’imposer une forme de « dictature du genre » contre les aspirations des personnes elles-mêmes, trop bêtes pour savoir ce qu’elles désirent vraiment, pour que le monde aille mieux. La réalité doit naître d’un mensonge, et cela n’a rien de gênant puisqu’un autre mensonge a servi à la construire (falsification de l’histoire), que tout n’est que construction, et que la vérité n’existe pas. La logique passée n’est ni comprise, ni acceptée.
Proposition n°9 va jusqu’à demander de trafiquer les photos, la réalité, pour que les femmes soient autant représentées que les hommes sur les images institutionnelles. Parfaite définition de l’hystérie. Il faudrait aussi inviter, nommer des personnes, non pour leurs compétences, mais à cause de leur sexe. Ce haut conseil à l’égalité sait qu’il doit son existence à un rapport de force et non pour des questions de réussite. Il pense donc que le monde peut fonctionner ainsi, comme tout bon marxiste qui se respecte. Le communisme est aussi une maladie psychologique qui veut s’étendre à tous en dehors de leur consentement. La proposition n°10 suggère donc de proposer la plaquette aux chargés de communication institutionnels. Inutile de dire que si une campagne de communication ne convient pas aux féministes, elles sauront leur rappeler qu’il y avait des directives officielles qui n’ont pas été respectées, et faire risquer le placard à quelques communicants pour la simple et bonne raison qu’ils auront été trop efficaces !
Conclusion :
A travers ce rapport, les féministes déploient leur machine de guerre. Elles peuvent être moquées, contestées dans des commentaires d’internautes, elles occupent seules la place, et anticipent sur les questions actuelles de la population, qui juge le débat absurde. Le débat ne l’est pas. Seule les hypothèses du débat le sont bien (égalité, domination etc…), mais comme tout le monde ou presque valide ces hypoothèses (« l’égalité c’est bien »), personne n’osera remettre en question ces croyances féministes. Par contre, tout le monde sera surpris qu’en étant féministe, un tel débat ait pu aboutir à ce genre de propositions.
Il ne pouvait en être autrement. Quand des internautes affirment, le féminisme « ce n’est pas ça », c’est surtout la preuve qu’ils n’ont rien saisi à la dialectique féministe. Le féminisme c’est bien ça. Ils sont peu à le comprendre de manière aussi judicieuse que ce commentateur du Figaro Santiago2013 du 05/11/2015 à 23:38 suite à l’article sus-mentionné :
« Le problème de fond est bien que les femmes voudraient exister par la représentation que l’on en a et non pas par ce qu’elles sont. »
Heureusement comme dit un autre, on dit toujours chômeur et chômeuse, même si aujourd’hui, ce sont plutôt des hommes à qui l’on attribue ce nom…
1 « Explications sur la régression grammaticale féministe », Aimeles du 26/03/2015.
2 « «Dites écrivaine, pas écrivain» : le guide pour lutter contre les stéréotypes de sexe », Figaro du 05/11/2015.
3 « Guide pratique pour une communication sans stéréotypes », HCE novembre 2015.
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"" L’attaque anti-chrétienne de la Commission européenne : interdiction de dire Noël et stop aux prénoms chrétiens", MPI du 30/11/2021.
L'attaque woke.
"Féminisation du langage, hase been et Münich culturel" Hommes libres du 10/07/2021.
"Piolle demande à Macron de «tenir ses ministres», Schiappa l'accuse de sexisme" figaro du 03/022021.
Quand j'ai lu "soumission" ou "se coucher devant", j'ai cru que c'était les mots qui étaient reprochés à cet homme. J'étais loin du compte. Ce sont les mots de Marlène Schiappa. En somme, quand elle accuse à demi-mots, l'élu écologiste d'être une fiotte, il n'a pas droit d'invoquer l'autorité qu'Emmanuel Macron devrait avoir sur ses ministres, parce que celles-là sont femmes. Dans le vocable "tenir ses ministres" quelle est l'évocation sexiste ? Ici, il faut comprendre à quel point des femmes politiques comme Marlène Schiappa sont dans la nostalgie du pénis.
"Les excuses du bout des lèvres du député LREM qui a lancé une insulte sexiste contre Mathilde Panot" l'obs du 04/02/2021.
D'un côté, ces féministes veulent féminiser les noms de profession. Mais de l'autre, quand un homme emploie ce féminin, il est taxé de sexisme ! Soit le femmes ont le droit à la féminisation des métiers et doivent assumer que cette féminisation leur soit appliquée. Soit il faut retourner au masculin neutre, ce qui évitera les postures politiques d'ego frustré, n'ayant qu'un seul but : échapper à toute critique, échapper à toute responsabilité.
"La dernière genderofolie des Démocrates américains : quand Amen devient Awoman" MPI du 06/01/2021.
Il n'a pas peur de paraître idiot celui-là.
"Écriture « inclusive » : l’exemple qui tue" Hommes libres du 04/05/2020.
""Ambassadrice, femme d’un ambassadeur" : le Larousse ou le "petit sexisme illustré" ?" Figaro du 13/02/2020.
"guerrière», défini au féminin comme une «jeune fille, jeune femme qui revendique avec agressivité et violence sa place dans la société» ou une «militante infatigable de la condition féminine».
Pauvre journaliste, elle s'étrangle à ce point qu'elle en perd son français, "guerrière" étant forcément défini au féminin puisque le neutre n'est pas employé en Français avec le féminin. En voilà une qui n'est pas journaliste, mais journalette.
Par contre, je tiens à rendre mes hommages au rédacteur de ce dictionnaire qui a coupé le zizi des féministes avec une belle vigueur. Ce fut un superbe baroud d'honneur.
Et moi j'ai découvert que les mots "puériculteur" et "sage-homme" ne sont pas reconnus officiellement. Il est recommandé de dire "un employé en puériculture" et "un homme sage-femme". Ce qui ne pose pas de problème aux féministes.
Elles ne s'intéressent qu'au zizi qu'elles n'ont pas. Il ne faut pas leur en demander beaucoup plus.
C'est bizarre, l'article consacré aux scorpions sur Wikipedia a pour titre : Scorpiones ! Ce doit être un coup des féministes. Sont-elles jalouses que ces merveilleuses créatures (pour ne pas dire affreuses) aient pour genre le masculin ?
Vous ne voyez pas ? Après la sureprésentation des individus mâles dans les musées de zoologie, la féminisation du nom des espèces. Vous savez, changer le monde, c'est un job à temps complet, surtout qu'il permet à la machine socialiste de justifier son existence.