Cet article n’est pas le seul témoignage de jeune garçon qui couche avec de nombreuses filles sans se poser la question de ses propres aspirations. Il semble être plutôt insatisfait d’une telle situation mais ne va pas plus loin dans sa recherche, ni dans son questionnement. Les filles sont devenues des salopes. Elles couchent trop vite à partir du moment où l’homme reste discret concernant ses ébats. Et il en profite pour satisfaire ses pulsions. Point à la ligne.
Je suis toujours très étonné de constater dans ce milieu qui se conçoit comme « éveillé » sur les questions hommes-femmes, que ces hommes se définissent par rapport aux femmes et uniquement aux femmes, tout en militant pour une voie qui serait personnelle aux hommes (mgtow). Ils disent coucher de ci de là, parfois être abstinents, parce que les femmes et la société seraient devenues comme ci ou comme ça. Jamais ne conçoivent-ils leur puissance intrinsèque d’homme. Celle-ci se résumerait à subir un rouleau compresseur historique, duquel ils échapperaient individuellement par la défiance ou l’indifférence.
Or les propos de cet homme, comme ceux de nombreux autres révèlent un tout autre vécu. D’abord, et comme je viens de le dire, ce genre d’homme subit une situation tout en essayant de s’y adapter. Jamais il ne prend son destin en main comme un homme devrait essayer de le faire. Il affirmera pourtant être maître de la situation. Mais coupé de tout épanouissement social et de couple, son envergure individuelle semble réduite à peau de chagrin.
Ensuite, cet homme reproche aux femmes, ce qu’il pratique lui-même, c’est à dire d’avoir un rapport à l’autre sexe uniquement basé sur l’animalité. Lui, bien entendu n’y pourrait rien, parce que les femmes dominent en la matière. Elles ont la possibilité d’être « hypergames », pas lui, propos qui est contredit par son propre vécu d’homme couchant avec les femmes de son choix (et surtout pas les moches). Mais passons. Dans un deuxième temps, retenons simplement qu’il adopte une attitude similaire et je dirais même mimétique à celle des femmes à qui il fait des reproches ou qu’il félicite faussement.
Enfin et le plus grave, il semble n’avoir aucune capacité d’introspection. Toujours tourné vers la femme, il oublie seulement de se poser des questions sur son attitude et ce qu’elle implique. Puéril au possible, il veut rester dans l’enfance, un monde où sa maman était parfaite et où il regrette de ne pas avoir trouvé une femme fidèle à son image, ou une société avec des rapports différenciés qui lui convienne. Pauvre gamin paumé et sûr de lui, comme tant d’hommes modernes qui attendent tout des femmes de leur entourage, pitoyable médiocre en vérité, il ignore la question de sa responsabilité.
Que ce soit clair, je ne dis pas que les femmes ne dominent pas en ce monde décadent. Et pour le pire. Mais j’affirme aussi : en quoi cela nous regarde-t-il en tant qu’hommes ? En rien. Les femmes ne sont-elles pas responsables d’elles-mêmes et nous de nos actes ? Or ici, cet « homme », et je le répète, comme tant d’autres de mes contemporains, refuse de s’envisager en tant qu’individu agissant sur le groupe social. En bon socialiste, et sous couvert d’individualisme, il attend tout de la masse. Il persiste dans une dénonciation molle et stérile d’un environnement duquel il ne serait pas un des acteurs, validant même le féminisme. De ce fait, il fait partie du problème plus que de la solution. Car ainsi, il renonce à son rôle historique, qui est celui de guide de la famille. Il valide sa propre infériorisation en suivant des pulsions sexuelles animales.
Il est à ce point aveugle, qu’il avoue avoir trouvé la femme parfaite, soumise et fidèle (!). Or au lieu de prendre un risque avec elle, y-a-t-il renoncé parce qu’en vérité, il n’avait pas confiance, ni en elle, mais surtout, ni en lui. Elle le mettait face à ses contradictions et voulait-il continuer à agir en enfant.
J’entends qu’en s’engageant, il risquait le divorce, la perte des enfants, et la ruine financière. Ne suis-je pas passé par là ? Et je voudrais l’éviter à mes frères, certes. Pourtant, s’il avait eu réellement conscience de cette injustice, pourquoi son premier réflexe n’a-t-il pas été de réagir politiquement comme un homme, face à cette mainmise sociale des femmes ? Pourquoi ne s’est-il pas engagé dans la cause des pères ? Pourquoi ne sont-ils pas des millions d’hommes en occident à réclamer un changement des lois ? Eh bien, parce que tous ces hommes en occident, comme celui-là, sont des gamins irresponsables qui pleurent sur leur sort, et soutiennent qu’ils n’y peuvent rien, au lieu de prendre leur destin en main. Fainéants, lâches, mous, ils voudraient que le monde familial leur soit offert sans avoir à se battre, surtout contre une femme. Ils ne représentent qu’un symptôme de notre époque, et non un embryon de solution.
Les hommes en occident sont aussi responsables de la débâcle. Notamment à cause de cette attitude. Généralement, ils ont fini par souscrire à leur propre esclavage. Célibataires, ils ont accepté de payer des impôts pour un système corrompu et injuste à leur égard. En couple, ils ont accepté de se taire, ou ils ont fermé les yeux sur le sort de leurs frères moins bien lotis. Ayant vécu un échec marital, ils ont baisé de temps en temps sans combattre la médiocrité d’un tel laisser-aller chez eux et qui ne les rendait pas heureux. Et désormais vivant des aventures de temps à autre, ils reprochent aux femmes un manque de continence qu’ils sont incapables de pratiquer, soit-disant parce qu’un homme ne pourrait s’affronter à sa nature de baiseur, constatant pourtant que les salopes pullulent dans notre monde moderne et baiseront bientôt plus qu’eux. A la fin, toutes ces contradictions d’hommes inconscients ou lâches, mises bout à bout, finissent par créer une société invivable et stérile, surtout parce tous ceux-là refusent de combattre, de remplir leur rôle. Et le type d’hommes qui s’exclue du jeu, n’est pas la moins coupable.
En vérité, les hommes de nos jours, manquent d’amour envers les femmes. Ils essaient de se justifier par tout un tas de théories naturelles et biologiques concernant l’hypergamie féminine, et la polygamie masculine, mais en vérité ils valident un monde qu’ils dénoncent par ailleurs. Ces rapports animaux qui ne les satisfont pas, constituent pourtant leur seule grille d’analyse du vivant. Leur monde est animal donc les femmes sont animales, donc ils sont animaux, donc il faudrait que toute la société soit animale. L’espérance de vivre des rapports qualifiés d’humains serait utopique. et même si ces raisonnements d’animaux les rendent forcément malheureux, ils n’en démordront pas, il faudrait encore plus d’animalité pour que nous soyons heureux. Ou encore, il faudrait se résoudre à ce que l’humanité ne soit qu’animale pour espérer nous reproduire.
Mais l’humanité ne se reproduit que par amour, pas parce que les moyens énergétiques ou financiers d’un homme sont importants. Il n’y a qu’à voir le taux de fécondité des riches. Une personne comme Bill Gates, en est même venue à souhaiter la réduction par plus de 10 de la population mondiale . Et ils sont nombreux à être devenus riches et inféconds. Les statistiques sont claires sur le sujet. Pourtant s’il ne s’agissait que d’hypergamie et de polygamie, les riches devraient être ceux qui ont le plus d’enfants ! Et la polygamie aurait dû s’imposer. Or c’est bien l’inverse qui a eu lieu. Les théories évolutionnistes vous expliquent encore que la famille riche n’a pas besoin de ses enfants comme une famille pauvre qui en a beaucoup besoin. Du coup, le pauvre aurait beaucoup d’enfants et le riche, moins. Mais dès lors et selon ces mêmes principes évolutionnistes, la richesse devrait avoir disparue car les familles cultivant la pauvreté auraient dû submerger les autres, conclusion absurde au possible et contredite par un monde où la richesse n’a jamais été aussi présente, et où aussi les familles plus riches ont survécu (leur capital culturel s’est transmis apparemment).
Les tenants du parti animaliste masculiniste vous répondront peut-être que l’homme riche a accès aux femmes, sans être fécond, et il inventera tout un tas de raisons obscures pour justifier de ce fait qui contredit en tout ses théories. Car en vérité, comme le dit la racine du mot prolétaire, c’est bien le pauvre qui a intérêt à avoir des enfants, et qui a le plus de partenaires sexuels, surtout depuis que le mariage monogame s’effondre. Et vivant sur un mode plus proche de l’animalité, le paradoxe veut qu’il soit pourtant plus proche d’aimer que tous ces riches dégénérés dont les centres d’intérêt s’éloignent des enfants. Je l’ai souvent remarqué. Les enfants restent en moyenne mieux chéris dans les milieux pauvres, quand ils sont à moitié abandonnés dans les milieux soit-disant riches et quand bien même il persisterait des milieux riches et positifs, ou des milieux pauvres et maltraitants, complexité humaine oblige.
Pensez seulement à ces nourrices venues de milieux pauvres, qui allaitaient les enfants de riches, tout en devenant un repère psychologique supérieur à ces mères naturelles qui mettaient leur progéniture de côté. Pensez à ces mères immigrées qui vivent dans la plus grande misère mais prêtent une attention démesurée à leurs enfants. Ces mères n’en feront pas des civilisés à elles seules, mais elles leur donneront toute latitude pour le devenir, tandis que nous peinons à trouver du temps pour nos enfants et qu’immanquablement, nous disparaissons. Le grand remplacement de populations riches et éduquées par des populations pauvres ne se paye pas de théories fumeuses sur l’évolutionnisme et l’adaptation de l’humain à son environnement (ici, le pauvre n’est pas du tout adapté à son nouvel environnement, mais il réussit pourtant bien mieux que l’autochtone), évolutionnisme qui concourt plutôt à notre perte par un matérialisme ridicule et une vision sclérosante de l’humanité.
Les tenants du parti animaliste masculiniste ont aussi tendance à penser que la puissance et la richesse aurait la force de régler tous les problèmes avec les femmes. Fantasme religieux d’hommes parvenus, puisque ceux-là, souvent plus riches que la moyenne et mieux éduqués sont pourtant les premiers à se retrouver sur des forums mgtow pour se plaindre des femmes ou « trouver leur propre voie ». Ils n’ont même pas la lucidité de constater que leur statut social ne les a pas préservés des problèmes de « mixité ». Ou pauvres et médiocrement jaloux, ils reproduisent un système de pensée communiste à travers le concept de lutte des sexes qu’ils n’identifient même pas comme source de leur rancoeur.
S’il n’est pas possible d’effacer notre animalité, nous sommes destinés à l’humanité, et même d’être « à l’image de Dieu ». Nous ne nous élèverons pas au-dessus de notre animalité par moins d’amour, mais au contraire en devenant catholiques, que nous soyons riches ou pauvres, surtout pas en nous confinant dans un matérialisme ridicule.
L’homme, ou la femme d’ailleurs, qui met son espérance en des rapports animaux (réussite sociale) ne se reproduit pas, ou mal. Au contraire, l’homme de foi, riche ou pauvre, se reproduit lui, parce qu’il aime encore. Les grands, les puissants, qui ont tout consacré à leur réussite matérielle et sociale, souvent ne sont rien et ne donnent rien au monde. Quel ridicule de vouloir leur ressembler !
Pour aimer la femme, l’homme de foi doit agir de manière responsable. Il doit donc savoir imposer aux femmes des règles sociales, puisque telle est sa fonction principale, fermes mais justes. Et sur ce chemin, il serait temps que chaque garçon de notre société décadente commence à se prendre en charge pour devenir un homme, au lieu de se chercher des excuses rationnelles. Et surtout qu’il arrête de pleurnicher sur les femmes qu’il rencontre mais commence à changer intérieurement. En l’occurrence, chaque garçon devrait se demander s’il ne fait pas partie du problème de stérilisation occidentale lorsqu’il se comporte en gamin capricieux ou indolent, plutôt que d’accuser les femmes d’être amorales.
Quand elles nous ont bien maternés, les femmes nous renvoient brutalement à nos responsabilités lorsque leur intérêt est en jeu. Par exemple, après vous avoir laissé les baiser n’importe comment, elles pourront vous dire texto : « tu as voulu éjaculer en moi, désormais tu as un enfant, et tu devras payer toute la vie pour un coup de bite, c’est comme ça, assume tes responsabilités. »L’homme sera dépité. Il ne verra que perfidie et mensonge, là où il s’est bercé lui-même d’illusions. Il voulait rester un enfant, et elle lui a mis la bonne tarte qu’il méritait. Bénie soit-elle. Cette femme l’aura fait grandir. Le cas échéant, si cela vous arrive personnellement, vous la détesterez pour ça. Ne serait-il pas plus constructif de détester l’enfant imbécile qui vivait en vous et nourrissait en lui une crédulité toute maternelle ?
Lorsque vous avez été trahi, et plus généralement quand vous rencontrez une difficulté dans la vie, 3 réactions vous tentent. Vous pouvez vous dire : « j’ai été piégé, c’est de la faute aux autres, au monde ». Si vous êtes un peu plus mâture, vous penserez : « J’ai été puni pour mon immaturité. » Et enfin, si vous êtes un adulte accompli, vous saurez : « il/elle a profité de mon immaturité ». Après un échec, toutes les parties sont « coupables », ni seulement vous, ni seulement l’autre. Dans ce dernier cas seulement, vous entrerez dans le monde complexe de la vérité, du bien et du mal, des apparentes contradictions humaines, et de la détestation de l’enfant naïf ou de la petitesse toute maternelle. Et je l’espère, vous prendrez alors les mesures qui s’imposent pour changer/évoluer. Car comment voudriez-vous que le monde change, si vous même n’en êtes pas capable ?
Les femmes seront toujours soumises à l’ordre social et si les hommes ne remplissent plus leurs fonctions dans le monde, elles prendront toute la place, pour le pire, jusqu’à laisser les barbares s’imposer. Un garçon doit apprendre à se départir d’une vision infantile du monde qui serait forcément gouverné par big mama. Car il n’y a qu’un avenir pour l’humanité, et celui-ci passe par le Père. S’il veut rester enfant, l’homme ne sera rien et sa famille ne portera aucun fruit.
La responsabilité individuelle ne se confond pas avec un désir de penser sa vie sans les femmes. Au contraire, être responsable individuellement en tant qu’homme, c’est savoir affronter l’altérité sexuelle, pour progresser, ne pas fantasmer un monde où le travail et l’argent régleraient si facilement tous les problèmes avec l’autre sexe. Nous sommes avant tout « humains », et calquer nos désirs de réussite au masculin dans le couple, est une attitude puérile. Le couple n’est pas une entreprise industrielle de fabrication en série d’articles rentables. Il n’est pas rationnel tel que l’entendent les hommes. Si au moins, les hommes voulaient s’assumer en tant qu’homme à l’intérieur de ce couple, nous aurions fait collectivement un grand pas, sans même parler d’entrer en dialogue avec « l’irrationnel » féminin, objectif qui semble bien éloigné de nos possibilités actuelles dans un monde féministe et donc, décadent.
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