Toutes les féministes vous le diront, il faudrait punir effroyablement les frotteurs des transports en commun, ces gros dégoûtants qui osent avoir un désir mal maîtrisé pour une passante, pour n’importe laquelle, incapables de distinction, désirant pénétrer dans le tas, si sur un malentendu, une de ces dames leur offraient la très hypothétique opportunité de conclure.

Selon elles encore, ces pervers alimenteraient l’insécurité dans l’espace public. Elles ne pourraient pas être tranquilles à cause d’eux. L’état devrait renforcer la traque et poursuivre la trique.
Or voilà où les féministes en arrivent à se déchirer. Il ne faudrait pas l’abattre de trop quand même, cette trique, à force de trac, misère masculine oblige. Les unes de gauche, plus tolérantes, ou trop moches pour espérer susciter une érection facile chez l’autochtone, cherchent à éviter la potentielle castration des envahisseurs. Car si elles entendent bien favoriser le grand remplacement, ce n’est quand même pas pour rester telle une moule sur le bord de son rocher à baver de jalousie devant toutes les femmes réacs casées. A droite, la mâle trique doit être absolument transcendée, pour fonder famille, avec un autochtone, c’est plus sérieux. Toutefois, le résultat du polissage et du poliçage est le même, la sélection des prétendants.
Car les féministes, comme toutes les femmes, veulent la trique, mais préférentiellement pas avant qu’elles aient réduit l’homme à l’état servile, le plus possible, pas avant que la galanterie n’ait fait son œuvre et ne leur ait offert le choix d’un phallus admirable qui approchera un peu de leur inestimable valeur de petite princesse. Elles ne se posent pas plus de questions que ça. Derrière des atours complexes, c’est cela une femme. En tant qu’hommes, nous devons aller plus loin, et pourquoi pas, les faire réfléchir un peu.
Par exemple, si au nom de l’égalité, de leur si chère égalité, nous condamnions toutes les frotteuses autant qu’elles désirent condamner les frotteurs, il faudrait mettre toutes les femmes en prison, et même une bonne proportion de jeunes filles.
La femme frotte, elle ne fait que ça. C’est l’essence de la femme. L’homme avec son phallus veut ériger, construire, forcer l’ouverture, pénétrer des territoires interdits et inaccessibles guidé par son inflexible verge. Voilà pourquoi il aime tant la vierge. En vérité, il ne fait que frotter la femme.
La femme entend frotter et se faire frotter de bien des manières et pour une multitude de raisons. Elles veut éveiller le désir bien entendu, mais souvent, c’est juste pour voir comment l’homme va se comporter et si ce comportement lui convient. Prisonnière de son manque de phallus, elle ne peut pas pénétrer l’homme directement au risque de provoquer une générale débandade. Il faut l’inspirer, lui donner envie, éviter d’évoquer en lui l’image de la castratrice (chez les hommes équilibrés). L’homme bande facilement dans sa jeunesse mais débande facilement à tout âge. Il y a beaucoup de distance entre la coupe et la lèvre, l’homme a besoin d’être échauffé à feu doux, même s’il veut l’ignorer et s’imaginer en tonitruant taureau.
La femme s’approche lentement de sa proie
La promiscuité favorise la rencontre, et favorise donc les attentes des femmes. Voilà pourquoi elles envahissent tous les endroits où il y a la moindre chance d’une ouverture pour elles. En occupant l’espace, elles maîtrisent le désir. La promiscuité est promue sous couvert de mixité, et au nom de tout un tas de raisons plus ou moins farfelues mais surtout mensongères. En vérité, la dénonciation des boys clubs par les féministes n’a qu’un seul but : éviter que les hommes échappent au désir des femmes, qu’ils ne choisissent leurs compagnes sur leurs propres critères, qu’ils se construisent donc de manière autonome. Les féministes, et les femmes plus généralement sont terrifiées par toute forme d’autonomie masculine. Et c’est pire encore lorsqu’elles sont mariées. L’homme doit rester leur objet tandis qu’elles dénoncent leur propre réification. Il est pourtant vrai qu’il n’y a rien de plus attirant pour une femme qu’un homme qui échappe à son désir. Voilà l’une des nombreuses contradictions dont elles vivent. Mais ceci est une autre histoire.
En ce qui concerne la manière de frotter lorsqu’elles ont réussi à organiser la promiscuité, l’imagination des femmes est alors sans bornes. C’est leur compétence par excellence. Avec l’âge, l’homme qui bande moins est d’ailleurs obligé de se mettre à l’école des femmes en matière de frottement. Jeune, il a pu vouloir s’en abstraire, tout au moins jusqu’à atteindre son but. Vieux, il rencontre l’inévitable mur dont les masculinistes croient qu’il est une exclusivité féminine. Or le mur masculin est encore plus terrible que celui des femmes. Il arrive à 50 ans lorsque la femme s’assèche sans qu’il n’y puisse rien, lorsqu’il subit le maximum de ces contraintes sociales et familiales qu’il croit avoir choisies plus tôt dans la vie, lorsque son corps et son cerveau déclinent et qu’il ne peut plus faire abstraction du naufrage, lorsque sa force et ses espérances sont derrière lui, inévitablement. Vient alors la dépression et l’espérance unique de pouvoir se frotter encore un peu comme pour le père Karamazov, et pire, de raviver chez lui un désir déclinant auprès d’une jeune gazelle.
Pendant ce temps là, la femme est devenue experte en frottement. Elle a eu tout le temps de fourbir ses armes tandis que l’homme se consacrait à ses marottes. Il est alors pieds et poings liés.
Mon pauvre prêtre très tradi, qui appartient à une société passée depuis longtemps, n’arrive pas à comprendre que son grand-père s’offusquât de voir les femmes chevaucher un vélo. Il trouve son opinion excessive, voire réactionnaire. Or son aïeul avait intégré un élément central de la psyché féminine, qui échappe à son petit fils, et encore plus à la plupart de nos contemporains. Au début du 20ème siècle, un homme qui voyait une femme faire du vélo, sentait d’instinct qu’elle était en train de se frotter sous ses yeux. Il trouvait cela indécent. Les femmes étaient alors obligées de monter à cheval en amazones pour cette même raison. Les hommes ne voulaient pas les voir se frotter le clitoris. Depuis, ceux-là ont molli. Ils ont d’abord accepté de voir les femmes se frotter dans l’espérance de les voir se frotter à eux. Désormais ils ne voient plus l’indécence, devenus pauvres hères manipulés de bout en bout. Et s’ils font la moindre remarque sur le sujet, ils sont alors accusés de voir le mal là où il n’y aurait aucune mauvaise intention. Et pour cause. Chez la femme, il n’y en a pas. Elle se frotte naturellement.
Notre modernité décadente autorise la femme à remonter l’avant de la selle de son vélo et se frotter autant que possible, libérée de toute culpabilité liée à ce regard social qui la contrôle un peu, sachant bien que les hommes n’y comprendront rien ou qu’ils trouveront même cela très excitant s’ils s’en apercevaient (mais attention à ne pas trop l’exciter quand même pour ne pas devenir responsable de la situation). Elles enfourchent aussi le cheval pour éprouver quelque orgasme sur le devant de la selle.
Or se frotter soi-même a des limites. D’accord, elles sentent le cheval pas loin. Mais l’homme est plus travailleur. Elles se dirigent donc vers la porte, vous êtes sur le chemin, et elles risquent de vous frôler. Un surprenant téton, bien dur, qui jure avec un visage impassible, transperce les tissus au niveau de votre bras, là où personne ne vous touche habituellement, alors que justement vous veniez de vous baisser malencontreusement, et qu’elle a bombé le torse tout aussi malencontreusement. Le hasard fait bien les choses. Ce toucher s’inscrit dans votre être parfois durant plusieurs années, il favorise l’obsession. La femme sait ce qu’elle fait. Elle a entamé votre maîtrise.
D’autres fois, c’est une fesse, voire même un entrejambe, car la femme peut exécuter des contorsions extraordinaires sans en avoir l’air. Son corps est une arme flexible, souple, et gymnique. L’instinct la guide pour toucher au but. Et ne demandez pas à un tireur d’élite de rater sa cible à faible distance. Cela ne se peut pas. S’il y a promiscuité, il y aura tentation, je vous le dis. Plus l’homme résistera, plus il y aura tentation. S’il ne résiste pas du tout, il y aura accusation d’agression sexuelle, sauf évidemment, si vous l’aimez pour le restant de la vie, elle, et pas une autre qui se sera aussi frotté à vous, avec ses mêmes artifices.
L’apprentissage du frottement
Les femmes se frottent d’abord entre elles, pour apprendre. Puis elles rencontrent les séducteurs et les haïssent. Mais elles ne peuvent pas s’empêcher de les désirer en même temps. Ensuite, elles finissent par comprendre qu’ils seront incapables de les aimer. Elles en profitent autant que possible. Encore immatures, elles apprécient ce pouvoir qu’elles suscitent et qui les rassurent. Enfin, elles utiliseront leurs acquis pour convoiter un homme, sérieusement, une fois qu’elles auront compris comment leur désir, à eux et à elles, se maîtrise. Et si le frottement n’aboutit pas à la relation merveilleuse escomptée, restera l’extraordinaire impression d’avoir été frôlée, d’avoir possiblement éveillé et contrôlé le désir d’un homme, d’avoir été enfin, excitée.
Hommes, choisissez avec soin les femmes qui s’approchent physiquement de vous. Choisissez avec soin le milieu que vous fréquentez. Mais n’ayez pas d’illusions non plus. De nos jours, dans notre monde décadent, la rencontre se fera généralement sur ce genre de critères, tout féminins. Il faudra rester droit ou céder aux frottements de la femme. Et gare au frotteur inconnu qui aura l’outrecuidance de vouloir agir à l’identique de la femelle. Lui ne saurait profiter de l’excuse du contact innocent. Si vous voulez une femme, elle vous maintiendra à distance, jouant les prudes effarouchées. Si elle vous veut, et que vous ne semblez pas réagir à ses stimulis, elle se frottera à vous. Miaou.


J'y t'envoie une lettrinfo par saison
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