(#IA) Qui aura le droit de se reproduire ?

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Avec l’évolution de l’intelligence artificielle, il est clair que la plupart des métiers intellectuels ne sont plus nécessaires.

Pour le dire autrement, la petite bourgeoisie n’est plus nécessaire et nous n’avons plus besoin de ceux qui s’octroyaient les meilleurs salaires dans la société sous prétexte de rareté intellectuelle. Les travaux d’encadrement dans les services ne sont plus nécessaires, les fonctionnaires ne sont plus nécessaires, les médecins, les juges, les avocats, les comptables, les programmateurs, les informaticiens software, les secrétaires ne sont plus nécessaires, les ressources humaines ne sont plus nécessaires, la plupart des journalistes non plus.

Dans les métiers dits intellectuels, devraient rester quelques humains placés à des endroits stratégiques pour vérifier qu’il n’y a pas de bug dans la machine, ou qu’il n’y a pas d’abus. Ainsi, les notaires pourraient survivre dans leur fonction de contrôle des transactions matérielles. D’autres métiers apparentés pourraient voir le jour. Et puis, il faudra toujours former intellectuellement une élite inutile à l’économie, comme nous le faisons de nos jours pour le grec ancien par exemple, pour des questions de pérennité anthropologique. Mais en gros, c’est 95 % des métiers intellectuels qui devraient disparaître du jour au lendemain et à courte échelle, pour peu que les systèmes politiques valident l’évidente efficience de ce changement de paradigme.

Bien entendu, la bourgeoisie va jouer des coudes pour protéger sa position, raconter n’importe quoi, faire peur, ou vouloir ignorer le changement. La bourgeoisie fonctionnariale qui n’a pas hésité à sacrifié les petites mains par l’immigration, sera la première à vouloir se protéger de son inutilité nouvelle et encore plus grande. Elle a les moyens de se protéger temporairement, tant que d’autres pays ne viendront pas conquérir ces nations arriérées devenues trop faibles pour se défendre ou pour générer de la valeur.

L’avenir est donc aux métiers manuels, aux artisans et aux indépendants. Mais aussi à ceux qui entretiendront la superstructure robotique et informatique liée à l’intelligence artificielle. L’industrie restera en force, telle à son habitude, quand un pays est géré sainement.

En france, nous sommes très en retard sur ce mouvement. Non pas qu’une nous ayons un handicap rédhibitoire particulier en matière d’IA, mais plutôt parce que nous avons sacrifié volontairement tous les métiers manuels au nom d’une conception démagogique de l’évolution humaine. Nous avons multiplié des boulots d’avenir qui sont désormais, tous remplaçables, en particulier dans les services. Voilà qui va nous poser un sacré problème, à nous et à d’autres qui ont suivi le même chemin.

Dans un premier mouvement, les métiers autour de l’IA vont générer des rentes tellement disproportionnées qu’elles risquent d’asservir tous les autres secteurs d’activité, et donc, tous les autres humains. Loin de se libérer, les métiers manuels pourraient connaître une nouvelle forme d’asservissement, pour peu que l’état prenne le relais des revendications de cette industrie robotique. Et ne parlons pas de la petite bourgeoisie devenue inutile qui pourrait soit parasiter le système, soit être éliminée brutalement.

Pourtant, il faudra bien trouver un équilibre qui permette à nos sociétés de se doter des ouvriers manuels dont elle aura besoin, tout en les rémunérant, mais aussi un équilibre qui permettra aux familles de bourgeois de s’éteindre de leur bonne mort, sans qu’il soit fait preuve de violences à leur égard. Car les sociétés humaines qui voudraient continuer à importer de la main d’oeuvre pour éviter d’avoir à faire face à leurs responsabilités, disparaîtraient tout bonnement. Il ne resterait plus que la machine en état de fonctionner pour les asservir et qui elle-même ne survivrait que dépendante d’une importation de main d’oeuvre formée en provenance de pays étrangers, et possiblement belliqueux. Autant dire, ce serait une société vouée à la disparition dans tous ses aspects. 

En effet, l’enfant sera la richesse de demain. Et le pays qui en aura pourra contraindre les autres. Dans une certaine mesure, c’est déjà le cas actuellement. Le grand remplacement est le fait de sociétés traditionnelles restées plus saines que nous, et qui nous éliminent naturellement.  

La question essentielle à se poser est donc : qui aura le droit de se reproduire ? Ou pour préciser ma pensée, qui bénéficiera d’une rente assez conséquente pour avoir la possibilité de se reproduire ? Et même : vers qui doit aller la création de richesse pour que cette nouvelle société qui arrive, puisse survivre. 

Je veux préciser ici que je ne veux pas enlever aux gens le droit d’avoir des enfants. S’il est un totalitarisme haïssable c’est bien ce malthusianisme qui autorise ou non, les naissances, un malthusianisme qui s’est toujours trompé et qui risque d’emporter toute l’humanité à cause de sa bêtise. Par contre, il est une position toute aussi dangereuse que de croire que l’humanité pourra se reproduire dans n’importe quelle condition. Cette hypocrisie nous fait devenir stériles en ce moment. Les conditions ne sont plus remplies pour que nous nous reproduisions.

Preuve de notre naïveté face à la gestion des mouvements de population, les gouvernements réactionnaires qui ont tenté de régler le problème en distribuant des subventions, des allocations pour que les femmes fassent des enfants, ont lamentablement échoué. Ils ont même nourri l’hydre qu’ils croyaient combattre. Le problème est beaucoup plus complexe. Il nécessite de vivre dans une société saine, humainement, pas de poules pondeuses. L’objet de mon article n’est pas de régler une question aussi complexe, mais d’en aborder un aspect plus simple : qui a les moyens de se reproduire, et comment les gens qui ont ce droit, en sont parfois privés par l’impôt et les lois socialistes.

L’impôt vous prive des moyens d’avoir des enfants. Il donne ce pouvoir à d’autres, qui n’ont pas intérêt à en avoir. Les lois socialistes vous privent d’avoir du goût pour les enfants : vos enfants ne vous appartiennent plus en régime socialiste, et donc, vous n’en voulez plus : les esclaves n’ont pas d’enfants. L’idéal du gouvernement socialiste, c’est la fille-mère qui stérilise tout ce qui sort de son ventre, ou bien la femme immigrée issue de milieux traditionnels, dont les enfants seront bientôt intégrés au modèle dominant, et aussi stériles que les autres (à moins que ces enfants ne se retournent contre ce système qui les stérilise). Ces solutions qui misent sur notre inhumanité, à faire des enfants sur commande, sont des impasses. Alors, qui doit avoir les moyens de se reproduire ? 

Dans un premier temps, je répondrais naïvement : les femmes qui veulent des enfants, et les hommes qui génèrent une rente suffisante pour les entretenir, sans les biais induits par l’état. Et aussi : des familles qui auront besoin de leurs enfants lorsque leurs parents seront devenus vieux. Malgré toute notre technologie, je crois que nous sommes poussés à en revenir à un état plus traditionnel. De nos jours, seules les familles traditionnelles sont d’ailleurs assez fortes pour survivre. L’enjeu est qu’elles ne soient pas emportées par ce mouvement de mort socialiste qui domine actuellement.

Il est vrai que l’état peut pourvoir à l’entretien des enfants ou des grabataires. Mais il faut voir dans quelles conditions de maltraitance cela se fait dans les maisons de retraite, à l’école laïcisée ou à l’assistance publique. En vérité, l’état essaie d’entretenir un mensonge pour justifier de son existence, et générer une richesse artificielle. De surcroît l’existence de telles institutions nous dédouane de nos responsabilités et nous empêche d’anticiper sur une solidarité inter générationnelle, et donc, de faire des enfants. Dans un cadre socialiste, nous n’avons pas besoin des autres, et l’enfant devient une gêne.

Enfin, comble de l’horreur, après avoir épuisé une société traditionnelle religieuse, quand l’état se révèle incapable de gérer les inutiles, il a tendance à vouloir les éliminer. Qu’il appelle cela « euthanasie » ou « soulagement des souffrances », ou sacrifice au dieu chtonien, peu importe. Le résultat est le même : une société invivable ou la perspective ultime est l’élimination de tous les inutiles, c’est à dire de tout le monde à un moment donné ou à un autre de son existence. 

Ce serait donc trop simpliste de vouloir qu’il n’y ait que les productifs qui aient le droit de se reproduire. Déjà, il y aura toujours un lupen prolétariat, avec sa fonction d’interrogation et de renouvellement du système. Vouloir éradiquer cette classe sociale semble aussi démagogique que d’avoir voulu faire de tous les petits français des intellectuels. Il y aura également, toujours quelques intellectuels garants d’une forme d’élitisme, qui sécuriseront notre évolution anthropologique. Ces derniers seront payés un peu plus que les autres, non pas parce qu’ils seront meilleurs, mais pour éviter qu’un candidat valeureux ne préfère aller travailler dans un métier manuel. Il y aura toujours des encadrants également, mais plutôt sur le terrain et moins dans les sièges sociaux. Enfin, il y aura toujours des personnes qui vivront de la chasse et de la cueillette, désormais appelé vol, et des personnes qui nourriront les autres appelées agriculteurs, et même des fonctionnaires ! des gens qui vivront de petits boulots aussi. Notre structure sociale ne sera pas si différente de ce qu’elle est actuellement. Les proportions seules changeront, aussi rapidement qu’elles seront comprises et que personne ne sera volontairement laissé sur le bord de la route. 

Cependant, il faut l’admettre, une grande partie de la classe des petits bourgeois ne pourra plus se reproduire et devrait disparaître. Pour les enfants actuels de ces nouveaux déclassés, il faudra organiser une transition vers les métiers techniques et manuels. Car un changement de culture familiale est très difficile, voire impossible à réaliser. Il faudra donc offrir cette opportunité à ceux qui en seront capables. Il est à penser que beaucoup de familles de cette classe sociale disparaîtront sauf à survivre artificiellement et en apparaissant toujours plus comme une classe arriérée et parasite. Toutefois, il sera humain de tendre la main à ceux qui pourront évoluer, et attendre patiemment que les autres meurent. 

Il faudra également permettre aux familles qui possèdent déjà cette culture manuelle et technique, de prospérer, et donc d’être payées beaucoup plus qu’elles ne le sont actuellement. A cette fin, il suffira de les rémunérer simplement plus près de leur juste valeur, sans tricher par l’immigration, et en évitant de détourner trop de leur rente par le biais de l’impôt et ceci au profit de la petite bourgeoisie restante.

Un retour des femmes à la maison durant les premiers âges des enfants n’est pas à exclure pour permettre à ces familles de se reproduire dans des conditions psychologiques et matérielles optimum. D’ailleurs, s’il est une leçon que nous apprend l’histoire récente, c’est que l’avenir est aux femmes au foyer. Les autres disparaissent en quelques générations pour des raisons que j’aborde ailleurs et que je ne peux détailler ici sans surcharger mon exposé. Or la stérilité de ces femmes entraîne la stérilité de toute la société. Il nous faudra donc des femmes qui veulent des enfants si nous voulons survivre, et nous ne les trouverons pas chez celles qui les donnent à des crèches le plus tôt possible pour reprendre le travail. 

L’état sera beaucoup mieux géré par une intelligence artificielle. Encore faudra-t-il définir collectivement dans quel cadre nous voulons vivre ensemble et quels métiers non rentables voudrons-nous impérativement garder, quel « jeu » aussi nous laisserons dans le système.

Comme je le pense depuis pas mal de temps, le capitalisme est l’avenir des pauvres. Il devrait les libérer de l’oppression bourgeoise/étatique/socialiste. Nous sommes à la veille de pouvoir y arriver, la survenue de l’intelligence artificielle pouvant faire office de booster à ce mouvement.

Qu’il y ait des inutiles bourgeois dans une société, n’est pas une mauvaise chose. Qu’il y ait des inutiles tout court non plus. Qui aurait d’ailleurs prévu que les inutiles manuels d’hier deviendraient les essentiels de notre époque ? Je le répète, la mécanique sociale doit avoir du « jeu ». Pour cela, il faudra donner aux descendant de bourgeois juste de quoi se nourrir, tout comme ils ont donné juste de quoi se nourrir aux travailleurs pauvres d’hier. Quant aux manuels et aux techniciens, débarrassés de l’impôt au maximum, ils pourront connaître un âge d’or. D’ailleurs, ils ne seront plus appelés pauvres, et seuls les bourgeois le seront. Ces manuels leur rendront la monnaie de leur pièce en leur donnant juste de quoi ne pas mourir de faim. Et ils feront même mieux, en leur laissant atteindre des âges canoniques qu’eux-mêmes n’ont généralement jamais atteint lorsque ces bourgeois géraient leurs affaires. 

Nous avons notre avenir en main pour peu que nous voulions le saisir et prospérer. Croissons et multiplions nous, encore et encore, pour le plus grand bonheur des vivants. 

4 réponses à “(#IA) Qui aura le droit de se reproduire ?”


  1. Avatar de Léonidas Durandal

    "Compagnons IA : de plus en plus d’ados y confient leurs problèmes" Courrier des stratèges du 18/07/2025.

    Une méganorme internationale pour les rapports interindividuels ? Mais qui sera en charge de la métanrme ? 


  2. Avatar de Léonidas Durandal

    "Managers sous influence : quand l’IA décide, licencie, remplace" courrier des stratèges du 10/07/2025.

    Nous sommes déjà très en retard. Merci la censure. 


  3. Avatar de Léonidas Durandal

    "Les influenceurs générés par IA, entre innovation et tromperie marketing" Courrier des stratèges du 0707/2025.

    Finalement, cela remplace des acteurs par d'autres acteurs. tous jouaient à l'humain. Je ne vois pas bien la différence. 


  4. Avatar de Léonidas Durandal

    "Dérives inquiétantes de l’IA : la nouvelle menace qui inquiète les scientifiques" Courrier des stratèges du 0107/2025.

    "Solange Ghernaouti, experte de la gouvernance, a déclaré que « la machine n’y est pour rien, parce qu’elle est programmée ». Elle pense que le plus important, c’est de demander les intentions des fournisseurs d’IA."

    Mettre une femme à ce genre de responsabilité, c'est comme mettre des femmes pour construire des avions. Ca va finir comme chez boeing. Et ce sera beaucoup moins marrant. Cette pauvre folle imagine que nous maîtrisons tout des technologies que nous produisons. C'est si facile de demander aux hommes de sortir les poubelles dans ce cas, pour résoudre tous les problèmes. 


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