L’argent. Notre cupidité. Notre féminisme. Ces questions obnubilent notre monde. « Elle », « Marie-Claire », « Sciences-Po » organisent des tribunes pour les candidats, pour que les intérêts « des femmes » soient défendus. Elles veulent croquer dans la tarte, toujours plus, même en période de crise. L’économie, la famille, le bon fonctionnement de la société ne les intéressent pas.vraiment. Pour que la société fonctionne bien, il suffit de continuer à leur faire des courbettes, à les gaver de subventions, à flatter leur toute-puissance. Elles ont droit à leur égalité. Elles ont droit à leur omnipotence. Elles ont le droit de diriger la famille, la société, les enfants comme elles le veulent, mais surtout, sans en assumer les responsabilités. Elles ont le droit de tout détruire sur leur passage puisque nous sommes égaux et que c’est bon pour tous. Ne sommes-nous pas riches ?
Et puis, un jeune garçon arrive. Il prend une arme. Tue, tue, tue, tue, tue, tue, tue. Il se filme en héros en train de commettre ses atrocités. Puis il est tué.
La comédie féministe ne s’arrête même pas. Cela ne la concerne pas. Cela concerne les hommes politiques, c’est la question du fanatisme religieux, ces religions d’ailleurs, qui oppressent les femmes. Les fanatiques sont croyants, « extrémistes » et finissent par tuer tout le monde à cause de ça. Les féministes, elles, luttent contre le fanatisme !
La majorité, satisfaite, se contente de cette explication.
Cependant, d’autres, qui ne sont pas féministes, de vilains petits réactionnaires en mon genre, doutent que cette réponse soit suffisante. Ils désirent aller plus loin. De manière un peu provocante, ils osent asséner un :
« Comment naissent les fanatiques ? »
On leur répond que les fanatiques religieux, c’est bien connu, regardent des vidéos « d’extrémistes » sur internet, fréquentent de vilains imams, et qu’il y en a autant chez les chrétiens que chez les musulmans.
Cette explication politique satisfait tous nos petits athées français féministes. Le monstre, c’est pas eux. Ce sont les fanatiques musulmans et les chrétiens. Eux, ils sont normaux. Ils sont pour l’égalité entre l’homme et la femme.
Toujours plus satisfaits, ils regardent la télévision, des émissions super intéressantes où ils accumulent plein de détails sur les motivations politiques du monstre, des émissions très intelligentes, presque scientifiques, où des gens très cultivés donnent leur avis. On y parle bien, de géopolitique internationale, de banlieues, de mouvements (salafistes), d’Afganisthan, de Pakistan, de renseignements, de mamans, beaucoup de mots en « an », et le téléspectateur moyen finit par se croire encore plus « intelligent » que la moyenne, tout en demeurant aussi perplexe au début qu’à la fin.
Cependant il faut bien qu’il en arrive à une conclusion ? Nos spécialistes ont bien décrit le phénomène. Au citoyen de se donner une explication avec ce qui lui reste de logique. Perdu dans toutes ces descriptions sans modèle, il en arrivera à la conclusion que c’est de la faute à tout le monde sauf… à lui. La morale n’existe plus dans notre société ? Facilement il s’assènera un : c’est la faute à l’Islam ! Ou c’est la faute à « pas de chance » ! C’est la faute d’un fou ! C’est un antisémite. Il a été manipulé ! C’est la faute de tout le monde, ou plutôt, c’est la faute de personne…
La réflexion est vaine sans morale. Ce que nous voudrions savoir nous est caché. Ce qui est visible, nous ne voulons pas le voir. Ce qui est caché n’existe pas. Ce qui est caché, nous nous le cachons.
Ici, loin des mensonges, osons enfin lever le voile social. Cette burqa occidentale, aucune loi française n’interdit de la porter en public. Au contraire, elle est devenue le seul habit que notre République moderne connaisse. Voyons ce jeune garçon issu de l’immigration, chercher des repères. Voyons-le chercher son père à travers la religion. Voyons les journaux sous-entendre que le père de cet enfant aurait lâchement abandonné sa famille pour retourner en Algérie. Et dénonçons, oui, dénonçons tous les mensonges, ceux-là même qui nous ont conduit à la situation actuelle.
Mohamed Merah était le fils de la France et de l’Algérie. Il était l’enfant de l’espoir algérien et de la volonté française. Mohamed Merah aurait pu devenir un homme soumis à Dieu dans l’Islam, respectant sa croyance et la situant bien au-delà des velléités terrestres, et de sa propre volonté. Il aurait pu devenir un musulman honnête et pratiquant. Mohamed Merah aurait pu devenir un adulte, un soldat de l’armée française, il en avait le désir. Il aurait pu être heureux, avec l’âge, et l’expérience.
Loin de cela, il sera mort, abandonné de tous. Nous l’aurons abattu avant qu’il ne nous tue. L’Algérie ne donnera pas un dinar pour récupérer son corps. La France ne sait pas trop que faire de sa mémoire, le traitant de monstre, satisfaite de l’avoir tué.
Nous ne devons pas nous contenter des explications simplistes et politiques des féministes sur le cas de M.Merah comme ailleurs. Il en va de la survie de nos sociétés occidentales malades.
Qui a empêché Mohamed Merah de devenir un bon musulman, un patriote, un croyant ? Pas l’Etat qui était prêt à l’accueillir. Pas l’école qui était prête à l’instruire. Pas l’Islam qui était prêt à l’éduquer. Alors qui ?
Les fanatiques ne naissent pas de la liberté de conscience. Ils naissent des souffrances familiales.
LE CAS DE M.MERAH :
A 24 ans, Mohamed Merah est encore un enfant. Comme de nombreux enfants de divorcés, il est resté immature. Enfant d’une désunion, déchiré par le grand mal de notre époque, il n’a eu que l’exemple de la haine autour de lui. Dans notre société, ce sont les enfants qui assument les décisions des parents. N’ayant pu supporter le divorce des siens, l’éloignement de son père, l’acculturation occidentale, Mohamed Mérah devient ingérable. Il est ballotté de familles d’accueil en familles d’accueil. Il cherche un amour plus grand que la violence qu’il a subie, mais il ne le trouve pas. Cet amour qu’il cherche, il veut aussi l’offrir à sa patrie en s’engageant comme légionnaire. Cependant, si Mohamed Merah sait où se situe son salut, il n’a pas assez de force pour croire en son destin. Il quitte la légion dès la première nuit.
Avec un instinct aigu du bien, le diable ne s’attaque pas aux méchants, il les vainc, Mohamed Merah tente de se rapprocher de Dieu. Mais souffrant plus que de raison, préférant désormais l’au-delà, il ne laisse pas à Dieu le temps d’agir en lui. Mohamed Merah renonce avant d’avoir connu Son amour infini. Il préfère suivre les serviteurs du mal. Les chemins de vérité sont parsemés d’embûches. La vérité même peut être un frein à la vérité. Et si Mohamed Merah a découvert la vérité dans la religion, il en est écarté par la religion, par sa vie religieuse, par les gens qu’il fréquente, par le désespoir de ne pas être aimé, tout en cherchant la justice, par l’absence de son père. Pour s’en sortir dans la vie, il faut tout sacrifier à l’amour de la vérité, ses amis, sa famille, son cercle de croyants. Ce sacrifice, Mohamed Merah est incapable de l’accomplir. Pour donner un sens à sa vie, au lieu de sacrifier à Dieu, il préfère sanctifier une communauté idolâtre et lui donner en holocauste une existence remplie de contradictions. Avant de finir sur la croix du non-sens, il y placera auparavant 7 autres personnes.
LE PERE DE M.MERAH :
Le père de Mohamed Merah n’a pas abandonné sa famille. Il n’a pas abandonné son fils. Il a abandonné la France. Il a abandonné un système oppressif contre les hommes et contre les pères. Il a préféré retourner vivre dans la pauvreté plutôt qu’ici. Est-ce notre extrême droite qui le lui reprochera ? Ici, les hommes n’ont aucune autorité dans leur famille. Ici, on donne de l’argent à des filles-mère pour qu’elles pondent. Quand elles sont dépassées, on leur retire leurs enfants. Mais on continue à les subventionner. Quant aux hommes, beaucoup n’ont plus les moyens d’entretenir leur famille.
Ce père, lui, s’oblige à dealer de la drogue. Voilà une des réalités de l’immigration. Il est évidemment arrêté et perd, évidemment sa femme, ainsi que tout statut social. Privilégiant son honneur à la mendicité, il retourne vivre dans un environnement acceptable. Il revient en Algérie. Sans autorité sur sa famille, éloigné, impuissant, il voit l’inévitable se produire sous ses yeux, la déchéance de ses enfants, leur adhésion au système de consommation ou leur folle révolte religieuse. Il fera entendre sa voix de père bien tard, quand son enfant aura été exécuté.
LA MERE DE M.MERAH :
Si en France on donne toute autorité aux mères, rien ne leur est demandé en termes de responsabilités. Ainsi, la mère de Mohamed Merah refusera de sauver son fils sans en être inquiétée. Alors qu’elle est invitée à le raisonner, elle déclare n’avoir aucune influence sur sa propre chair. A ce point dépassée, elle n’essaye rien. Elle a honte de son enfant.
L’histoire entre la France et l’Algérie a souvent été violente. Jamais elle ne le fut autant qu’à cet instant : il ne lui en coûtait rien d’intervenir, mais déjà habituée à son irresponsabilité d’occidentale subventionnée et fraîchement installée, elle préférera laisser son enfant mourir sous ses yeux plutôt que d’intervenir. Et elle n’aura pas été la seule à l’abandonner.
LA DCRI
Les services de renseignements intérieurs avaient misé sur le petit apatride. Ils comptaient bien s’en servir pour leurs opérations de renseignement. S’ils avaient bien perçu l’intérêt que représentait Mohamed Merah, ils ne prirent pas en compte assez sa souffrance. Ils le prirent pour un jouet, et il se joua d’eux. Quand il fut retranché dans son appartement, il était déjà bien tard.
LE DENOUEMENT
Les décisions politiques suivantes, n’allaient pas se révéler être meilleures. Mohamed Merah avait-il choisi le temps des élections présidentielles pour commettre son forfait ? En tout cas, cela causera sa perte irrémédiable. En effet, il est devenu le petit caillou qui dérange monsieur Sarkozy dans sa campagne présidentielle, et ce petit caillou doit être bien vite éliminé. L’habituelle lâcheté indélicate de notre président.
On demande alors aux services de police d’agir rapidement, dans la précipitation diront certains. Et le travail que la gendarmerie aurait pu exécuter proprement, les services du GIPN le salopent. Je n’imagine pas non plus qu’on leur ai demandé de faire dans le détail. Mohamed Mérah gêne et les renseignements intérieurs, et M Sarkozy, et la police à laquelle il a échappé durant plusieurs semaines. Il est temps de traiter l’affaire avec autorité ! Elle est traitée avec autorité mais surtout avec tout le cynisme ou toute l’incompétence dont notre démocratie moderne est capable. Mohamed Mérah est exécuté pour ses crimes, sans jugement. Tout le monde s’en réjouit. Le monstre est hors d’état de nuire. Que les victimes n’aient pas leur procès, que les Français ignorent à jamais la vérité, que l’incompétence ou les erreurs de nos services ne soient pas jugées, est aujourd’hui considéré comme un détail. Pas étonnant que nous nous donnions de tels dirigeants avec une mentalité aussi médiocre.
Seul un père, qui a été reconnu comme délinquant en France, tente de donner faiblement de la voix de l’autre côté de la méditerranée. On dit qu’il veut attaquer l’Etat français. Si c’était dans le domaine du possible, il aurait pu nous rendre un bien grand service, même si cela ne manquait pas de toupet :
Seulement l’Etat algérien se charge bien vite de lui faire entendre raison diplomatique. Et ce père doit se rétracter rapidement pour se concentrer, uniquement, sur une demande de rapatriement du corps de son fils :
http://www.bfmtv.com/interview-exclusive-du-pere-de-mohamed-merah-actu25535.html
L’Etat algérien ne le lui accordera même pas cette dernière faveur. L’Algérie ne veut pas se disputer le corps d’un martyre avec la France, martyre qui pourrait réveiller les tensions religieuses sur son propre sol. L’Etat français oblige alors les instances de la région toulousaine à faire enterrer Mohamed Merah. Dans un océan de retenue hypocrite de la part de nos hommes politiques, une seule phrase émerge avec raison de la bouche de M.Sarkozy. Mohamed Merah est Français. Il sera enterré en France. Dans un accès mitterrandien bien étrange pour lui (il doit le comrpendre de plus en plus avec l’âge), M Sarkozy a eu raison de nous rappeler l’importance de l’état de droit, et d’étouffer ainsi une situation diplomatique un peu honteuse pour nous. Nous ne devrions jamais renier nos enfants. Un enfant ne cesse pas d’être Français parce qu’il a accompli quelque monstruosité. Nous avons accueilli sa mère, nous l’avons subventionnée, nous lui avons vendu un système qui ne nous convenait pas plus à elle qu’à nous. Au moins, admettons que ces enfants sont aussi les nôtres. Assumons enfin.
CONCLUSION :
Beaucoup de gens croient que le divorce est une bonne solution pour régler leurs problèmes de couple. Pour eux, c’est un moindre mal. Si c’est un moindre mal pour eux, cela ne l’est pas pour leurs enfants. Les parents divorçant font payer le prix de leur choix à leurs enfants. Et ils sont d’autant plus sûrs de leur position qu’ils n’ont pas à en subir les conséquences. Immatures, ils se séparent de manière immature, et fabriquent des enfants immatures, qui se sépareront de manière immature. Subventionnées et encouragées par le féminisme, de nombreuses femmes en occident s’attachent à « l’amour », plus qu’à leur famille. Elles se croient indépendantes, tandis qu’elles sont irresponsables. Elles sont à l’origine de 80% des séparations. Elles s’accouplent le temps d’avoir des enfants tout en sachant qu’elles pourront profiter de tout le système social en cas de pépin.
Quant au système social, il se préoccupe des enfants quand il est trop tard (pour rappel 150 000 enfants sur 800 000 sortent sans diplôme chaque année en France).
Si vous rajoutez à cela les questions d’acculturation d’immigrés venant d’une société où les rapports entre hommes et femmes sont mieux réglés, la situation sociale devient explosive.
Ainsi, il a fallu en arriver à des extrémités pour que notre pays connaisse un Mohammed Merah. La plupart des familles en difficulté font bien moins de bruit, mais elles sont également beaucoup plus nombreuses et presque tout autant en souffrance.
Nos penseurs, journalistes et philosophes, ne veulent pas aborder la thématique du divorce sous l’angle d’un réel problème social parce qu’ils le perçoivent comme un droit. Et le mensonge perdure.
En écho à nos journalistes et à nos philosophes, M Sarkozy a décidé de renvoyer les méchants imams hors de France, mesure à ce point ridicule qu’elle traite dans l’urgence d’une partie superficielle du problème sans en aborder la problématique de fond : quid des féministes qui ont propagé l’idéologie de la séparation ? Encore une fois, nous n’en entendrons pas parler, jusqu’à la prochaine guerre civile peut-être…
La France et l’Algérie, elles, ont divorcé en mars 1962. Les rejetons de ce divorce se sont perdus, et nous continuons à en expier une faute que nous voulons ignorer. La séparation était-elle la seule solution ? En tout cas, elle est là. Nos harkis, nos immigrés d’Algérie, nos pieds noirs, ont trouvé une place dans la difficulté, et parfois, ils ne l’ont pas trouvé du tout. Nos relations avec l’Algérie, restent « particulières ». Et surtout, nous ne voyons pas bien où notre histoire commune brisée nous mène.
50 ans après, exactement, l’ironie inconsciente des êtres et de l’histoire étant souvent mordante, l’affaire Mohamed Merah nous a rappelé une de ces nombreuses fractures. L’enfant maudit aura été rejeté de tous. A l’image du couple de ses parents, il restera l’enfant mort-né d’une union de nations immatures, qui, 50 ans après, n’ont pas résolu tous leurs différents. Nations qui auront cru pouvoir passer d’une communauté d’intérêt à une autre sans amour, ni bon sens.
Les destinées individuelles croisent parfois celles des nations. Elles nous donnent à réfléchir sur notre monde, si nous nous en donnons la peine. Ne favorisons pas des systèmes où aucune entente n’est possible entre hommes et femmes, entre nations, entre étrangers et nationaux. Évitons tous ces systèmes idéologiques utopiques qui ignorent les intérêts des uns et des autres, les bassesses des êtres et des nations. Abordons avec un grand respect, la rencontre, mettons de la distance pour aimer et prendre en compte. Le bonheur est rare et fragile. Il n’est que le fruit de la morale. Il est à l’opposé de la « libération » dite féministe. Il est respect pour la tradition et la culture. Il freine la folie plutôt que de l’exalter.
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