Pauvre assistante maternelle qui a handicapé à vie un enfant de 3 ans… je me demande ce que pensent les parents de l’enfant handicapé ? Je me demande quel traitement juridique et médiatique aurait subi un homme dans les mêmes circonstances ? (serait-il encore en liberté par exemple) Ah mince, de toutes façons, on ne laisse plus les hommes s’occuper des enfants dans notre société parce qu’ils sont violents, alors ça ne risque pas d’arriver…
En rose j’ai colorié tous les mots qui utilisent le vocabulaire de la victimisation. En bleu, toutes les phrases qui prouvent que, loin d’avoir des circonstances atténuantes, cette assistante maternelle devrait être reconnue coupable avec circonstances aggravantes. Affaire à suivre…
24 mai 2011 Par Stéphane Durand Sud ouest
Le jeune Timotei, trois ans, conserve des séquelles neurologiques et visuelles graves de ce qu’il a subi ce 27 mars 2009, à Andilly, dans le nord du département, lorsque son assistante maternelle l’a extirpé de sa poussette après des pleurs et l’a secoué « quelques secondes » pour le faire taire. La victime souffre de ce qu’on appelle le syndrome du bébé secoué.
« Une bouffée d’agressivité incontrôlable. » C’est l’avis de l’expert psychologue pour expliquer le geste de cette nourrice. L’intéressée, qui a reconnu les faits, comparaît depuis hier devant la cour d’assises de Saintes où elle est poursuivie pour violences volontaires ayant entraîné, chez l’enfant, une infirmité permanente, commises sur mineur de 15 ans. Placée sous contrôle judiciaire après le drame, celle qui était alors assistante maternelle depuis plus de trois ans s’est présentée hier matin libre dans le boxe des accusés.
Suspendue de son activité de garde d’enfant, elle a retrouvé un emploi dans une maison de retraite où elle s’occupe de tâches ménagères. Depuis hier, la cour tente donc de comprendre pourquoi et comment cette femme de 39 ans, considérée par ses collègues comme « une bonne nounou », a craqué. Très fatiguée et stressée Originaire de la région de Montmorillon, dans la Vienne, l’accusée a d’abord exercé le métier de coiffeuse jusqu’en 2005. Avec son compagnon, ils décident d’avoir un enfant, qui naît en 2004. Une situation personnelle qui la pousse à changer de métier et à s’orienter vers l’activité d’assistante maternelle. Elle obtient l’agrément en 2005 puis une extension de celui-ci en 2006 pour garder trois enfants à son domicile. Elle suit une formation de 60 heures durant laquelle une matinée est consacrée à ce syndrome, dit du bébé secoué. Une cassette y est visionnée mais elle ne s’en rappelle pas. Pourtant, le policier en charge de l’enquête a affirmé hier qu’« on ne pouvait pas l’oublier ».
Toujours est-il que rien, apparemment, ne laissait présager de ce qui allait se passer, aux alentours de midi, ce jour de mars. Même si certains parents se sont interrogés sur des petites marques retrouvées sur leur enfant ou sur « l’irritabilité » de la nounou quelques jours avant. Alors pourquoi ? Le procès, émotionnellement lourd, doit y répondre. L’accusée, effondrée par ce qui s’est passé, a visiblement elle-même du mal à y répondre. « Je m’en veux. J’aurais dû m’arrêter avant. J’avais un sérieux problème mais je ne m’en rendais pas compte. Il criait, je n’en pouvais plus. Je m’excuse », murmure t-elle entre deux sanglots. L’atmosphère est pesante. Les parents de Timotei sont au premier rang. « Fatiguée. » Voilà l’adjectif qui est revenu le plus souvent pour qualifier l’état physique et psychique de l’assistante maternelle ce jour-là. Elle qui souffrait de douleurs au ventre depuis plusieurs semaines dormait mal et avait perdu deux kilos. Le lendemain du drame, elle devait passer un examen et craignait d’avoir « un cancer ». Ce qui ne fut pas le cas. Inquiétude, manque de sommeil, difficultés à faire face, sans doute un cocktail qui a été déterminant pour le passage à l’acte. Place aujourd’hui aux plaidoiries et au verdict.
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