Toutes les lignées qui croient en la société finissent pas s’éteindre. Dans les temps de prospérité, elles peuvent s’imaginer bénéficier des avancées générales, mais elles ne font que céder au confort et à la mollesse, pour finalement dégénérer et disparaître. Aucune famille ne peut baser sa survie sur la croyance sociale. L’état n’existe pas. C’est une fiction créée de toute pièce pour servir l’intérêt général. Loin de servir l’intérêt général, cette fiction a tendance à opprimer les individus en son nom. La star, le roi soleil, le libérateur, le sauveur politique, sont sensés incarner cet intérêt général qui n’existe pourtant que dans les personnes qui le promeuvent.
Cette erreur se nourrit, comme toutes les erreurs, du péché. Face à l’impuissance que l’individu éprouve au regard de son environnement, il est tenté de déléguer sa liberté d’action à un potentat qui lui permettra de vivre son désir de progrès par procuration. A la fin, il ne lui restera qu’un sentiment de puissance vidé de cohérence.
Désir de puissance égal orgueil. Le péché est si fort qu’une majorité d’individus sont prêts au suicide plutôt qu’à renoncer à leur désir « d’en être ». Ils se vaccinent avec des produits expérimentaux, détournent le regard quand leurs proches se vident littéralement de leur sang, et enfin légitiment une corruption généralisée socialiste qui mêle intérêts publics et privés pharmaceutiques et ayant pour but de massifier l’utilisation des dits vaccins, ceci au nom du progrès. Déconnecté de son corps, l’individu corrompu vit de ce qui n’existe pas, de cette puissance par procuration.
Seuls les plus forts survivent se dit-il. Si j’ai survécu au vaccin, c’est que je suis plus fort et que je méritais de vivre. Car derrière ce choix, il y a aussi un complexe d’infériorité énorme face à la société, que cet individu compense en jouant à la roulette russe sociale. Il laisse tout faire. Une des caractéristiques de notre société en fin de vie, est d’être remplie d’individus qui ne font pas leur travail, qui touchent pourtant de l’argent pour le faire et qui se rassurent en se disant que leur travail, c’est d’obéir au golem social. S’ils survivent, c’est que le golem social les a autorisés à vivre. « Ils en sont ». Et ils ne voudront surtout pas être exclus du groupe, quitte à se suicider je le répète.
Vous comprenez mieux comment l’euthanasie peut s’imposer dans un tel contexte. Les plus forts survivent, et le malade, le vieux, le déprimé, l’handicapé, n’ont pas le droit d’exister. Ils doivent céder la place aux autres qui pourront alors s’accaparer une part de leur gâteau. Ce darwinisme social corrompt notre société, comme tout matérialiste absurde, car basé sur des croyances imaginaires. Face à l’impossibilité de saisir la complexité du monde, l’humain se crée des croyances. Je ne parle pas de transcendance catholique évidemment, mais de tout son contraire, d’immanence sociale.
Le croyant matérialiste singe le religieux en imaginant lui être supérieur. Il ne connaît rien à la vie et il s’imagine la maîtriser. Par exemple, pour régler tous les problèmes, il s’imagine devoir participer à l’élimination des faibles, ou bien contraindre toutes les personnes, les riches, les puissants, les petits, les amoraux, par divers moyens, selon sa croyance. Il ne voit pas que c’est lui le faible, l’amoral, le riche, le petit, surtout face à l’état, et qu’il met le doigt dans une mécanique qui va forcément le broyer. Il est forcément, à un moment donné ou à un autre, ce vieux, ce malade, cet handicapé, cet homme jalousé ou méprisé, qu’il faudra éliminer. Mais tant qu’il survit, il peut vivre de l’illusion de sa propre force. Puis quand il est victime consentante de ce système, il est trop tard. Et il veut disparaître au plus vite pour ne pas laisser place à la conscience de sa misère passée et présente. L’humain est misérable et il doit vivre avec cette croix. Sinon il est encore plus misérable.
Face au marasme social, toujours prompt à submerger l’individu, les corps sociaux doivent résister. Les syndicats, la famille, les métiers, les associations, la presse, les universités, doivent cultiver une indépendance/interdépendance sociale. Indépendance, ce concept est difficile à articuler en vérité. Il n’y a pas d’indépendance sans dépendance. Les femmes qui ont voulu être indépendantes des hommes, sont devenues dépendantes du patron et de l’état. Il n’y a pas de liberté non plus, sans asservissement aux lois. Il faut se départir de ces grands mots et en adopter un qui est plus juste, et qui est celui d’autonomie. L’autonomie est moins prétentieuse et plus pragmatique. Elle est un réflexe de survie sans être survivaliste. Elle permet de réguler les rapports nécessaires de dépendance et d’interdépendance.
Prenons l’interdépendance hommes-femmes dont la défense est l’objet de ce blog. Notre société folle a cultivé l’idée folle, durant des décennies, que les femmes pourraient être « indépendantes ». Résultat, elles sont devenues stériles et asservies à leur patron, qui est souvent l’état. Désirant être rassurées, elles n’ont jamais eu aussi peur. Il n’y a qu’à écouter les chansons que les jeunes écoutent en ce moment. Beaucoup de dépression sans perspective d’avenir, que des angoisses sourdes en forme d’impasses.
La peur climatique est l’une de celles là. Ce monde qui avait la prétention de progresser, en est arrivé à la pire régression : vivre dans la peur. Face au marasme, désormais, les gens ont peur de tout. Peur de perdre leur travail, peur de la chaleur et du beau temps, peur de devoir supporter des souffrances intolérables en fin de vie dans une société qui n’a jamais été aussi médicalisée etc. Voilà où en arrivent systématiquement les crétins matérialistes.
Face à eux, une armée de pauvres est en passe de les submerger, pas parce que ce sont des barbares envahisseurs, pas parce qu’ils en ont la volonté, ou que ces étrangers leur seraient supérieurs technologiquement, ou intellectuellement, mais simplement, parce qu’ils n’ont pas eu autant de prétentions qu’eux, que leur pauvreté les a maintenus dans l’humilité.
A l’inverse, notre société qui vivait du culte de l’indépendance, de la réussite matérielle, et de la loi du plus fort, sombre. Chez les humains, il n’y a pas plus de « loi du plus fort » que de beurre en broche. Les humains appartiennent certes à une nature cruelle et aveugle, mais ils ont la conscience pour choisir. Cette conscience leur fait mal. Ils se blessent avec. Il n’y a pourtant pas de moyen de vivre autrement.
Doté de cette conscience, l’humain ne peut vivre comme un animal, sauf à favoriser des cycles de violence mimétiques, des cycles de destruction qui ne résolvent aucun de ses problèmes profonds. Et même chez les animaux si l’on y songe, beaucoup d’espèces fortes sont mortes d’un coup du sort, parce qu’une météorite se serait abattue sur la terre, parce qu’un tout petit virus les a emportées, parce que leur environnement a changé. Il est ridicule de rationaliser après coup, ce coup du hasard. Le plus fort de demain se révèle souvent être le plus faible au présent. L’individu le plus petit chez les dinosaures a bien mieux survécu à la dite météorite que le roi de la jungle, lorsque la nourriture a commencé à manquer. Même les animaux tirent parfois leur force de leur faiblesse. Voilà pourquoi cette maxime « le plus fort survit » est ridicule. La vie suit d’autres règles que celle-là, des règles plus profondes, des règles christiques.
Nous sommes toujours en passe de disparaître. De nos jours plus qu’hier, à cause de notre réussite technologique. Nos sociétés ont créée des emplois parfaitement inutiles, pour nourrir une armée de prétentieux. Désormais avec l’IA et la robotique, les métiers vont changer, et la destruction créatrice va faire bien des dégâts avant de permettre au monde de respirer. Il va être difficile de faire œuvre de rationalisation, sans nous détruire entièrement. Pour le dire autrement, ceux qui continueront à vivre de matérialisme, seront toujours plus inutiles à cette société, devront être euthanasiés, jusqu’à la disparition complète des sociétés qui auront favoriser un tel culte en leur sein. Face à cette attitude, cultivons une vieille idée concurrente. Et si l’humain était la fin de la création, pas la fin dans le sens d’une destruction, mais la fin comme objectif final. Le culte de la conscience et de la prospérité auraient été pour nous de bien mauvais guides, et il nous faudrait en revenir à une croyance qui n’aurait pas été oubliée dans les pays pauvres : l’importance des relations humaines.
Pourquoi le pauvre nous est désormais supérieur ?
La plupart des personnes de notre société travaillent à sa prospérité. Elles ont atteint leur objectif. Cependant, elles ont perdu le contact avec leur survie personnelle. Elles ont oublié leur côté animal qui ressort chez elles sous forme de névrose sociale comme je l’ai décrit un peu plus haut. Première règle donc : pour survivre, il vaut mieux être dans l’échec que d’avoir réussi. Tous les grands entrepreneurs vous le diront. Ils vous parleront toujours de la somme des échecs qu’ils ont dû affronter et qui les a fait grandir. La réussite est le plus grand des dangers spirituels. Non pas qu’il faille chercher l’échec, mais qu’il faille rechercher le maximum de difficultés possibles pour grandir, avant que la vie ne nous submerge. Pour le dire autrement, il n’est pas possible de favoriser une jeunesse dépressive en notre sein, qui n’attend que l’effondrement pour redonner un sens à son existence.
Ainsi en tant qu’humains conscients, pour survivre, il nous faudra toujours nous placer dans des conditions artificielles de difficulté. Artificielles, car à la vérité, nous pourrions très bien vivre d’un petit boulot tranquille et ramener l’argent que l’état nous céderait gentiment, voire ne pas travailler du tout. Cette mise en condition se fera par la recherche de défis personnels.
Deuxième règle : chercher à s’affronter aux plus grandes difficultés qui soient : les difficultés spirituelles. Un humain progresse, non pas parce qu’il touche un gros salaire de politicien, qu’il est envié des imbéciles, mais parce qu’il cultive une forme d’intériorité, d’infériorité. Voilà qui permet la survie individuelle et la culture d’un véritable intérêt général, profond.
Troisième règle : sur ce chemin, la difficulté ne réside pas dans une impossible indépendance, ou une impossible liberté, mais une autonomie mâtinée d’interdépendance.
Nous serons autonomes mais dépendants de notre femme, de notre travail, de la société dans son ensemble. Etre dépendant de sa femme, c’est reconnaître, en tant qu’homme que nous avons besoin d’elle pour pondre et soigner les enfants, pour grandir affectivement. Pour une femme, c’est reconnaître qu’elle a besoin de son mari pour la soulager matériellement, et grandir socialement ou rationnellement.
Pour nourrir cette dépendance, il faut avoir une forme d’autonomie. Chaque sexe doit cultiver son jardin pour apporter à l’autre ce qui lui manque. Il en est de même en matière de survie. En théorie, nous n’avons pas besoin d’autonomie, comme les femmes n’ont plus besoin de pères pour les enfants lorsqu’elles utilisent l’insémination artificielle. Salariés, il nous suffit de toucher un revenu qui nous paye tout ce dont nous avons besoin, et même plus. Dans ce genre de cas nous nous spécialisons, nous nous endormons, et nous devenons de simples robots remplaçables.
Face à cette déchéance annoncée, nous pouvons cultiver une forme d’autonomie, inutile et peu rentable, mais qui nous sera profitable, même à un niveau professionnel. Car si un travailleur se résume à ce qu’il fait, il sera inadapté au moindre changement d’environnement. L’autonomie ou pour le dire autrement, la passion, nourrit le monde professionnel, sans forcément lui rapporter au départ. Voilà pourquoi la france a su connu de grands génies dans les sciences malgré une société éclatée de toute part. Il y a du désintéressement dans le Français, par son côté catholique, qui finit par bénéficier à la société dans son ensemble. L’entrepreneuriat est brimé dans notre pays, à proportion de ce que l’administration le considère comme dangereux. Il y est donc très brimé.
Certes, nous sommes effectivement dépendants de la société et des revenus que nous touchons. Cependant, il doit y avoir une forme de résilience dans notre organisation personnelle et familiale, une forme d’écart. Produire des fruits, des légumes, savoir réparer son habitat, se chauffer, produire son énergie, sans en passer forcément par l’hyper rentabilité industrielle, créer une société en tentant d’échapper aux pratiques communistes, c’est redevenir maître de son existence, même si cet effort génère une régression de notre confort personnel. Les hommes sont naturellement attirés par ce mode de fonctionnement. Les femmes moins. Mais les femmes, plus dépendantes du fonctionnement social, sont peut-être aussi plus méfiantes à son égard, et parfois plus motivées pour en sortir.
Impossible de construire une autonomie sensée, sans prendre en compte les attentes des uns et des autres. L’autonomie se construit sur les valeurs et les désirs des membres de la famille. Elle se négocie. Le réel nous remet aussi face à nos limites. La société aussi. Un jour viendra peut-être où les moyens modernes nous permettront une autonomie large et sans effort. En attendant, cette autonomie n’est possible que partiellement et avec beaucoup de sueur. C’est une bonne chose. Nous sommes alors obligés de composer par le troc, le travail salarié, et plus largement avec le monde dans son ensemble, ce qui permet à cet ensemble de maintenir une prétention à la civilisation.
Politiquement, ce désir d’autonomie s’affronte directement à la société moderne telle qu’elle s’est construite. La pensée unique tente de s’imposer. Elle y arrive assez bien. Certains, constatant enfin la décadence et l’effondrement, ont proposé comme solution, une forme de séparatisme, de sécession. Or cette sécession n’est pas une vraie solution. Elle n’est que l’envers d’une forme d’indépendance mortifère. A l’inverse, l’autonomie peut se vivre dès maintenant, de manière pragmatique et résiliente. Elle ne prépare pas la séparation, elle la vit, tout en intégrant le jeu social et politique.
La sécession/la guerre civile pour la droite, c’est comme le grand soir pour la gauche, cela n’arrivera jamais. Même si la sécession aboutissait, les mêmes problèmes se poseraient aux territoires et aux populations sécessionnistes. Mais je ne crois pas que l’état ne tolère jamais un tel mouvement. Par contre, cet état sera obligé de composer avec le mouvement autonomiste. Car pour priver les gens d’autonomie, s’ils le désirent vraiment, il faudra les priver de tout moyen d’expression, et tuer la société avec. Je ne dis pas que l’administration actuelle, et l’esprit social qui la gouverne, n’y travaille pas, et ne soit pas capable de favoriser un tel suicide. Je dis que si nous sommes solides, il lui sera beaucoup plus difficile de nous l’imposer.
Tel a été l’objet de mon blog, dès le départ : révéler et cultiver les dépendances entre hommes et femmes. Ce mouvement ne s’épanouira que dans le mouvement autonomiste pris dans un sens large. La feuille de route que nous devons suivre est celle là. Rapprochez vous des blogs qui l’ont compris et qui la cultivent. Ne perdez plus de temps en répétant des erreurs que d’autres ont déjà faites. Et avançons, hommes et femmes alliés.


J'y t'envoie une lettrinfo par saison
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